École Normale Supérieure (Ulm)
Colloque international
Bergson professeur
Paris
22-24 novembre 2010
22-24 novembre 2010
Colloque international organisé par
Alain Panero, Sylvain Matton et Mireille Delbraccio
Avec le soutien de l’UPR 76 (CNRS) et du CAPHÉS (CIRPHLES-USR 3308, CNRS-ENS) et la collaboration du CIEPFC (CIRPHLES-USR 3308, CNRS-ENS)
Alain Panero, Sylvain Matton et Mireille Delbraccio
Avec le soutien de l’UPR 76 (CNRS) et du CAPHÉS (CIRPHLES-USR 3308, CNRS-ENS) et la collaboration du CIEPFC (CIRPHLES-USR 3308, CNRS-ENS)
Présentation
L’idée de ce colloque est née d’un double constat apparu aux organisateurs à l’occasion de la publication, en 2008, dans la collection «Anecdota» (Séha-Archè), du Cours de psychologie de 1892-1893 au lycée Henri-IV.
On observe tout d’abord une forte présence ou actualité du bergsonisme sur la scène philosophique française, et même internationale. L’essor exceptionnel des études bergsoniennes ou d’inspiration bergsonienne durant ces dix dernières années atteste en effet une influence persistante et toujours grandissante du penseur de la durée pure, tant dans le champ de la philosophie que dans ceux de l’épistémologie ou des sciences humaines. Contrairement à ce que prévoyaient certains contemporains de Bergson, qui assimilaient trop vite l’intuition ou la perception du mouvant à une simple posture esthétisante ou à un culte de l’irrationnel, force est plutôt de reconnaître aujourd’hui l’éclatante postérité d’une méthode infiniment exigeante et difficile qui, parce qu’elle entend penser et dire précisément la mouvance même du réel, paraît à la fois préfigurer et dépasser nos approches phénoménologiques les plus novatrices.
On observe tout d’abord une forte présence ou actualité du bergsonisme sur la scène philosophique française, et même internationale. L’essor exceptionnel des études bergsoniennes ou d’inspiration bergsonienne durant ces dix dernières années atteste en effet une influence persistante et toujours grandissante du penseur de la durée pure, tant dans le champ de la philosophie que dans ceux de l’épistémologie ou des sciences humaines. Contrairement à ce que prévoyaient certains contemporains de Bergson, qui assimilaient trop vite l’intuition ou la perception du mouvant à une simple posture esthétisante ou à un culte de l’irrationnel, force est plutôt de reconnaître aujourd’hui l’éclatante postérité d’une méthode infiniment exigeante et difficile qui, parce qu’elle entend penser et dire précisément la mouvance même du réel, paraît à la fois préfigurer et dépasser nos approches phénoménologiques les plus novatrices.
Mais cette évidence d’une fécondité ou d’une gloire inusable de l’auteur de Matière et
Mémoire et de L’Évolution créatrice ne saurait nous dispenser d’un autre constat, celui d’une hésitation récurrente à s’intéresser ouvertement et pleinement, sans complexe pourrait-on dire, aux cours du professeur Bergson. Deux décennies après l’édition audacieuse des premières leçons inédites, tout se passe comme si leur intérêt proprement philosophique — et pas seulement historique et philologique — restait encore à démontrer.
Faire face à cette situation et tenter de l’éclairer, oser s’interroger librement sur la valeur et la pertinence du contenu même de l’enseignement du professeur de lycée et de khâgne que fut d’abord Bergson, comparer les cours d’un jeune professeur qui élabore son œuvre avec ceux du philosophe reconnu qui professe au Collège de France, toujours mieux mesurer les écarts et les convergences entre ces différents textes, plus ou moins circonstanciels, et les quatre grands livres de l’auteur, seule œuvre explicitement reconnue par lui, restituer aussi l’argumentation bergsonienne dans un contexte historique ou génétique, afin de toujours mieux en exhiber l’originalité, tels seront les buts ou les ambitions de ce colloque qui, du reste, coïncidera avec la parution, toujours dans la collection «Anecdota», de deux nouveaux cours inédits, le Cours de philosophie de 1886-1887 au lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand et le Cours de morale, de métaphysique et d’histoire de la philosophie moderne de 1892-1893 au lycée Henri-IV.
Mémoire et de L’Évolution créatrice ne saurait nous dispenser d’un autre constat, celui d’une hésitation récurrente à s’intéresser ouvertement et pleinement, sans complexe pourrait-on dire, aux cours du professeur Bergson. Deux décennies après l’édition audacieuse des premières leçons inédites, tout se passe comme si leur intérêt proprement philosophique — et pas seulement historique et philologique — restait encore à démontrer.
Faire face à cette situation et tenter de l’éclairer, oser s’interroger librement sur la valeur et la pertinence du contenu même de l’enseignement du professeur de lycée et de khâgne que fut d’abord Bergson, comparer les cours d’un jeune professeur qui élabore son œuvre avec ceux du philosophe reconnu qui professe au Collège de France, toujours mieux mesurer les écarts et les convergences entre ces différents textes, plus ou moins circonstanciels, et les quatre grands livres de l’auteur, seule œuvre explicitement reconnue par lui, restituer aussi l’argumentation bergsonienne dans un contexte historique ou génétique, afin de toujours mieux en exhiber l’originalité, tels seront les buts ou les ambitions de ce colloque qui, du reste, coïncidera avec la parution, toujours dans la collection «Anecdota», de deux nouveaux cours inédits, le Cours de philosophie de 1886-1887 au lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand et le Cours de morale, de métaphysique et d’histoire de la philosophie moderne de 1892-1893 au lycée Henri-IV.
Programme
Lundi 22 novembre 2010
Après-midi
Lundi 22 novembre 2010
Après-midi
Président : Pierre CAYE (UPR 76, CNRS)
- 14h30. Frédéric WORMS: «Bergson professeur et la philosophie de Bergson: une différence de nature»
- 15h15. Sylvain MATTON: «Deux nouveaux manuscrits de cours inédits de Bergson au lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand (1886-1887) et au lycée Henri-IV de Paris (1892-1893)»
- 16h15. Renzo RAGGHIANTI: «Les cours de Clermont-Ferrand»
- 17h. Giuseppe BIANCO: «Bergson professeur de la République»
Mardi 23 novembre 2010
Matin
Président : Claude DEBRU (CIRPHLES-USR 3308, CNRS-ENS)
Discussion
- 9h15. Henri HUDE: «L’intime, le privé et le public. Recherche et enseignement dans le travail de lapensée. Le cas des cours de Bergson»
- 10h. Laurent FEDI: «Bergson et la réforme de 1923. La cohérence des idées philosophiques et
Discussion
- 11h. Jean-Jacques SARFATI: «L’exception dans la morale bergsonienne»
- 11h45. Serge NICOLAS: «Habitude et mémoire dans les cours de Bergson»
Après-midi
Président : Henri HUDE- 14h30. Brigitte SITBON-PEILLON: «Bergson et Henri Delacroix: l’influence de l’élève sur le professeur»
- 15h15. Mireille DELBRACCIO: «Du caractère à la personnalité: des cours à la “Conférence de Madrid”»
- 16h15. Ghislain WATERLOT: «La personne et la personnalité: un cas exemplaire de relation entre les cours et l’oeuvre»
- 17h. Élie DURING: «Professer Bergson»
Mercredi 24 novembre 2010
Matin
Président: Michel BLAY (SYRTE/Observatoire de Paris – CAPHÉS, CIRPHLES-USR 3308, CNRS-ENS)
- 9h15. Jean-Louis VIEILLARD-BARON: «La pédagogie platonicienne de Bergson: exemples et paradoxes»
- 10h. Liliane MAURY: «Le Discours de distribution des prix: une invitation à la philosophie»
- 11h. Camille RIQUIER: «Bergson et les paralogismes de Kant, ou le cogito surmonté»
- 11h45. Alain PANERO: «Descartes et Spinoza au crible du professeur de lycée: un bergsonisme à l’état brut»
Après-midi
Président: Frédéric WORMS (CIEPFC, CIRPHLES-USR 3308, CNRS-ENS)- 14h30. Ioulia PODOROGA: «Pourquoi Bergson n’a pas fait école: réflexions sur un style philosophique»
- 15h15. Matthias VOLLET: «L’enseignement de Bergson sur Leibniz»
- 16h15. Michel NARCY: «Les cours de philosophie ancienne au Collège de France»
- 17h. Arnaud FRANÇOIS: «Les cours du Collège de France et le quatrième chapitre de L'évolution créatrice»
- Clôture du colloque
Lieu
École Normale Supérieure, salle Dussane, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris
