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11 oct. 2011

Univ Toulouse 1 Capitole, Soutenance de thèse: C. Dounot, "L’œuvre canonique d'Antoine Dadine d'Auteserre (1602-1682). L'érudition au service de la juridiction ecclésiastique", Toulouse, 12 nov 2011

Information transmise par C. Dounot:
Université Toulouse 1 Capitole
Soutenance de thèse

C. Dounot
L’œuvre canonique d'Antoine Dadine d'Auteserre (1602-1682). 
L'érudition au service de la juridiction ecclésiastique.

Toulouse 
Samedi 12 novembre 2011 (14h30)
Jury:
  • Jacques Krynen (UT1 Capitole), professeur, directeur de thèse
  • Patrick Arabeyre (ENC), professeur, rapporteur
  • Nicolas Warembourg (Lille 2), professeur, rapporteur
  • Brigitte Basdevant-Gaudemet (Paris 11), , professeur
  • Jean-Louis Gazzaniga (Toulouse 1, professeur honoraire, abbé)
  • Jacques Poumarède (Toulouse 1, professeur émérite)
Lieu
Université Toulouse 1-Capitole, salle des thèses

Résumé
Antoine Dadine d’Auteserre (1602-1682) est un grand juriste méconnu. Professeur de droit à l’Université de Toulouse, il a laissé une œuvre remarquable. Ami du chancelier Séguier, protégé de Colbert, introduit dans la République des Lettres, il maîtrise l’histoire et le droit de façon érudite. Réputé de son vivant, en France et en Europe, il fut réédité longtemps après sa mort, jusqu’à la fin du XVIIIème siècle. Ses œuvres de droit romain (des leçons sur le Code et le Digeste, un commentaire des Institutes) sont typiques d’un jurisconsulte tenant le ius civile pour le droit commun. Il rédige en outre un Traité des fictions de droit, le premier du genre. Ses œuvres de droit canonique sont plus originales. A travers sesDissertations de droit canonique, ses Commentaires sur les décrétales d’Innocent III et sur les Clémentines, et son traité de Défense de la juridiction ecclésiastique, il se démarque fortement du gallicanisme. Luttant tour à tour contre les entreprises des juges séculiers (appels comme d’abus, cas royaux et privilégiés) et les prétentions régaliennes, il se fait le héraut d’un droit pontifical médiéval immédiatement applicable. Par sa grande connaissance de l’Antiquité et des Pères de l’Eglise, il développe un contre-modèle historique, opposé aux libertés gallicanes. De fait, il dote le souverain pontife d’une plenitudo potestatis sur l’Eglise et dans l’Eglise, le rendant maître absolu de la juridiction ecclésiastique.


Sommaire
Introduction
Ière partie : Antoine Dadine d’Auteserre. Un savant professeur
   Chapitre 1 : L’homme et son milieu
      Section 1 : Une famille de juristes
      Section 2 : La République des Lettres
   Chapitre 2 : L’érudit et ses méthodes
      Section 1 : L’histoire
      Section 2 : Le droit romain
Conclusion de partie
IIème partie : La juridiction ecclésiastique, pierre de touche des rapports entre l’Eglise et l’Etat
   Chapitre 1 : Le Sacerdoce et l’Empire
   Chapitre 2 : La juridiction ecclésiastique en elle-même
      Section 1 : Défendre la juridiction ecclésiastique
      Section 2 : Présenter la juridiction ecclésiastique
   Chapitre 3 : La juridiction ecclésiastique face à la juridiction royale
      Section 1 : La figure de saint Thomas, martyr de la liberté ecclésiastique
      Section 2 : Le refus d’une ingérence étatique
      Section 3 : Les cas royaux ou privilégiés, un discours contre les faits
Conclusion de partie
IIIème partie : Quod solus Papa
   Chapitre 1 : Un pape ordonnateur
      Section 1 : Exalter la plénitude de puissance pontificale
      Section 2 : Justifier le legs grégorien et la centralisation romaine
   Chapitre 2 : Un pape dispensateur
      Section 1 : Les bienfaits dispensés secundum legem
      Section 2 : Les bienfaits dispensés praeter ou contra legem
Conclusion de partie
Conclusion générale