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27 déc. 2011

V. Dimier, "Le gouvernement des colonies, regards croisés franco-britanniques", Eds. de l'Université de Bruxelles, 2004

Véronique Dimier
Le gouvernement des colonies, regards croisés franco-britanniques

Bruxelles, Eds. de l'Université de Bruxelles (Science politique), 2004, 288 p., ISBN:2-8004-1325-5, 23€ 

Présentation éditeur
Selon une opinion fort répandue, la France aurait appliqué dans ses colonies d'Afrique tropicale un gouvernement de type plutôt direct consistant en la destruction des coutumes et institutions indigènes ou tout au moins en la réduction de ces dernières au rôle de simple rouage d'un système administratif unitaire et centralisé tendant vers l'assimilation... reflet de sa culture républicaine égalitaire. En revanche, le pragmatisme et le conservatisme-libéralisme anglais auraient favorisé dans l'Empire britannique le développement d'un gouvernement de type indirect, l'indirect rule, à caractère décentralisé, diversifié, basé sur une politique indigène respectueuse des coutumes et des chefs locaux au travers desquels l'on entend gouverner. Très en vogue, dans les milieux coloniaux anglo-saxons surtout, ces comparaisons n'ont pas toujours fait l'unanimité, notamment du côté français, où nombre d'analystes se sont évertués depuis les années 1930 à démontrer l'inverse, c'est-à-dire la similarité des système administratifs coloniaux français et anglais en Afrique tropicale.Cet ouvrage ne vise pas à trancher le débat, à voir si oui ou non il y eut en pratique des différences ou des similarités entre les politiques et méthodes coloniales françaises et britanniques. Ce qu'il analysera, c'est la question elle-mème: pourquoi à un moment donné, cherche-t-on à savoir et à démontrer scientifiquement qu'il y eut des différences ou des similarités entre les deux politiques, les deux systèmes français et anglais d'administration coloniale? Qui porte ces comparaisons, quelle communauté scientifique, quelles institutions, mais aussi quelles forces sociales ou politiques ? Enfin, quels sont les représentations et les intérèts en jeu derrière ces comparaisons?

Auteure
Véronique Dimier est professeur à l'Université libre de Bruxelles et chercheur associé au Centre universitaire de recherches administratives et politiques de Picardie (CURAPP). Auparavant, elle a été enseignante à l'Institut d'études politiques de Grenoble et chercheur (Deakin Fellow, puis Marie Curie Fellow) à l'Université d'Oxford, (St Antony's College).