Information communiquée par Fl. Renucci et A. Gonzales:
Présentation
La bibliographie consacrée au règne d’Auguste est considérable. Elle a aussi fait l’objet depuis dix ans d’un renouveau et d’un regain d’intérêt de la part d’historiens de toutes nationalités, enclins désormais à souligner les éléments de rupture marquant la fondation du Principat, plutôt que les traits de continuité du régime augustéen avec les institutions républicaines, qu’ont mis en relief un grand nombre d’études relevant du « droit public ». Dans le cadre d’un programme intitulé « réformer la cité et l’empire », il est donc apparu nécessaire de consacrer une table ronde à cette
séquence chronologique constituant le passage de la République à l’Empire. Il y aurait sans doute eu quelque prétention à vouloir aborder en une seule rencontre tous les aspects de ce règne qui sous la plume des historiens sont généralement rassemblés sous l’étiquette de « réformes» (constitutionnelles, législatives, judiciaires, fiscales, administratives, militaires, des mœurs, des ordres...). Le choix a donc consisté à confronter différents dossiers, sans prétendre à l’exhaustivité et sans que chacun épuise le thème qu’il aborde, afin d’apprécier ce qui fut autrefois désigné par le grand juriste Vincenzio Arangio-Ruiz, à propos des leges iuliae, comme «l’audacia riformatrice» d’Auguste. Qu’une telle expression figure dans un texte rédigé pour le «bimillenario augusteo» de 1938 devrait-il nous surprendre ? N’était-elle pas d’abord le reflet d’une époque où l’action incitative de l’Etat s’affirmait, dans les systèmes totalitaires ou dans les démocraties, en réponse à une crise ? Le choix du lexique, encore une fois, est étroitement lié à une réflexion historiographique. Si les transformations qui ont affecté alors le monde romain sont indéniables, est-il possible de les saisir dans leur genèse, en identifiant les choix et les orientations politiques dont elles ont pu procéder, en saisissant les modèles antérieurs auxquels elles se référaient (les réflexions théoriques de Cicéron, les pouvoirs de Pompée) ? Si la part d’empirisme est indéniable et sans doute plus aisée à démontrer, l’existence d’une volonté délibérément novatrice et programmatique ne paraît pas être exclue. Afin d’éviter toute approche téléologique qui consisterait à envisager le règne d’Auguste à la lumière des développements postérieurs, une attention particulière à l’élaboration des sources (les Res Gestae, la « législation », la tradition littéraire) s’impose, comme l’ont montré plusieurs éditions récentes ou projets en cours.
Présidence : Frédéric Hurlet (Université de Nantes)
Présidence : Giuseppe Zecchini (Università Cattolica del Sacro Cuore di Milano)
Contact :
École française de Rome
Antiquité
Directeur des études : Yann Rivière
Secrétariat : Véronique Sejournet
Piazza Farnese, 67 - 00186 Roma
tél. 0039 0668 601232
secrant@efrome.it
Source: http://www.efrome.it/2829sept.pdf
École française de Rome
Droit, pouvoir et société
RÉFORMER LA CITÉ ET L’EMPIRE :
INITIATIVE POLITIQUE ET PROCESSUS DE DÉCISION
Rome, 28-29 septembre 2009
École française de Rome
Droit, pouvoir et société
RÉFORMER LA CITÉ ET L’EMPIRE :
INITIATIVE POLITIQUE ET PROCESSUS DE DÉCISION
Rome, 28-29 septembre 2009
École française de Rome
Piazza Navona, 62
Présentation
La bibliographie consacrée au règne d’Auguste est considérable. Elle a aussi fait l’objet depuis dix ans d’un renouveau et d’un regain d’intérêt de la part d’historiens de toutes nationalités, enclins désormais à souligner les éléments de rupture marquant la fondation du Principat, plutôt que les traits de continuité du régime augustéen avec les institutions républicaines, qu’ont mis en relief un grand nombre d’études relevant du « droit public ». Dans le cadre d’un programme intitulé « réformer la cité et l’empire », il est donc apparu nécessaire de consacrer une table ronde à cette
