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25 sept. 2012

"Revue de synthèse", n°3, sept. 2012 : "Heuristique des langues" et n°2, juin 2012. - "Pratiques professionnelles de la parole (Europe, XIIe-XVIIIe s)"


Revue de synthèse

n°2,  juin 2012 : 
n°2,  juin 2012 : 
Pratiques professionnelles de la parole (Europe, XIIe-XVIIIe siècle)
coordonné par Marie Bouhaïk-Gironès
Articles
  • Benoît Grévin: L’ars dictaminis entre enseignement et pratique (XIIe-XIVe siècle)
  • Claire Angotti: Apprendre à lire les Sentences de Pierre Lombard à l’Université de Paris (XIIIe-XIVe siècle)
  • Stéphane Péquignot: Le travail de négociation à Barcelone au XVe siècle.
  • Katell Lavéant: Le théâtre dans la formation oratoire des écoliers au XVIe siècle
  • Isabelle Brian: Des professionnels de la chaire dans la France de l’Âge classique
  • Jochen Hoock: Les Berlaimonts. Manuels plurilingues à l’usage des marchands, XVIe-XVIIIe siècle.
Comptes rendus
  • Langues, paroles et transactions
Présentation
En prennant pour objet la parole, les historiens aujourd’hui entendent saisir les formes prises jadis par l’éducation, par la communication et par les pratiques professionnelles. Les actes de langage comme les façons de faire et d’apprendre sont au coeur de ce dossier consacré aux métiers de la parole, en Europe, au Moyen Âge et à l’époque moderne.

n°3, septembre 2012
Heuristique des langues
  • Éric Brian: Languages are scientific workplaces and not simply vehicles for scientific ideas
Articles
  • Angela Palermo: Logique, probabilité et rhétorique dans l’argumentation juridique
  • Jean-Pierre Schandeler: La langue des sciences sociales dans le Tableau historique de Condorcet
  • Frédéric Pascal : La philosophie analytique ou les promesses d’une pensée technologique
  • Sophie Roux: Un manifeste pour l’histoire intellectuelle. Le Dictionnaire des concepts nomades
Varia
  • Éric Brian: Où en est la sociologie générale? (Seconde partie)
Revue critique
  • Rafael Mandressi: Histoire de la médecine. Un renouveau historiographique
Comptes rendus 
  • Langage et culture savante
Présentation
Les sciences ont-elle besoin des langues? Partant d’usages attestés, de conceptions théoriques cardinales et d’enquêtes historiques sur la circulation des concepts, les articles rassemblés dans ce numéro conduisent à réévaluer l’heuristique des langues. Dès lors, assumer l’expérience historique que ce constat fait entrevoir ouvre une voie de renouvellement pour les sciences sociales. 

Propos d'E. Briand
"Ce n°3 est pour la rédaction une manière de prototype et une intervention dans la réflexion sur l'usage des langues dans les sciences, notamment dans les sciences sociales. En effet je doute fortement que les publications qui nous concernent se prêtent au rêve de la traduction simultanée ou du sous-titrage en temps réel : l'exemple de la traduction de l'oeuvre de Max Weber le démontre. D'autre part la prédilection pour telle ou telle langue a peu à voir avec les vertus heuristique de ce véhicule : c'est une affaire de processus industriel, une simplification de la transmission compte tenu des formes actuelles de globalisation de la circulation des textes. Et comme l'écrivait Lucien Febvre : "l'ennemi, c'est le simplisme".

La ligne de conduite de la revue, suivie depuis cinq ans, est d'entraîner un large lectorat universitaire et scientifique vers des articles le plus souvent pensés et écrits en français, parfois dans d'autres langues européennes. Aujourd'hui, on peut lire la revue sans entrave dans des conditions professionnelles de haut niveau, cela dans près de 6 750 établissements dans le monde. Ils sont abonnés, payant le plus souvent une contribution à une licence nationale ou à un consortium de bibliothèques. C'est une multiplication par 40 de la diffusion de la revue gagnée au fil des cinq dernières années. Il faut préciser que le chiffre d'affaire n'en est pas multiplié pour autant dans les mêmes proportions malheureusement, car l'objet de la transaction est un accès payé en coût marginal qui s'ajoute à l'abonnement au bouquet. Cela suffit toutefois à rendre l'accord entre une revue et un éditeur satisfaisant. Si on considère qu'il y a plus de six mille établissements universitaires ou de recherche prêts à acquérir une revue dont le principe n'est pas le dumping, il semble que la "crise de l'édition en sciences humaines" soit non pas une crise de la production, ni de la lecture, mais une crise de la commercialisation. 
Il en va de même sans doute d'autres nostalgies des années 1980. 

Quoiqu'il en soit et concrètement, le n°3 en question est formé d'articles en français, précédés de résumés courts en sept langues (français, anglais, arabe universitaire, allemand, castillan, japonais et chinois universitaire) et de deux pages de restitution en anglais, le plus souvent écrite par l'auteur lui-même, procédé qui, au passage, met en jeu un rapport second, voire innatendu,  de cet auteur à son propre texte (le fascicule des résumés et des esquisses est téléchargeable à l'adresse indiquée ci-dessus)
Je serais heureux si ce prototype pouvait contribuer à la réflexion sur notre travail et sur ses conditions les plus intimes. N'hésitez pas à faire part à la rédaction de vos avis à ce sujet par courrier électronique (revuedesynthese@ens.fr)".

Sources: