UGent
Nieuwsflash
Geachte collega,
L'histoire du droit vient de perdre à nouveau un de ses grands. Nous avons reçu la nouvelle que notre collègue et ami Jean-Pierre Nandrin est décédé mercredi, avec beaucoup de tristesse. Historien de formation, il débuta sa carrière comme professeur dans le secondaire. Entretemps, il étudia le droit et, en 1989, après presque vingt ans de carrière dans l’enseignement, il commença sa carrière académique. En 1995, ses travaux résultèrent en une thèse magistrale sur le pouvoir judiciaire en Belgique entre 1832 et 1848. Cet ouvrage inspirant a vraiment fait école : il a servi de modèle pour quelques autres thèses de doctorat et est le point de départ pour une grande base de données sur les magistrats belges.
Jean-Pierre était aussi un des pères fondateurs dans bien d’autres domaines. On peut penser, par exemple, à l'histoire du droit social et sa genèse, sujet d'une série importante et impressionnante d'articles de sa main. Par l'histoire du droit social, Jean-Pierre découvrait aussi l'histoire parlementaire et l'histoire des femmes, deux domaines pour lesquelles il était vite reconnu comme un des plus grands spécialistes. L'appréciation des historiens pour Jean-Pierre était si grande qu'on l'a invité à écrire, avec Eliane Gubin, le volume sur la Belgique bourgeoise et libérale de la Nouvelle histoire de la Belgique. Il était collaborateur, rédacteur ou fondateur d’autant d’initiatives qu’il est impossible de présenter la liste ici.
Nous ne mentionnons que sa participation au Pôle d’attraction interuniversitaire sur l’histoire de la justice, ses années comme doyen, sa présidence de l’école doctorale d’histoire, art et archéologie et son travail pour La Fonderie, le musée d’histoire sociale et industrielle de la Région Bruxelloise.
Nous perdons un grand ami, mais nous garderons le souvenir d’un collègue de talent avec une modestie remarquable, un savant doué d’humour, de gentillesse et de sagesse qui avait l’admiration et l’amitié de ses collègues et de ses étudiants. Jean-Pierre n’est plus, mais il nous a légué l’exemple d’une histoire du droit du cœur qui perdurera.
D. Heirbaut, B. Debaenst en S. Vandenbogaerde
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