Information transmise par C. Leveleux-Teixeira:
Journée d’études
Le scandale (XIIIe-XVe s.)
Exécution du chevalier de Hohenberg et de son écuyer devant les murs de Zurich, 1482
(Diebold Schilling, Chronik der Burgunderkriege, t. 3, Zurich, Zentralbibliothek)
Avec le concours de
l’Université de Paris Ouest- Nanterre-La Défense
et du CHISCO
(Centre de Recherche d’Histoire sociale et culturelle de l’Occident, XIIe-XVIIIe s. - EA n°1587)
Vendredi 7 mai 2010
Nanterre
Présentation
L’étymologie grecque du scandale désigne la pierre ou plus généralement l’obstacle placé sur le chemin pour faire trébucher autrui. La notion accroît son champ d’action depuis la Bible, et singulièrement le Nouveau Testament, dans lequel elle ne désigne encore strictement qu’une menace radicale contre la foi des chrétiens, jusqu’au Moyen Âge central, où elle est définitivement investie de son sens moral: le scandale est alors cette action extérieure qui fournit au prochain une occasion de pécher, un motif de ruine spirituelle, de chute, en somme – le sens figuré de cadere ayant favorisé ce rapprochement.
On perçoit sans difficulté toute l’importance du concept dans l’élaboration de la théologie, de l’ecclésiologie, du droit canonique, enfin, pour lequel le scandale, distinct du péché ou du crime, en constitue manifestement une circonstance aggravante. L’histoire de l’Église peut être aisément revisitée à la lumière de cette catégorie, sous la forme toujours changeante et inventive du nicolaïsme, de la simonie, de l’hérésie ou du schisme, notamment. Il semble également inévitable qu’ait lieu une précoce contamination du champ politique, au carrefour des exigences de publicité, de morale et donc d’exemplarité.
Précisément parce qu’il s’identifie à une exemplarité perverse, à une brusque mise en lumière du péché ou de la faute, le scandale relève de l’ordre du discours, de l’information, au sens large, dont les conditions de circulation, de diffusion et réception doivent toujours être présentes à l’esprit de l’historien. Le scandale apparaît certes comme le dérèglement nécessaire à la reformulation ou à la précision de la norme, mais cette glose, à son tour, par l’amplification du spectacle de l’indignité fauteuse d’indignation, contribue-t-elle davantage à purifier le milieu visé qu’à en ternir durablement l’image de marque?
Programme
Vendredi 7 mai 2010
9h30 - Accueil des participants Session sous la présidence de Laurence Moulinier (Lyon II)
- 10h - Gilles Lecuppre (Nanterre), Introduction.
- 10h30 - Corinne Leveleux-Teixeira (Orléans), Le droit canonique médiéval et l'horreur du scandale.
- 11h - Anne-Hélène Allirot (CHISCO), Aiiés pité de moy: la pénitence de quelques dames scandaleuses entre 1250 et 1350.
12h - Pause déjeuner
Session sous la présidence de Lydwine Scordia (Rouen)
15h30 - Pause
- 14h - Tracy Adams (Auckland), Isabeau de Bavière: La création d’une reine scandaleuse.
- 14h30 - Estelle Doudet (Lille 3), Moralités et sotties françaises, de la mise en scène du scandale au scandale de la représentation (15e-16e siècles).
15h30 - Pause
- 15h45 - Franck Collard (Nanterre), Conclusions.
Contacts
Lieu
Université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense, salle K.
Accès
Accès à l’Université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense: RER A, direction "Saint-Germain-En-Laye", arrêt "Nanterre-Université".
Lieu
Université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense, salle K.
Accès
Accès à l’Université de Paris Ouest-Nanterre-La Défense: RER A, direction "Saint-Germain-En-Laye", arrêt "Nanterre-Université".
Plan d'accès à la salle K:
Source: http://www.u-paris10.fr/1270496875694/0/fiche___actualite/&RH=REC_MAN
Source: http://www.u-paris10.fr/1270496875694/0/fiche___actualite/&RH=REC_MAN