Information transmise par Fl. Renucci:
Centre Georges Chevrier
Journée d'étude
Base de données et histoire de la justice
Dijon
10 juin 2010 (9h15-18h)
L'enregistrement audio des communication peut être écouté sur le site Internet du Centre G. Chevrier: http://tristan.u-bourgogne.fr/UMR5605/manifestations/09_10/10_06_10.html
Organisateurs
- Pierre Bodineau
- Jean-Claude Farcy
Présentation
L’histoire de la justice s’est fortement développée depuis les dernières décennies et le Centre Georges Chevrier (Université de Bourgogne) a participé activement, aux côtés d’autres centres de recherche, à ce mouvement, notamment par l’organisation de plusieurs colloques sous l’autorité de Benoît Garnot et par la publication de nombreux ouvrages dont plusieurs instruments de recherche: édition historique du Code civil 1804-2004 (Alain Wyffels), élaboration d’un Dictionnaire historique des juristes français XIIe-XXe siècle, publié sous la direction de Patrick Arabeyre, Jean-Louis Halpérin et Jacques Krynen.
Ces outils pour la recherche, s’inscrivant dans une tradition ancienne de publication des textes fondamentaux de l’histoire du droit, ont bénéficié des possibilités offertes par l’informatique et sont en voie d’être mis à la disposition d’un public élargi via Internet.
La journée d’étude a pour ambition, en partant des réalisations existantes et de celles en cours d’élaboration en France et à l’étranger, de réfléchir à ce qui constitue le substrat commun à ces recherches, à savoir la confection de bases de données dont les plus nombreuses portent sur le personnel judiciaire et juridique. Seront ainsi présentées et discutées les recherches récentes en la matière : carrières des magistrats français, prosopographie des magistrats belges, biographies des professeurs de droit, dictionnaire des juristes ultramarins, publication de corpus de textes.
Trois aspects seront principalement abordés: les conditions d’élaboration de la base de données, l’utilisation de celles-ci par la recherche historique et leur mise en ligne par la construction de portails à vocation élargie.
Une base de données ne se contente pas de reproduire un document, accompagné ou non d’un appareil critique. Elle construit un corpus d’informations à partir de sources variées. Peut-on, notamment dans le cadre prosopographique, élaborer un modèle de base de données?
La réponse à cette question dépend à la fois des limites des sources mobilisées et de l’objectif recherché, ce qui conduit à s’interroger sur l’utilisation par l’historien de la justice d’une telle entreprise. Simple consultation d’un dictionnaire faisant autorité? Ou possibilité d’études nouvelles sur des thèmes précis (recrutement du personnel judiciaire, déroulement de carrières, etc.) par une analyse statistique d’un corpus dont la représentativité est proche de l’exhaustivité?
Le support informatique des données rend possible leur diffusion à un large public par le biais de portails qui commencent à se multiplier, en s’inspirant du travail pionnier de Marc Renneville (Criminocorpus). Ces portails ont vocation à accueillir bases de données et corpus de textes sur l’histoire de la Justice. On s’interrogera sur leur vocation : simples dépôts d’informations où viennent puiser historiens, généalogistes ou simples curieux? comment peut s’affirmer leur vocation scientifique voire pédagogique?
C’est donc à un questionnement ouvert sur les conditions d’élaboration, d’utilisation et de diffusion des bases de données en matière d’histoire de la Justice que cette journée d’étude invite.
Présidence: Pierre Bodineau [directeur du Centre Georges Chevrier]
Accueil des participants 9h-9h15
Président: Marc Renneville [Chargé d'études et de recherches historiques au ministère de la Justice]
Ces outils pour la recherche, s’inscrivant dans une tradition ancienne de publication des textes fondamentaux de l’histoire du droit, ont bénéficié des possibilités offertes par l’informatique et sont en voie d’être mis à la disposition d’un public élargi via Internet.
La journée d’étude a pour ambition, en partant des réalisations existantes et de celles en cours d’élaboration en France et à l’étranger, de réfléchir à ce qui constitue le substrat commun à ces recherches, à savoir la confection de bases de données dont les plus nombreuses portent sur le personnel judiciaire et juridique. Seront ainsi présentées et discutées les recherches récentes en la matière : carrières des magistrats français, prosopographie des magistrats belges, biographies des professeurs de droit, dictionnaire des juristes ultramarins, publication de corpus de textes.
Trois aspects seront principalement abordés: les conditions d’élaboration de la base de données, l’utilisation de celles-ci par la recherche historique et leur mise en ligne par la construction de portails à vocation élargie.
Une base de données ne se contente pas de reproduire un document, accompagné ou non d’un appareil critique. Elle construit un corpus d’informations à partir de sources variées. Peut-on, notamment dans le cadre prosopographique, élaborer un modèle de base de données?
La réponse à cette question dépend à la fois des limites des sources mobilisées et de l’objectif recherché, ce qui conduit à s’interroger sur l’utilisation par l’historien de la justice d’une telle entreprise. Simple consultation d’un dictionnaire faisant autorité? Ou possibilité d’études nouvelles sur des thèmes précis (recrutement du personnel judiciaire, déroulement de carrières, etc.) par une analyse statistique d’un corpus dont la représentativité est proche de l’exhaustivité?
Le support informatique des données rend possible leur diffusion à un large public par le biais de portails qui commencent à se multiplier, en s’inspirant du travail pionnier de Marc Renneville (Criminocorpus). Ces portails ont vocation à accueillir bases de données et corpus de textes sur l’histoire de la Justice. On s’interrogera sur leur vocation : simples dépôts d’informations où viennent puiser historiens, généalogistes ou simples curieux? comment peut s’affirmer leur vocation scientifique voire pédagogique?
C’est donc à un questionnement ouvert sur les conditions d’élaboration, d’utilisation et de diffusion des bases de données en matière d’histoire de la Justice que cette journée d’étude invite.
Programme
MatinPrésidence: Pierre Bodineau [directeur du Centre Georges Chevrier]
Accueil des participants 9h-9h15
- Introduction de Pierre Bodineau [7'14] - écouter
- Les carrières des magistrats français – Jean-Claude Farcy (CGC, Dijon), Rosine Fry (CGC, Dijon)[59'48] - écouter
- Base prosopograhique des professeurs de droit (1804-1950) –– Jean-Louis Halpérin (ENS-EHESS Campus Jourdan) [20'28] - écouter
- De la connaissance des hommes à la connaissance du droit colonial: les nouveaux instruments de la recherche (dictionnaire des juristes ultramarins et bases de données) – Florence Renucci (CHJ Lille II), Sandra Gérard-Loiseau (CHJ Lille II) [24'39] - écouter
Président: Marc Renneville [Chargé d'études et de recherches historiques au ministère de la Justice]
- Base de données et portail "Fontes historiae iuris": le moteur de recherches fulltext (Lille II) – Limelette Renaud et Isabelle Thiébau (CHJ, Lille II) [27'58] - écouter
- Bases de données et histoire de la justice en Belgique (Introduction) – Xavier Rousseaux (FNRS - UCL) [36'06] - écouter
- Des institutions et des hommes. Base prosopographique des magistrats de la Belgique contemporaine– Aurore François (FNRS - UCL), Françoise Muller (FNRS - UCL) [44'37] - écouter
- Un criminocorpus "made in belgium"... Le portail just-his.be – Jonas Campion (UCL), Aurore François (FNRS-UCL) [38'30] - écouter
Complément
Cf. le Portail just-his.be: http://sites.uclouvain.be/just-his/
(Présentation reproduite sur Nomôdos supra)