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15 mars 2010

Rappel: Gr. Bigot "L’Administration française. Politique, droit et société", t. 1. – "1789-1870", Lexis-Nexis/Litec, (à paraître mars 2010)

Grégoire Bigot
L’Administration française
Politique, droit et société
tome 1. – 1789-1870

Lexis-Nexis/Litec, 16 mars 2010, 358 p., ISBN:978-2-7110-0714-1, 36€.

4e de couverture
L’Administration constitue la nation puisqu’elle révèle et domestique son territoire. Elle réalise également l’État: la discontinuité constitutionnelle et l’instabilité politique de 1789 à 1870 trouvent l’administration comme remède. Elle assure à l’État la «gouvernabilité» du pays, selon une expression consacrée sous la Restauration; elle lui offre les moyens concrets d’instituer le social et d’administrer les libertés reconnues en leur temps par les diverses Déclarations des droits de l’homme et du citoyen. Tels sont, entre autres, les thèmes qu’explore ce premier tome de L’Administration française.

Le présent manuel est destiné aux étudiants des facultés de droit et des lettres, aux étudiants des Instituts d’études politiques et à tous les lecteurs de bonne volonté soucieux d’approfondir leur connaissance de l’État administratif.

Présentation éditeur
C'est par le biais de l'administration que l'État détient le monopole de la coercition. Faire l'histoire de l'administration permet donc de comprendre comment s'est élaboré l'État contemporain.
L'administration est d'abord un objet politique : à la jonction de l'exécutif (dont elle dépend organiquement) et du législatif (dont elle exécute les normes), elle tisse quotidiennement les liens entre les citoyens et l'État. Par le passé instrument de la centralisation napoléonienne, puis instrument de la décentralisation républicaine, elle est appelée aujourd'hui à relayer concrètement l'organisation de la nouvelle construction européenne.
Le modèle français sera-t-il soluble dans le système communautaire?
L'étude des institutions administratives depuis la Révolution permet d'en douter tant le modèle Français s'est plu à superposer les corps administratifs (communes, départements, régions) ayant tous de surcroît, depuis le vingtième siècle, une forte légitimité de par leur caractère représentatif issu de l'élection.
Enfin la France jouit depuis deux siècle d'une administration qui, du point de vue sociologique, est un modèle à part. L'État libéral voulu par l'Assemblée constituante de 1789 a échoué par la mise en place d'un État gendarme au dix-neuvième siècle puis d'un État providence dès la troisième République. Il en résulte, pour l'imaginaire collectif, un monopole étatique de fonctions que ne peut qu'exercer l'administration. Il en résulte aussi une fonction publique dont le statut et les missions ne trouveront plus bientôt de justifications qu'historiques.

Sommaire
Première partie: Aux origines révolutionnaires de l’Administration (1789-1799)
Chapitre 1 – Unité et uniformité (1789-1792)
Chapitre 2 – Le repli sur le centre d’une unité exaspérée (1792-1799)
Chapitre 3 – Administration et société: sous le signe de la régénération (1789-1799)

Deuxième partie: L’Administration napoléonienne (1799-1870)
Chapitre 1 – Aspect politique: la centralisation
Chapitre 2 – Aspects juridiques: les privilèges administratifs
Chapitre 3 – État et société: le libéral-étatisme
Auteur
Grégoire Bigot, agrégé d’Histoire du droit, est professeur à l’Université de Nantes. Ses travaux portent sur l’histoire de l’État et du droit public depuis 1789.