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14 nov. 2012

N. Levratto, A. Stanziani (dir.), "Le capitalisme au futur antérieur. Crédit et spéculation en France. Fin XVIIIe - Début XXe s.", Bruylant, 2011

Information transmise par A. Mages:
Nadine Levratto, Alessandro Stanziani (dir.)
Le capitalisme au futur antérieur
Crédit et spéculation en France. Fin XVIIIe - Début XXe siècles

Bruylant (Droit et économie), févr. 2011, 333 p., ISBN-10 2802729594 / ISBN-13 9782802729594, 80€

Auteurs
Nadine Levratto, Alessandro Stanziani, Jean-Yves Grenier, paul Lagneau-Ymonet, Angelo Riva, Patrice Baubeau, Pierre-Cyrille Hautcoeur, Gilles Postel-Vinay.

Présentation éditeur
Cet ouvrage mêlant droit, histoire et économie, se propose de rendre compte des transformations majeures du système économique, des multiples facettes du capitalisme financier, de ses origines et des mécanismes de mise en gage du futur.

Alors que les innovations financières, les subprimes et l’économie de casino sont brandies par la classe politique comme les seuls éléments caractéristiques à l’origine d’une crise du capitalisme en ce début du XXIe siècle, cet ouvrage s’interroge sur l’existence de changements d’une ampleur aussi importante au cours de périodes plus anciennes. La fin du XIXe siècle se prête particulièrement bien à cet exercice. Au-delà des innovations techniques qui s’y multiplient, ce siècle est caractérisé par des mutations institutionnelles propices à favoriser l’entrée du futur et des promesses de gain dans les rapports entre agents. De fin ultime de l’activité économique, le futur devient alors objet en soi des transactions dont une partie peut alors se détacher des valeurs réelles. Cet ouvrage se propose de rendre compte de cette transformation majeure du système économique, des multiples facettes du capitalisme financier, de ses origines et des mécanismes de mise en gage du futur. Se détachant de l’idée de rupture souvent associée au XIXe siècle, et en puisant dans des sources souvent inédites, les contributeurs montrent que les racines de ce changement sont à rechercher dans des adaptations des marchés et des règles de l’échange perceptibles dès l’Ancien Régime. D’un point de vue méthodologique, mêlant le droit, l’histoire et l’économie, les contributions réunies montrent que les mutations du capitalisme de cette époque sont adossées à des changements institutionnels et juridiques qui ont soit créé les conditions du changement, soit accompagné les changements de pratiques des acteurs économiques.