Chercher in Nomôdos

22 janv. 2010

Podcasts du Collège international de Philosophie

Podcasts du Collège international de Philosophie


Faut-il encore croire...?, ZAOUI Pierre, 2 nov. 2009 
Détails [pages du CIPh]
Rencontres organisées avec le soutien de la Maison de l'Amérique latine et de la Fondation Evens.
Présentation
Assiste-t-on aujourd’hui à la fin ou au renouveau de la notion même de croyance ? Qu'il s'agisse des croyancespolitiques ou sociales (en la démocratie, la liberté, l’égalité, la possibilité même d’un monde commun), ou de toutes les formes de croyances individuelles et collectives (en la psychanalyse, en l'art, en l'amour, en soi-même), deux discours en miroir s'affrontent parfois de façon circulaire. Celui qui s’alarme d’un retour de croyances directement ou indirectement religieuses, sources de nouveaux fanatismes à venir et celui qui s’inquiète d’un effondrement de toute croyance politique au sens propre, c’est-à-dire de toute croyance commune et partagée (religieuse, laïque ou révolutionnaire), effondrement potentiellement nihiliste, déstructurant, lourd de menaces.
Pour sortir d’un tel cercle, il peut être utile d’interroger les fins — au sens de finalités — des croyances avant de prétendre en prophétiser la fin — au sens de terme. À quoi servent-elles ? Sont-elles nécessaires, constituantes ou simplement « superstructurelles » ? volontaires ou subies ? intrinsèquement ou extrinsèquement politiques ? Et plus précisément, en quoi la notion de croyance est-elle pertinente pour penser la « crise » de l'humanisme contemporain, des valeurs morales et politiques ? Y-a-t-il permanence du théologico-politique ? Si oui, est-ce à dire que toute croyance politique est en son fond religieuse ? Sinon, comment expliquer de manière immanente, sans faire appel à une réalité autre (un Dieu, une fin, un idéal), le surgissement de croyances communes ?
Afin d’interroger patiemment ces problèmes, le Collège international de philosophie organise au long de l’année 2009-2010 un programme de rencontres autour de la question Faut-il encore croire... ? Pour chaque séance, un directeur de programme du CIPh ou une personnalité invitée convie un ou deux conférenciers à exposer leur point de vue, puis à dialoguer entre eux et avec le public autour de cette question.

Les croyances politiques : habitudes communes ou inventions singulières?
Samedi 24 octobre de 10h à 13h
Sous la responsabilité de Pierre Zaoui
Présentation
Plus d’un siècle avant Nietzsche, c’est-à-dire avant l’annonce de la « mort de Dieu » et la généalogie du nihilisme, donc avant la problématisation tragique de la nécessité et de l’impossibilité de croire aujourd’hui, Hume est sans doute l’autre grand penseur de la croyance. Non seulement dans le domaine épistémologique, mais au moins autant dans le domaine moral, politique et historique. Simplement, sa forme de problématisation est tout autre que celle de Nietzsche : aussi libre, transversale et aiguisée, mais peut-être aussi plus sereine et moins tragique, donc plus apte à nous permettre de saisir les enjeux du temps sans sombrer ni dans le pathos d’un certain « ton apocalyptique », ni dans la tentation du prophétisme.
De ce point de vue, il est peut-être l’un des philosophes les plus précieux pour éclairer notre rapport actuel si compliqué avec le phénomène de la croyance, rapport pétri de refus et de nostalgie plus ou moins assumés. Qu’est-ce qu’une croyance politique commune ? Suffit-elle à faire à faire tenir ensemble une société ? D’où naît-elle une fois récusée toute croyance aux miracles, aux prophéties et aux révélations ? Et relève-telle davantage d’habitudes communes ou d’inventions singulières ? En bref, comment se servir de Hume pour discriminer aujourd’hui entre ce en quoi on ne peut croire, ce en quoi l’on croit encore malgré qu’on en ait, et ce en quoi il serait bon de recommencer ou de continuer à croire pour vivre encore dans des sociétés à peu près humaines ?

