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26 nov. 2012

Univ. Montesquieu-Bordeaux IV, ISCJ Appel à communications: JE "La lettre et la loi: regards croisés sur le droit pénal et la justice / Le prétoire", Bordeaux, 31 mai 2013 (limite: 7 janv. 2013)

Information transmise par A. Mergey:
Université Montesquieu-Bordeaux IV
Appel à communications
Journée d’études

La lettre et la loi: regards croisés sur le droit pénal et la justice
Le prétoire

Bordeaux
31 mai 2013
(limite: 7 janvier 2013)
Résumé
Le prétoire, dans les mentalités collectives, est souvent associé au procès pénal, en raison de la dramaturgie qu’il cristallise. Qu'il fasse l’objet d’une réflexion principale, ou incidente, chez les auteurs modernes ou contemporains, il permet de poser le cadre d’une représentation du rituel judiciaire. Le prétoire apparaît ainsi comme le lieu de l’instance autorisée à porter la norme juridique au nom de la collectivité. Il s'agit dès lors de s'interroger sur la manière dont la littérature, les sciences humaines et sociales rendent compte du prétoire, afin d'appréhender la dimension effective à accorder à ce lieu hautement symbolique.

Présentation
LA LETTRE ET LA LOI : regards croisés sur le droit pénal et la justice
31 mai [2013]: Le Prétoire

Projet porté par :
  • Sophie DELBREL Maître de Conférences en Histoire du droit
  • Josette RICO Maître de Conférences en Littérature française (culture générale)
La recherche « expérimentale » proposée ici s’adresse à des équipes pluridisciplinaires, en vue de proposer des lectures propres à mettre en relief et à analyser les représentations littéraires relevant du juridique.

Le thème choisi pour cette première journée d’études est Le Prétoire. Intimement lié au procès, le prétoire a inspiré nombre d’auteurs, quelle que soit leur discipline, à savoir purement littéraire, ou relevant des sciences humaines et sociales.

Le prétoire, dans les mentalités collectives, est souvent associé au procès pénal, en raison de la dramaturgie qu’il cristallise. La justice pénale semble ainsi par moments se concentrer dans le prétoire, ce qui détermine sans nul doute l’intérêt littéraire du lieu. Cet intérêt procède d’ailleurs tout autant de l’anthropologie, car, pour paraphraser Pierre Legendre : « La question du meurtre, comme celle de l’inceste, ne nous quitte pas, ne quittera pas l’humanité ».

Que le prétoire fasse l’objet d’une réflexion principale, ou incidente, chez les auteurs contemporains ou plus anciens, il permet de poser le cadre d’une représentation du rituel judiciaire. Désigné aussi comme la « salle d’audience », figure métonymique pour le bâtiment du tribunal, le prétoire est le lieu de l’instance autorisée à porter la norme juridique au nom de la collectivité.

Or cette norme reflète nécessairement la morale d’une société à un moment donné, voire certaines de ses idéologies. Le prétoire, dans ces conditions, s’impose comme le cadre symbolique de nos sociétés, celui dans lequel se règlent, dans une certaine mesure, les conflits humains. Il apparaît dès lors comme le lieu d’affrontement des passions et des forces contraignantes de la civilisation.

Comment la littérature, comment les sciences humaines et sociales rendent-elles compte du prétoire ? Quelle dimension effective accorder à ce lieu symbolique ?

De quelle manière est-il ressenti, que ce soit à l’intérieur, ou à l’extérieur du tribunal ? A cet égard, les professions d’avocat et de magistrat doivent sans nul doute occuper une place particulière.

Afin d’éclairer le prétoire tant envisagé sous l’angle du cadre judiciaire stricto sensuque sous l’angle symbolique, plusieurs voies apparaissent possibles. Les approches juridiques, sociologiques ou historiques, à résonance pragmatique, appellent des approches qui se veulent plus subjectives, qu’elles soient littéraires ou philosophiques. Les deux types d’approches peuvent au demeurant se combiner, à considérer, par exemple, les œuvres de maîtres du barreau passés à la postérité.

De fait, toutes sortes de genres révélateurs des mentalités sont susceptibles de soutenir la réflexion sur le prétoire, qu’il s’agisse de la fiction littéraire, de la chronique judiciaire ou de la presse satirique, ce, dans l’ensemble de l’espace occidental. Les œuvres étrangères ont donc pleinement vocation à être explorées à l’occasion de cette journée d’études, dont le but est de susciter un échange entre disciplines peu habituées à croiser leurs approches.

Participation
Les propositions de communication doivent être adressées à : sophie.delbrel@u-bordeaux4.fr et/ou rico@u-bordeaux4.fr qui sélectionneront les propositions au plus tard le 7 janvier 2013

La journée d’études, organisée par l'Institut de Sciences Criminelles et de la Justice (Université Montesquieu-Bordeaux IV), fera l’objet d’une publication.

Lieu
Pôle Juridique et Judiciaire - Place Pey Berland, Bordeaux, France (33)

Contact:

Source: «La lettre et la loi : regards croisés sur le droit pénal et la justice», Appel à contribution , Calenda, Publié le mercredi 21 novembre 2012, http://calenda.org/228001?utm_source=lettre