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6 nov. 2010

ÉHESS, CÉNJ Y Thomas & ÉNM, Sém de casuistique 2011, "L’art d’interroger. Droit, sciences sociales et histoire": Fr L Coste, "Qu’est-ce qu’interroger? Etude de cas", Paris, 9 nov 2010

Information transmise par P. Napoli:
École des Hautes Études en Sciences Sociales

Centre d'Étude des Normes Juridiques - Yan Thomas 

en collaboration avec
L’
École Nationale de Magistrature, Paris 

Séminaire de casuistique 2011
L’art d’interroger
Droit, sciences sociales et histoire

 
Paris
Mardi 9 novembre 2010 (18h-21h)

François Louis Coste
avocat général à la Cour d’appel de Paris
Qu’est-ce qu’interroger ? Etude de cas.

Présentation du Séminaire
Le Centre d’étude des normes juridiques - Yan Thomas, dans le cadre de son séminaire collectif mensuel de «casuistique juridique», a décidé de consacrer dès octobre 2010 une série de séances à «L’art d’interroger». Instrument d'accès à la vérité et producteur de connaissance, l’acte d’interroger interpelle les sciences sociales à plusieurs égards. Comme procédure susceptible de s'appliquer à divers contextes sociaux, l'interrogation a fait l'objet d'un travail de formalisation plus ou moins poussé, affiné tant par les savants que par les praticiens censés s’en servir. Elle figure une véritable téchnè au sens aristotélicien du terme, c'est-à-dire un art.

Si les historiens peuvent constater, à titre de source documentaire parmi d’autres, les potentialités cognitives attachées aux interrogatoires, d’autres disciplines ont érigé en véritable protocole de travail l’acte d’adresser des questions à quelqu’un. A différence des historiens qui trouvent cette source comme un legs du passé – exception faite, bien sûr, des études qui se réclament de l’histoire orale – les juristes, les sociologues et les anthropologues la constituent plutôt comme un outil heuristique essentiel à leur démarche investigatrice. L'examen des prévenus et des témoins dans un procès, les interrogatoires policiers, les questionnaires et les sondages de l’enquête sociologique, le recueil d’informations auprès de dénommés «autochtones»: voici autant de situations qui ritualisent une interaction linguistique dont l’issue est loin de correspondre aux intentions des parties ou de satisfaire aux attentes de ceux qui formulent les questions.

Cette réflexion s’achèvera le 4 février avec une journée d’étude où historiens, sociologues, anthropologues, juristes, linguistes, écrivains et magistrats seront mis en présence pour une journée articulée en études de cas dont devra pouvoir se dégager une réflexion générale.

Lieu
École des Hautes Études en Sciences Sociales, 105 Bd. Raspail 75006 Paris, salle 7

Source:  http://lodel.ehess.fr/cenj/document.php?id=268