Avec la participation de :
  • Mathieu Potte-Bonneville (directeur de programme au CIPh): Croyance et usage
  • Michael Foessel (maître de conférence à l'université de Dijon): Le vide de la croyance
Programmation coordonnée par Pierre Zaoui
Identités : entre éthique et politique.
"Plus déterminé qu'il ne le croit, plus libre qu'il ne le sait"

BASTERRA Gabriela (mis en ligne le 10 juill. 2009)
Détails [pages du CIPh]
Rencontres organisées avec le soutien de la Maison de l'Amérique latine, la Maison
Heinrich Heine et la Maison de l'Europe.
 
Présentation
L’identité fait aujourd’hui question dans des champs aussi divers que la subjectivité, la sexualité, la culture, la nation. Elle fait aussi retour sur le mode d’affirmations identitaires défensives qui prétendent clore les interrogations. Afin de poser philosophiquement les débats dans l’espace public, le Collège international de philosophie organise au long de l’année 2008-2009 un programme de rencontres autour de la question Changer l’identité ?
Un samedi par mois, de 10 heures à 13 heures, un directeur de programme du CIPh ou une personnalité invitée convie deux ou trois conférenciers à exposer leur point de vue, puis à dialoguer entre eux et avec le public, sur un thème lié à cette question.

Identités francophones
ASSELIN DE BEAUVILLE Jean-Pierre, LOPES Henri, MAXIMIN Daniel et TARDIF Jean (mis en ligne le 8 juin 2009)
Détails [pages du CIPh]
Rencontres organisées avec le soutien de la Maison de l'Amérique latine, la Maison
Heinrich Heine et la Maison de l'Europe.
 
Présentation
L’identité fait aujourd’hui question dans des champs aussi divers que la subjectivité, la sexualité, la culture, la nation. Elle fait aussi retour sur le mode d’affirmations identitaires défensives qui prétendent clore les interrogations. Afin de poser philosophiquement les débats dans l’espace public, le Collège international de philosophie organise au long de l’année 2008-2009 un programme de rencontres autour de la question Changer l’identité ?
Un samedi par mois, de 10 heures à 13 heures, un directeur de programme du CIPh ou une personnalité invitée convie deux ou trois conférenciers à exposer leur point de vue, puis à dialoguer entre eux et avec le public, sur un thème lié à cette question.

Identités francophones
Samedi 16 mai de 10h à 13h, Maison de l'Amérique latine
Présentation
Rencontre présidée par Jean-Pierre Asselin de Beauville, professeur des universités, ancien vicerecteur aux programmes à l'Agence universitaire de la Francophonie.
Séance programmée en collaboration avec l'Agence universitaire de la Francophonie Le concept d’identité est difficile à définir rigoureusement. C’est, en effet, une notion qui est en relation avec toute la complexité des interactions entre l’être humain et son environnement, notamment culturel et sociologique. Dans ces conditions, on peut se demander si le qualificatif «francophone» peut être utile à l’appréhension de ce concept? L’identité francophone a-t-elle une existence spécifique ou est-elle seulement une perspective d’avenir? Peut-on dire que : toutes les personnes s’exprimant dans une langue, même la langue française, relèvent d’une même identité? Quelles sont les implications concernant une organisation internationale telle que l’Organisation internationale de la Francophonie? Comment la mondialisation interagit-elle avec ce concept?

Avec la participation de:
  • Henri Lopes, romancier, ambassadeur du Congo-Brazzaville en France. A notamment publié : Le Lys et le flamboyant, Seuil, 1997, et Ma grand-mère Bantoue et mes ancêtres les Gaulois, Essai, Gallimard, 2003.
  • Jean Tardif, anthropologue, ancien délégué général du Québec à Bruxelles, délégué général de PlanetAgora. A notamment publié: Les Enjeux de la mondialisation culturelle (avec Joëlle Farchy), préface d’Abdou Diouf, 2006.
Programmation coordonnée par Pierre Lauret

Identité et centralité: ce que l'Europe dit d'elle-même.Comment déplacer la perspective?
GLASSON DESCHAUMES Ghislaine et GUÉNOUN Denis (mis en ligne le 6 mai 2009) 
Rencontres organisées avec le soutien de la Maison de l'Amérique latine, la Maison
Heinrich Heine et la Maison de l'Europe.
 
Présentation
L’identité fait aujourd’hui question dans des champs aussi divers que la subjectivité, la sexualité, la culture, la nation. Elle fait aussi retour sur le mode d’affirmations identitaires défensives qui prétendent clore les interrogations. Afin de poser philosophiquement les débats dans l’espace public, le Collège international de philosophie organise au long de l’année 2008-2009 un programme de rencontres autour de la question Changer l’identité?
Un samedi par mois, de 10 heures à 13 heures, un directeur de programme du CIPh ou une personnalité invitée convie deux ou trois conférenciers à exposer leur point de vue, puis à dialoguer entre eux et avec le public, sur un thème lié à cette question.

Identité et centralité: ce que l'Europe dit d'elle-même. Comment déplacer la perspective?
Samedi 4 avril
Sous la responsabilité de Ghislaine Glasson Deschaumes, directrice et fondatrice de la revue Transeuropéennes.
 
Présentation
Aujourd’hui, l’Europe se projette dans le monde à partir d’un discours de centralité, elle tisse avec ses voisins des rapports qui s’inscrivent dans une logique centre-périphérie. En 1993, l’Europe était une question, elle était un cap invitant vers «un autre cap» (Derrida). Cet espace de réflexion ouvert avec la chute du Mur a été refermé par les institutions européennes et les gouvernements des anciens États membres. À nul moment, la chance n’a été offerte aux pays issus de l’ancien bloc de l’est de se mettre en traduction, de relier leur passé au présent européen.
La tabula rasa auxquels ils ont été invités au nom de la transition démocratique «vers l’Europe» a laissé des sociétés amnésiques, qui refoulent une part de leur vécu et de leur histoire.
L’horizon de l’Europe comme projet s’est défait à Sarajevo et dans les guerres d’ex-Yougoslavie.
Il ne s’est pas redessiné avec l’élargissement.
Cette centralité est au coeur de la production identitaire dans le discours européen. Comment décentrer cette perspective, comment dégager l’Europe de sa tentation identitaire?

Avec la participation de:
  • Denis Guénoun, professeur à l’Université Paris 4 Sorbonne
Programmation coordonnée par Pierre Lauret
Traductions des frontières, translations de l'identité
IVEKOVIC Rada, RAKUSA Ilma et WRIGHT Stephendate de mise en ligne : 06 mai 200 
Détails [pages du CIPh]
Rencontres organisées avec le soutien de la Maison de l'Amérique latine, la Maison
Heinrich Heine et la Maison de l'Europe.
Présentation
L’identité fait aujourd’hui question dans des champs aussi divers que la subjectivité, la sexualité, la culture, la nation. Elle fait aussi retour sur le mode d’affirmations identitaires défensives qui prétendent clore les interrogations. Afin de poser philosophiquement les débats dans l’espace public, le Collège international de philosophie organise au long de l’année 2008-2009 un programme de rencontres autour de la question Changer l’identité?
Un samedi par mois, de 10 heures à 13 heures, un directeur de programme du CIPh ou une personnalité invitée convie deux ou trois conférenciers à exposer leur point de vue, puis à dialoguer entre eux et avec le public, sur un thème lié à cette question.


