Information transmise par B. Agnès:
Soutenance de thèse
Benoît Agnès
L’appel au pouvoir
Essai sur le pétitionnement auprès des chambres
législatives et électives
en France et au Royaume-Uni entre 1814 et 1848
L’appel au pouvoir
Essai sur le pétitionnement auprès des chambres
législatives et électives
en France et au Royaume-Uni entre 1814 et 1848
Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne
jeudi 3 décembre 2009
Directeur
- Prof. Christophe Charle
- Christophe CHARLE, Professeur à l’Université Paris 1, directeur de la thèse
- Michèle RIOT-SARCEY, Professeur à l’Université Paris VIII
- Sylvie APRILE, Professeur à l’Université Lille III
- Joanna INNES, Lecturer à l’Université d’Oxford
- Philippe BOUTRY, Professeur à l’Université Paris 1
Résumé
Certains ont pu envisager le XIXe siècle comme essentiellement pétitionnaire. Entre 1814 et 1848, ce sont plus de 40.000 pétitions qui sont adressées à la Chambre des députés ; dans le même temps, plus de 400.000 demandes du même ordre sont présentées à la Chambre des communes. Entre deux royaumes qui connaissent des caractères et des évolutions politiques, économiques et sociales analogues, le contraste est saisissant. On peut donc se demander si une des clés de cette disparité ne se trouve pas dans la place et dans le rôle que chacun des acteurs de la vie politique accorde à l’appel au pouvoir des deux côtés du détroit. Cette question met en jeu les médiations qui lient société, corps intermédiaires et pouvoirs, d’une part, et citoyens actifs, passifs et élites dirigeantes, d’autre part. La réponse au problème posé peut permettre de comprendre les modalités de passage d’une représentation de l’autorité héritée de l’Ancien Régime à l’image d’un pouvoir interpellé et battu en brèche, participant à la naissance d’un espace public qui serait le lieu d’un débat pluraliste et démocratique. A travers la mise en œuvre d’une approche globale, transversale et surtout comparative des configurations politiques françaises et britanniques du premier XIXe siècle, essentiellement fondée sur l’exploitation qualitative et quantitative de sources originales, il s’agit de mettre en perspective les dimensions du phénomène pétitionnaire : le fait même de pétitionner ; la pétition comme objet et l’objet de la pétition ; enfin, les destins réservés aux pétitions par leurs destinataires et par la voix publique. Au fond, cette étude permet de décloisonner les dynamiques politiques nationales classiques, et de redéfinir les modèles reçus de rapports entre société civile et État.
Certains ont pu envisager le XIXe siècle comme essentiellement pétitionnaire. Entre 1814 et 1848, ce sont plus de 40.000 pétitions qui sont adressées à la Chambre des députés ; dans le même temps, plus de 400.000 demandes du même ordre sont présentées à la Chambre des communes. Entre deux royaumes qui connaissent des caractères et des évolutions politiques, économiques et sociales analogues, le contraste est saisissant. On peut donc se demander si une des clés de cette disparité ne se trouve pas dans la place et dans le rôle que chacun des acteurs de la vie politique accorde à l’appel au pouvoir des deux côtés du détroit. Cette question met en jeu les médiations qui lient société, corps intermédiaires et pouvoirs, d’une part, et citoyens actifs, passifs et élites dirigeantes, d’autre part. La réponse au problème posé peut permettre de comprendre les modalités de passage d’une représentation de l’autorité héritée de l’Ancien Régime à l’image d’un pouvoir interpellé et battu en brèche, participant à la naissance d’un espace public qui serait le lieu d’un débat pluraliste et démocratique. A travers la mise en œuvre d’une approche globale, transversale et surtout comparative des configurations politiques françaises et britanniques du premier XIXe siècle, essentiellement fondée sur l’exploitation qualitative et quantitative de sources originales, il s’agit de mettre en perspective les dimensions du phénomène pétitionnaire : le fait même de pétitionner ; la pétition comme objet et l’objet de la pétition ; enfin, les destins réservés aux pétitions par leurs destinataires et par la voix publique. Au fond, cette étude permet de décloisonner les dynamiques politiques nationales classiques, et de redéfinir les modèles reçus de rapports entre société civile et État.
Date et lieu
Le jeudi 3 décembre 2009 à 9 heures, en Sorbonne (Université Paris 1), salle Duroselle, entrée par le 1, rue Victor Cousin, Galerie Jean-Baptiste Dumas (Paris 5e, Métro Cluny la Sorbonne ou RER Luxembourg).
Cf. fiche de B. Agnès, site du Centre de Recherches en Histoire du XIXe siècle (Paris 1): http://crhxix.univ-paris1.fr/spip.php?article126