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13 sept. 2012

CiP, Sém. "Logique de la justice", Paris, 2012-2013

Collège international de Philosophie
Séminaire
Philosophie / Politique et Société

Logique de la justice 

Paris
2012-2013
Responsable
P. Windecker 
Présentation
Les cours civiles, pénales et même constitutionnelles motivent leurs arrêts par un raisonne- ment. La justice met donc en œuvre une logique.
On montrera dans un premier temps que celle-ci n’épuise pas le discours juridique. Elle ne peut rendre compte ni de la signification des termes employés par le droit, ni de son aspect décisionnel, ni de la nature de ses principes, ni de l’irréductible singularité des cas qui lui sont soumis. Ces marques de finitude dessinent la place d’un sujet : seul un sujet peut interpréter et décider, remonter d’une règle à un principe, ou aller d’une règle à un cas singulier. 

On examinera dans un second temps les paradoxes qui naissent de la confrontation entre la loi et le cas. On partira pour cela d’une analyse de la distinction aristotélicienne entre légalité et équité. On rencontrera les figures extrêmes du gouverneur divin de Platon, sujet qui juge sans l’appui de la loi, et du calcul jurisprudentiel leibnizien, qui semble aboutir au contraire à un effacement complet du sujet qui juge. On essaiera de comprendre comment la tension entre la contrainte de la loi et la liberté du juge peut et doit être respectée.
Dans une troisième et dernière démarche, on essaiera de montrer à partir d’un schéma linguistique simple qu’il existe une différence de nature entre les lois et les principes fondamentaux du droit. Ces derniers ne sont pas une méta-législation qui permettrait de verrouiller par le haut une pyramide des normes, mais ils représentent le sujet que requiert, pour combler son défaut, la logique du droit. On examinera de ce point de vue certaines décisions du Conseil constitutionnel. Comme les principes permettent aux citoyens de juger les lois, on se demandera si cela doit mener à faire de la révolution une institution inscrite dans la constitution, comme le voulait Fichte, et on expliquera l’échec de cette tentative. On terminera par une interrogation sur le rapport entre la logique de la justice et l’historicité du droit. 

Pratique
18h30-20h30
Salle N34, Lycée Henri IV, 23 rue Clovis, 75005 Paris
Mar 2 oct, Mar 16 oct, Mar 23 oct, Mar 13 nov, Mar 27 nov, Mar 11 déc, Mar 15 jan, Mar 29 jan