Traductions des frontières, translations de l’identité
Samedi 4 avril
Sous la responsabilité de Rada Ivekovic
 
Présentation
L’«identité» est quelque chose de provisoire qui tente inlassablement de s’imposer comme fixe, stable et immuable. Or une identité est construite, déconstruite, reconstruite. Les identités, figées ou fluides, ne se pensent que dans le cadre de frontières qui les délimitent et qui répondent à leur description même: une frontière est elle-même quelque chose de provisoire qui tente de s’imposer comme fixe, stable et immuable. Tracer des frontières, édifier des identités est à la fois une stratégie de pouvoir et de subjectivation en résistance ; elles apparaissent – bien que différemment – aussi bien dans les tentatives de dépossession de soi que dans celles d’affirmation du sujet. Les frontières ainsi que les identités ne concernent pas seulement des territoires géographiques, mais également d’autres espaces et dimensions, ainsi que le temps, l’esprit et la raison. Elles sont des opérateurs politiques. « Soft » ou « hard », les frontières et les identités traversent les individus, les collectivités, les embrassent et les dépassent, et invitent à la traduction, à la translation, au transfert. J’appelle alors «traduction» la négociation de la violence nécessaire pour changer d’identité, s’y arracher, s’en construire une, ériger ou abattre des frontières.
Traduction contextuelle, s’entend, et non seulement textuelle. La traduction est une traversée des frontières révélant le partage de la raison qui, lui, appelle la traduction. Cette dernière est à la fois inévitable et impossible. Nous essayerons également de poursuivre la métaphore langagière pour tout ce qu’elle peut apporter de double sens.

Avec la participation de :
  • Ilma Rakusa, écrivaine et traductrice, Zurich.
  • Stephen Wright, ancien directeur de programme au CIPh, critique d'art et chercheur à l’Institut national d’histoire de l’art à Paris.
Programmation coordonnée par Pierre Lauret
Identités et mémoires. La tension des identités mémorielles
MESNARD Philippe et ERNST Sophiedate
(mis en ligne le 2 avr. 2009) 
Rencontres organisées avec le soutien de la Maison de l'Amérique latine, la Maison
Heinrich Heine et la Maison de l'Europe.
 
Présentation
L’identité fait aujourd’hui question dans des champs aussi divers que la subjectivité, la sexualité, la culture, la nation. Elle fait aussi retour sur le mode d’affirmations identitaires défensives qui prétendent clore les interrogations. Afin de poser philosophiquement les débats dans l’espace public, le Collège international de philosophie organise au long de l’année 2008-2009 un programme de rencontres autour de la question Changer l’identité ?
Un samedi par mois, de 10 heures à 13 heures, un directeur de programme du CIPh ou une personnalité invitée convie deux ou trois conférenciers à exposer leur point de vue, puis à dialoguer entre eux et avec le public, sur un thème lié à cette question.

Identités et mémoires. La tension des identités mémorielles
Samedi 7 mars
Sous la responsabilité de Philippe Mesnard
 
Présentation
En dépassant le lieu désormais commun et réducteur de la «concurrence des victimes», il s’agit d’interroger les rapports qu’entretiennent dans un même espace de société les mémoires de différents groupes ayant été, dans le passé, victimes de violences politiques. Que signifie l’émergence de ces mémoires pour l’identité de ces groupes? Quelle place tient-elle dans la construction de leur identité et dans son évolution ? En quoi la mise en tension de ces mémoires permet-elle la prise de conscience de l’histoire qui a frappé ces groupes ? Ce phénomène, qui s’est accéléré depuis une dizaine d’années, est-il un indicateur du rapport actuel entre culture et violence extrême (civilisation/barbarie)? Autrement dit, l’émergence de ces mémoires participe-t-elle d’un procès plus général d’intégration de la violence par la civilisation?

Avec la participation de:
  • Sophie Ernst, philosophe, chargée d’études à l’Institut national de recherche pédagogique (INRP). Dernier ouvrage : Quand les mémoires déstabilisent l’école, Paris, INRP, 2008.

