Information reçue via le Centre d'Études et de Recherches autour de la Démocratie de l'Université Rennes 1 (CERAD):
Appel à communication
Groupe Sociétés, Religions, Laïcités – UMR 8582 (GSRL)
Groupe Sociétés, Religions, Laïcités – UMR 8582 (GSRL)
Colloque de doctorants
Religions sans Frontières
9 et 10 décembre 2010
(Paris?)
(limite: 18 juin 2010)
Présentation
La sécularisation est un phénomène majeur qui a marqué de son empreinte l'évolution de nos sociétés modernes, se traduisant, au plan des croyances religieuses par un détachement relatif vis à vis des contraintes de la pratique coutumière. A rebours de cet usage contemporain de la religion qui semblait établi, s’opère aujourd'hui un renversement, laissant plus de place à de nouvelles sensibilités spirituelles, à une expression religieuse plus militante, régulière et participative ainsi qu'à une stricte observance des rites et à un fort désir d’appartenance à une congrégation. Ces reconfigurations prennent des formes diverses, que cela soit la mouvance charismatique qui agite le monde chrétien, les nouvelles compositions religieuses qui prennent la forme d'une «nébuleuse mystique-ésotérique», ou encore le salafisme qui prône un retour aux sources de l'islam.
Nombre d'analystes s'accordent à penser que les religions tendent désormais à dépasser le cadre des frontières nationales. Pourtant, longtemps les religions ont paru devoir se mouler dans le cadre étroit d'une identité nationale particulière, ceinte par des frontières pensées et voulues comme hermétiques.
Si ce constat mérite sans doute d`être nuancé, la Révolution numérique constitue bien un puissant accélérateur de transnationalisation, couplé avec l'ouverture croissante des échanges. Comment envisageait-on dans le passé de subordonner toute identité religieuse à la religion nationale? De telles logiques ont-elles absolument disparues dans le cadre de l'ultramodernité? Ces questionnements seront l'objet d'une première table ronde.
Aujourd'hui, de nouvelles formes de religiosité se sont accommodées d’un monde globalisé, marqué par une flexibilité grandissante de ses frontières et par d'incessantes interconnexions. Comment les religions se sont-elles peu à peu affranchies des frontières qui leur avaient été fixées? Ce processus donne t-il lieu à des résistances? Autant d'interrogations qui concerneront notre deuxième table ronde.
Produits d’un monde global, au sein duquel ils tissent des rapports en partie virtuels, ces mouvements aspirent à retrouver une religion authentique, selon eux non altérée par les constructions humaines, et prétendent de la sorte à une certaine universalité. Cette inscription dans un phénomène social global qui se double d’une volonté de construction identitaire personnelle témoigne d’une certaine ambivalence qui autorise le plus grand conservatisme comme les constructions personnelles les plus audacieuses. Dans une troisième table ronde, nous porterons notre intérêt sur les stratégies des acteurs qui, loin d’être univoques, sont au contraire caractérisées par une grande diversité.
Ces stratégies s’inscrivent peut-être aussi dans le cadre d’un processus « gradué », dans l’attente du temps hypothétique où le monde entier deviendra terre de croyance grâce en bonne partie à l’effort de prédication pour convaincre d'autres fidèles. La conversion serait même l’une des modalités essentielles de la recomposition actuelle du religieux en modernité. A quelles négociations et arbitrages ces conversions donnent-elles lieu? Comment s’organise, se légitime et se répercute l’activité missionnaire auprès des groupes concernés et de leur territoire/espace géographique? C’est ce que nous tenterons d’éclaircir lors de cette quatrième table ronde.
Nombre d'analystes s'accordent à penser que les religions tendent désormais à dépasser le cadre des frontières nationales. Pourtant, longtemps les religions ont paru devoir se mouler dans le cadre étroit d'une identité nationale particulière, ceinte par des frontières pensées et voulues comme hermétiques.
Si ce constat mérite sans doute d`être nuancé, la Révolution numérique constitue bien un puissant accélérateur de transnationalisation, couplé avec l'ouverture croissante des échanges. Comment envisageait-on dans le passé de subordonner toute identité religieuse à la religion nationale? De telles logiques ont-elles absolument disparues dans le cadre de l'ultramodernité? Ces questionnements seront l'objet d'une première table ronde.
Aujourd'hui, de nouvelles formes de religiosité se sont accommodées d’un monde globalisé, marqué par une flexibilité grandissante de ses frontières et par d'incessantes interconnexions. Comment les religions se sont-elles peu à peu affranchies des frontières qui leur avaient été fixées? Ce processus donne t-il lieu à des résistances? Autant d'interrogations qui concerneront notre deuxième table ronde.
Produits d’un monde global, au sein duquel ils tissent des rapports en partie virtuels, ces mouvements aspirent à retrouver une religion authentique, selon eux non altérée par les constructions humaines, et prétendent de la sorte à une certaine universalité. Cette inscription dans un phénomène social global qui se double d’une volonté de construction identitaire personnelle témoigne d’une certaine ambivalence qui autorise le plus grand conservatisme comme les constructions personnelles les plus audacieuses. Dans une troisième table ronde, nous porterons notre intérêt sur les stratégies des acteurs qui, loin d’être univoques, sont au contraire caractérisées par une grande diversité.
Ces stratégies s’inscrivent peut-être aussi dans le cadre d’un processus « gradué », dans l’attente du temps hypothétique où le monde entier deviendra terre de croyance grâce en bonne partie à l’effort de prédication pour convaincre d'autres fidèles. La conversion serait même l’une des modalités essentielles de la recomposition actuelle du religieux en modernité. A quelles négociations et arbitrages ces conversions donnent-elles lieu? Comment s’organise, se légitime et se répercute l’activité missionnaire auprès des groupes concernés et de leur territoire/espace géographique? C’est ce que nous tenterons d’éclaircir lors de cette quatrième table ronde.
Les propositions de communication seront expédiées par courriel sous forme d’un synopsis d'une page (1500 signes, espaces compris) résumant les grandes lignes de chaque future intervention, accompagné d'un court CV au plus tard le 18 juin 2010.
Après consultation des différents synopsis, les réponses parviendront avant le 25 juin 2010.
Pour l'envoi des textes comme pour tout autre renseignement, les personnes intéressées peuvent nous écrire à l'adresse suivante: colloque.rsf.gsrl@gmail.com
Coordonnées
Groupe Sociétés, Religions, Laïcités – UMR 8582 (dir. Philippe Portier)
EPHE-CNRS, Site Pouchet, 59-61, rue Pouchet, 75849 Paris cedex 17tel.: 33 (0)1 40 25 10 94 - fax: 33 (0)1 40 25 12 35 - gsrl@gsrl.cnrs.fr
http://www.gsrl.cnrs.fr/