séquence chronologique constituant le passage de la République à l’Empire. Il y aurait sans doute eu quelque prétention à vouloir aborder en une seule rencontre tous les aspects de ce règne qui sous la plume des historiens sont généralement rassemblés sous l’étiquette de « réformes» (constitutionnelles, législatives, judiciaires, fiscales, administratives, militaires, des mœurs, des ordres...). Le choix a donc consisté à confronter différents dossiers, sans prétendre à l’exhaustivité et sans que chacun épuise le thème qu’il aborde, afin d’apprécier ce qui fut autrefois désigné par le grand juriste Vincenzio Arangio-Ruiz, à propos des leges iuliae, comme «l’audacia riformatrice» d’Auguste. Qu’une telle expression figure dans un texte rédigé pour le «bimillenario augusteo» de 1938 devrait-il nous surprendre ? N’était-elle pas d’abord le reflet d’une époque où l’action incitative de l’Etat s’affirmait, dans les systèmes totalitaires ou dans les démocraties, en réponse à une crise ? Le choix du lexique, encore une fois, est étroitement lié à une réflexion historiographique. Si les transformations qui ont affecté alors le monde romain sont indéniables, est-il possible de les saisir dans leur genèse, en identifiant les choix et les orientations politiques dont elles ont pu procéder, en saisissant les modèles antérieurs auxquels elles se référaient (les réflexions théoriques de Cicéron, les pouvoirs de Pompée) ? Si la part d’empirisme est indéniable et sans doute plus aisée à démontrer, l’existence d’une volonté délibérément novatrice et programmatique ne paraît pas être exclue. Afin d’éviter toute approche téléologique qui consisterait à envisager le règne d’Auguste à la lumière des développements postérieurs, une attention particulière à l’élaboration des sources (les Res Gestae, la « législation », la tradition littéraire) s’impose, comme l’ont montré plusieurs éditions récentes ou projets en cours.
Lundi 28 septembre 2009
- 09h30-10h00. - Introduction, Yann Rivière (École française de Rome)
Présidence : Frédéric Hurlet (Université de Nantes)
- 10h00-10h40. - John Rich (University of Nottingham), Making the emergency permanent: some reflections on Augustus constitutional arrangements
- 10h40-11h20. - Frederik J. Vervaet (The University of Melbourne), “qui cum ipse imperator in toto imperio populi Romani unus esset” : The Monopolization of the summum imperiumauspiciumque from Julius Caesar to Caesar Augustus
- 11h40-12h20. - Pierre Gros (Université de Provence), Le Champ de Mars augustéen : rupture et continuité par rapport aux projets césariens
- 12h20-12h50. - Discussion
Présidence : Giuseppe Zecchini (Università Cattolica del Sacro Cuore di Milano)
- 14h30-15h10. - Pierre Cosme (Université de Paris I), Auguste et les mutations de l’armée romaine
- 15h10-15h50. - Werner Eck (Universität zu Köln), Herrschaft durch Administration? Die
- Veränderung in der administrativen Organisation des Imperium Romanum unter Augustus
- 15h50-16h30. - Clément Chillet (Université de Lyon 2), Vers de nouvelles formes de décision : Auguste, Mécène et la Préfecture de la Ville
Mardi 29 septembre 2009
Présidence : Pierre Gros (Université d’Aix-en-Provence)- 09h30-10h10. - Frédéric Hurlet (Université de Nantes), Représentations et conscience de la réforme au sein de l'aristocratie augustéenne
- 10h10-10h50. - Hélène Lamotte (EFR), Réception et perception des lois matrimoniales d'Auguste
- 11h10-11h50. - Philippe Le Doze (Université de Nantes), Hercule et les Muses: Auguste et le renouveau des lettres latines
- 11h50-12h30. - John Scheid (Collège de France), Les réformes d’Auguste d’après les Res
- Gestae
Contact :
École française de Rome
Antiquité
Directeur des études : Yann Rivière
Secrétariat : Véronique Sejournet
Piazza Farnese, 67 - 00186 Roma
tél. 0039 0668 601232
secrant@efrome.it
Source: http://www.efrome.it/2829sept.pdf