Programmation coordonnée par Pierre Lauret

Identité nationale, Communauté, Appartenance.
L’identité nationale à l’épreuve des étrangers
LAURET Pierre et FERRY Jean-Marcdate (mis en ligne le 27 févr. 2009)
Détails [pages du CIPh]
Présentation
L’identité fait aujourd’hui question dans des champs aussi divers que la subjectivité, la sexualité, la culture, la nation. Elle fait aussi retour sur le mode d’affirmations identitaires défensives qui prétendent clore les interrogations. Afin de poser philosophiquement les débats dans l’espace public, le Collège international de philosophie organise au long de l’année 2008-2009 un programme de rencontres autour de la question Changer l’identité ? Un samedi par mois, de 10 heures à 13 heures, un directeur de programme du CIPh ou une personnalité invitée convie deux ou trois conférenciers à exposer leur point de vue, puis à dialoguer entre eux et avec le public, sur un thème lié à cette question.

Identité nationale, Communauté, Appartenance.
L’identité nationale à l’épreuve des étrangers
Samedi 7 février
Sous la responsabilité de Pierre Lauret
 
Présentation
Du point de vue de l’identité nationale, la question de l’accueil et de l’intégration des étrangers enveloppe deux problèmes:
  1. qui devons-nous accueillir, et sur quelles bases – question qui relève de l’éthique de l’accueil.
  2. quel degré de pluralisme culturel souhaitons-nous pour notre communauté sociale et politique – question qui relève des théories de la citoyenneté multiculturelle et de l’identité démocratique ou postnationale.
La séance se propose d’examiner le lien entre identité, accueil et intégration, repensé par plusieurs théories contemporaines de l’identité politique et de la communauté : l’appartenance relevant d’une théorie de l’égalité complexe (M. Walzer), la dénaturalisation et la démocratisation de la participation sociale et civique (J. Habermas), l’identité démocratique (S. Mesure et A. Renaut) ou post-nationale (J.-M. Ferry), la citoyenneté multiculturelle (Will Kymlicka), l’éthique de l’hospitalité (J. Derrida), la communauté pensée sous la condition de l’accueil et de la dette (J.-L. Nancy, R. Esposito).

Avec la participation de :
  • Jean-Marc Ferry, professeur de sciences politiques et de philosophie à l’Université libre de Bruxelles. A notamment publié: Les puissances de l’expérience. Essai sur l’identité contemporaine, Cerf, 1991 ; Europe. La voie kantienne. Essai sur l’identité post-nationale, Cerf, 2005.
Programmation coordonnée par Pierre Lauret
Identité culturelle: quelles leçons de l'anthropologie contemporaine?
POTTE-BONNEVILLE Mathieu , BENSA Alban et DESCOLA Philippedate (mis en ligne le 20 févr. 2009)
Détails [pages du CIPh]
Présentation
L’identité fait aujourd’hui question dans des champs aussi divers que la subjectivité, la sexualité, la culture, la nation. Elle fait aussi retour sur le mode d’affirmations identitaires défensives qui prétendent clore les interrogations. Afin de poser philosophiquement les débats dans l’espace public, le Collège international de philosophie organise au long de l’année 2008-2009 un programme de rencontres autour de la question Changer l’identité ? Un samedi par mois, de 10 heures à 13 heures, un directeur de programme du CIPh ou une personnalité invitée convie deux conférenciers à exposer leur point de vue, puis à dialoguer entre eux et avec le public, sur un thème lié à cette question.


Identité culturelle: quelles leçons de l’anthropologie contemporaine?
Samedi 31 janvier
Sous la responsabilité de Mathieu Potte-Bonneville
 
Présentation
L’anthropologie paraît aujourd'hui s’attacher à décrire les procédures d’identification à l’œuvre, à la fois, du côté des cultures étudiées et dans la production du discours de l’anthropologue lui-même. Tantôt, elle décrit la diversité des modes d’identification du monde, distingue plusieurs types d’ontologie culturelle mutuellement irréductibles, tout en montrant comment une notion telle que « l’identité culturelle » est un produit « local », propre au naturalisme occidental. Tantôt, elle déconstruit l’assignation savante des identités closes, au profit d’une conception actionnelle où les manifestations culturelles « identitaires » procèdent d’une invention des conduites réglée par les ressources symboliques disponibles, par le contact interculturel, par les requisits de la confrontation politique. Comment, alors, redéfinir l’identité de ces ensembles transindividuels que l’on nomme «cultures»? Et comment réévaluer leur contribution à l’identité des individus?

