Institut Michel Villey
Journée autour du livre de J. Krynen
Table ronde: État et histoire de la justice en France
Lundi 18 janvier 2010, 17h00-19h00
Paris
L’Institut Michel Villey organise une table ronde autour du livre de Jacques Krynen, L’État de justice. France XIIe - XXe siècle, tome 1. - L’Idéologie de la magistrature ancienne, Paris (Gallimard, 2009, Bibliothèque des histoires, 328p.)*.
(Professeur d’histoire du droit à l’Université Toulouse I Capitole)
Discussion du livre par :
- Me Daniel Soulez-Larivière, avocat à la cour d’appel de Paris
- M. Loïc Cadiet, professeur à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, membre sénior de l’IUF
- Mme Marie-France Renoux Zagamé, professeur à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne
- M. François Saint-Bonnet, professeur à l’Université Paris II Panthéon-Assas
Les travaux auront lieu dans la Salle III de l’Université Paris II - Centre Panthéon – Aile Soufflot - 12, place du Panthéon - 75005 Paris.
Source: http://www.institutvilley.com/
Complément
[infra reproduction de la notice parue sur Nomôdos le 8 nov. 2009: http://nomodos.blogspot.com/2009/11/j-krynen-lideologie-de-la-magistrature.html]Jacques Krynen
L'idéologie de la magistrature ancienne
L'idéologie de la magistrature ancienne
L'État de justice (France, XIIIe-XXe siècle) I
Paris, Gallimard (Bibliothèque des Histoires), nov. 2009, 336 p., ISBN:9782070124978, 22€
Présentation éditeur
L'actuel regain de puissance de la justice en France est souvent mis au compte du déclin de la démocratie parlementaire, de l'effacement des valeurs traditionnelles ou encore de la «judiciarisation» des comportements, voire de la complaisance des médias. Or l'emprise de la magistrature sur la marche du pouvoir ne date pas d'hier, explique Jacques Krynen, en historien spécialiste du droit et des idées politiques.
Pour comprendre les raisons de ce phénomène, il entreprend, dans un premier volume, de mettre au jour, à travers l'immense production d'écrits doctrinaux et professionnels du Moyen Âge et de l'Ancien Régime, l'ensemble des savoirs et des convictions qui ont nourri l'action des magistrats.
L'image du pouvoir royal a toujours été associée à l'idéal de justice, idéal dont par l'autorité de leur savoir les juges se sont faits peu à peu les représentants, puis les dépositaires. D'abord auxiliaire, la justice est devenue concurrente du pouvoir politique. En dépit de la réforme des institutions, des formes et des procédures judiciaires sous la Révolution et l'Empire, sa domination n'a fait que croître. Car elle ne se réduit pas à trancher les procès, elle règne aussi sur les valeurs individuelles et collectives, décide en dernier ressort des droits et des libertés réelles et, par tous ces aspects, en impose aux dirigeants, quels qu'ils soient.
Le second volume de cette longue histoire, L'Emprise contemporaine des juges, portera sur l'ascension de la justice de la Révolution à nos jours.
Présentation éditeur
L'actuel regain de puissance de la justice en France est souvent mis au compte du déclin de la démocratie parlementaire, de l'effacement des valeurs traditionnelles ou encore de la «judiciarisation» des comportements, voire de la complaisance des médias. Or l'emprise de la magistrature sur la marche du pouvoir ne date pas d'hier, explique Jacques Krynen, en historien spécialiste du droit et des idées politiques.
Pour comprendre les raisons de ce phénomène, il entreprend, dans un premier volume, de mettre au jour, à travers l'immense production d'écrits doctrinaux et professionnels du Moyen Âge et de l'Ancien Régime, l'ensemble des savoirs et des convictions qui ont nourri l'action des magistrats.
L'image du pouvoir royal a toujours été associée à l'idéal de justice, idéal dont par l'autorité de leur savoir les juges se sont faits peu à peu les représentants, puis les dépositaires. D'abord auxiliaire, la justice est devenue concurrente du pouvoir politique. En dépit de la réforme des institutions, des formes et des procédures judiciaires sous la Révolution et l'Empire, sa domination n'a fait que croître. Car elle ne se réduit pas à trancher les procès, elle règne aussi sur les valeurs individuelles et collectives, décide en dernier ressort des droits et des libertés réelles et, par tous ces aspects, en impose aux dirigeants, quels qu'ils soient.
Le second volume de cette longue histoire, L'Emprise contemporaine des juges, portera sur l'ascension de la justice de la Révolution à nos jours.