Histoire, Archéologie, Littératures des Mondes Anciens
HALMA-IPEL — UMR 8164 (CNRS, Lille 3, MCC)
Séminaire mensuel
Axe 1 – Histoire et Archéologie des Mondes Méditerranéens
Lʼédition française du livre V du Code Théodosien
par Pierre Jaillette
(HALMA-IPEL – UMR 8164)
Présentation
En 435, après l’échec d’un premier projet complexe de codification lancé en 429, l’empereur d’Orient Théodose II ordonnait à une commission de seize membres de rassembler, dans un code qui porterait son nom, les constitutions générales et les édits émis depuis Constantin. Le but poursuivi était clairement annoncé : simplifier le droit pour le rendre accessible à tous, juges, fonctionnaires d’autorité et ... justiciables. À cette fin, les commissaires furent autorisés à élaguer les lois, à les interpoler, et même, en recourant en quelque sorte à la méthode des ciseaux et de la colle, à les découper pour en placer les fragments sous des rubriques appropriées. Les textes retenus devaient être classés chronologiquement par titres ; ces derniers seraient ventilés dans seize livres, selon un plan inspiré des digestes des jurisconsultes et, par-delà, de l’Édit du préteur.
Entré en vigueur en 439, le Code Théodosien, qui réunifiait juridiquement l’Empire, eut cependant une
durée de vie assez brève : dès 529, le Code Justinien le remplaçait en Orient. Il survécut néanmoins en Occident, de façon indirecte certes, notamment grâce au Bréviaire d’Alaric qui, promulgué en 506, en reprend une part notable, surtout en matière de droit privé.
La redécouverte du code de Théodose fut tardive et, alors que le Justinien, dont la fortune fut notable – il servit ainsi de base au Code Civil –, était traduit dans de nombreuses langues (français, anglais, allemand), ce n’est qu’en 1952 que parut la première traduction, anglaise, du Théodosien. Réalisée aux États-Unis par une équipe placée sous l’égide de Clyde Pharr, professeur à la Vanderbilt University, cette traduction, aussi utile soit-elle, n’apparaît cependant pas toujours satisfaisante.
C’est la raison pour laquelle un collectif, co-dirigé par Sylvie Crogiez-Pétrequin (Université de Tours) et Pierre Jaillette (Université de Lille 3), s’est lancé dans l’entreprise de traduction française de ce monument du droit. Seize volumes, correspondant chacun à un livre du Code, sortiront progressivement des presses de la maison d’édition Brepols.
Premier livre traduit, le livre V : en dépit de sa brièveté – il ne compte que 60 lois –, ce livre, qui traite à la fois des successions ab intestat, du statut des personnes et du droit rural, se révèle l’un des moins simples à appréhender.
Sa publication est donc tout à la fois l’occasion de montrer les difficultés de l’entreprise de traduction française, d’évoquer la première grande codification officielle impériale et de présenter la collection « Codex Theodosianus - Code Théodosien ».
Entré en vigueur en 439, le Code Théodosien, qui réunifiait juridiquement l’Empire, eut cependant une
durée de vie assez brève : dès 529, le Code Justinien le remplaçait en Orient. Il survécut néanmoins en Occident, de façon indirecte certes, notamment grâce au Bréviaire d’Alaric qui, promulgué en 506, en reprend une part notable, surtout en matière de droit privé.
La redécouverte du code de Théodose fut tardive et, alors que le Justinien, dont la fortune fut notable – il servit ainsi de base au Code Civil –, était traduit dans de nombreuses langues (français, anglais, allemand), ce n’est qu’en 1952 que parut la première traduction, anglaise, du Théodosien. Réalisée aux États-Unis par une équipe placée sous l’égide de Clyde Pharr, professeur à la Vanderbilt University, cette traduction, aussi utile soit-elle, n’apparaît cependant pas toujours satisfaisante.
C’est la raison pour laquelle un collectif, co-dirigé par Sylvie Crogiez-Pétrequin (Université de Tours) et Pierre Jaillette (Université de Lille 3), s’est lancé dans l’entreprise de traduction française de ce monument du droit. Seize volumes, correspondant chacun à un livre du Code, sortiront progressivement des presses de la maison d’édition Brepols.
Premier livre traduit, le livre V : en dépit de sa brièveté – il ne compte que 60 lois –, ce livre, qui traite à la fois des successions ab intestat, du statut des personnes et du droit rural, se révèle l’un des moins simples à appréhender.
Sa publication est donc tout à la fois l’occasion de montrer les difficultés de l’entreprise de traduction française, d’évoquer la première grande codification officielle impériale et de présenter la collection « Codex Theodosianus - Code Théodosien ».
Lieu
Université Charles-de-Gaulle – Lille 3
BP 60149, F-59653 Villeneuve d'Asq CEDEX
Tél . et télécopie : (++ 33) 03.20.41.63.65
courriel : halma@univ-lille3.fr
BP 60149, F-59653 Villeneuve d'Asq CEDEX
Tél . et télécopie : (++ 33) 03.20.41.63.65
courriel : halma@univ-lille3.fr
URL
Source URL supra et Compitum (http://www.compitum.fr/index.php?option=com_eventlist&Itemid=32&func=details&did=1219)