Avec la participation de:
  • Alban Bensa, directeur d’études à l’EHESS. A notamment publié La Fin de l’exotisme, Anacharsis, 2006.
  • Philippe Descola, directeur d’études à l’EHESS, professeur au Collège de France. A notamment publié Par-delà nature et culture, Paris, Gallimard, Bibliothèque des sciences humaines, 2005.
Programmation coordonnée par Pierre Lauret
Un problème technique survenu au moment du traitement des enregistrements ne nous permet pas de vous proposer le débat qui a suivi ces interventions.
Nous vous prions de bien vouloir nous en excuser.
 
Être "soi-même" - les angoisses identitaires contemporaines
GROSSMAN Evelyne, KAUFMANN Jean-Claude et ASSOUN Paul Laurent
(mis ligne le 9 déc. 2008)

Présentation
L’identité fait aujourd’hui question dans des champs aussi divers que la subjectivité, la sexualité, la culture, la nation. Elle fait aussi retour sur le mode d’affirmations identitaires défensives qui prétendent clore les interrogations. Afin de poser philosophiquement les débats dans l’espace public, le Collège international de philosophie organise au long de l’année 2008-2009 un programme de rencontres autour de la question Changer l’identité ? Un samedi par mois, de 10 heures à 13 heures, un directeur de programme du CIPh ou une personnalité invitée convie deux conférenciers à exposer leur point de vue, puis à dialoguer entre eux et avec le public, sur un thème lié à cette question.

Être «soi-même» - les angoisses identitaires contemporaines 
Sous la responsabilité d'Evelyne Grossman
Samedi 11 octobre
Présentation
Plutôt que d’identité, Freud parle d’identification, processus par lequel le sujet se constitue. Lacan, de son côté, dénonce les illusions de l’identité-une : le sujet divisé par l’inconscient du fait qu’il parle est toujours «plus d’un». Manquant d’identité, il est voué à se prendre pour ses identifications : méprise du narcissisme, identification aliénante à l’image de l’autre. Entre « se prendre pour » et « se perdre », quel trajet peut-on réinventer ? Quelques questions qu’on tentera d’explorer : - la plainte des pathologies contemporaines dites parfois « limite » : pas de voix à soi, pas d’identité stable, fluctuations entre ces deux désirs contradictoires : être comme tout le monde, n’être comme personne. Injonction à être soi-même, hantise des doubles, des clones, de la standardisation (reproduction technologique, biogénétique du même). Mais aussi être comme (tout le monde), suivre modes et modèles, communautés et tribus, participer, faire partie ; - sur le versant collectif de «l’être comme», celui des crispations identitaires (résurgence des nationalismes, reviviscence des croyances religieuses de masse), la psychanalyse ou la sociologie peuvent-elles contribuer à affronter la question de la communauté en suggérant de nouvelles formes collectives d’identification, hors suivisme grégaire, hors totalitarisme?

Avec la participation de :
  • Paul-Laurent Assoun, philosophe, psychanalyste, professeur à l’Université Paris Diderot-Paris 7. A notamment publié : Leçons psychanalytiques sur l'angoisse, Anthropos, 2002 et Le Démon de midi, L'Olivier, 2008.
  • Jean-Claude Kaufmann, sociologue, directeur de recherche au CNRS. A notamment publié : L'Invention de soi. Une théorie de l'identité, Armand Colin, 2004, Hachette-Pluriel, 2005 et Quand je est un autre, Armand Colin, 2008.
Programmation coordonnée par Pierre Lauret
Contact
Coordonnées Collège International de philosophie
1, rue Descartes 75005 Paris - Tél.: 01.44.41.46.80 - Fax: 01.44.41.46.86
collectif@ciph.org