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7 mars 2013

MJC Pichon, "Projet Renaissance", LHAC, ENSA, JECJ Nancy, cycle de conf. "Les jeudis de la Renaissance", Nancy, 2012-2013

Information transmise par M. Meziani:
MJC PICHON - Projet Renaissance
LHAC ENSA JECJ Nancy 
Cycle de conférences

Les jeudis de la Renaissance
  • 13 décembre 2012 (18h). - Ph. Martin Professeur d’Histoire Moderne, Université de Lyon 2, Croire au XVIe siècle: entre piété, superstition et contestation.
  • 10 janvier 2013 (18h). - G. Cazals, Maître de conférences en histoire du droit, Université d’Avignon, La Renaissance en Europe: Histoire du droit et histoire de la Renaissance. 
  • 7 février 2013 (18h). - R. Farinella, Professeur d'Urbanisme à l'Université de Ferrare, La ville de la Renaissance entre idéal et formes de rationalisation.
  • 14 mars 2013 (18h). - A. Guetta, Professeur de civilisation hébraïque, Aux sources de la culture humaniste.
  • 11 avril 2013 (18h). - S. Mazauric, Professeur émérite d’histoire moderne, Savoirs et savoir-faire au temps de la Renaissance.
  • 16 mai 2013 (18h). - M. Vasselin, Maître de conférences Université Aix-Marseille de Provence, La Renaissance artistique, une notion florentine diffusée à l’échelle européenne? 
Présentation du programme des conférences
  • 13 décembre 2012 (18h). - Philippe Martin Professeur d’Histoire Moderne, Université de Lyon 2, Croire au XVIe siècle: entre piété, superstition et contestation
« Vieille terre de catholicité » ou « frontière de catholicité » sont les deux expressions souvent avancées pour résumer la situation de la Lorraine au XVIe siècle : tout au long du siècle, la région est marquée par une forte présence de la religion et par les affrontements confessionnels. 
Les Lorrains ont longtemps partagé une piété du voir et une sensibilité particulière pour le macabre; puis, lentement, des scissions sont apparues: départ d’une partie des fidèles hors de l’Église vers les différentes déclinaisons de la Réforme, divorce entre des élites adhérant aux réseaux dévots et des croyants attachés à une conception qui veut que le Ciel puisse directement intervenir dans leurs vies. L’incompréhension s’installe alors provoquant bien des épisodes sanglants, guerres de religion ou chasse aux sorcières, qui correspondent à un rejet des divisions et au désir des États de contrôler la vie des individus. 
Enseignant-chercheur pendant de nombreuses années à l’Université Nancy 2, Philippe Martin est actuellement Professeur d'Histoire Moderne à l’Université Lyon 2. Spécialisé en Histoire religieuse, il s’est notamment intéressé à l’Histoire du livre et la littérature de piété, des pèlerinages, des processions, de la mort et de la messe. Auteur d’Une Renaissance Lorraine (1508-1608), Metz, Serpenoise, 2012, il n’a cessé de contribuer à faire connaître l’histoire de la Lorraine en la replaçant dans l’histoire générale. 
  • 10 janvier 2013 (18h). - Géraldine Cazals, Maître de conférences en histoire du droit, Université d’Avignon, La Renaissance en Europe: Histoire du droit et histoire de la Renaissance
La Renaissance est, pour l’histoire du droit et des institutions, une période cruciale, celle de l’accroissement des pouvoirs de l’État, celle d’un développement inédit du droit français. Or, actifs sur tous ces fronts, les juristes se trouvent même là où on ne les attend pas : à l’origine de la très grande partie de la production imprimée du temps, ils sont les auteurs d’oeuvres fondamentales dans des domaines aussi divers que l’histoire, la philologie, la poésie ou les mathématiques. C’est dire à quel point, pour les historiens du droit, les champs d’exploration sont immenses. Sur la base de ce constat, cette conférence s’attachera à explorer la manière dont, ces dernières années, les historiens du droit ont permis à notre connaissance de la période de s’enrichir considérablement. 

Maître de conférences en histoire du droit à l’Université de Reims-Champagne-Ardenne, puis à l’Université d’Avignon, Géraldine Cazals est spécialiste de l’humanisme civique et juridique, de l’emblématique et du duel judiciaire au XVIe siècle. Elle a consacré sa thèse à Guillaume de la Perrière (1499-1554). Un humaniste à l’étude du politique (2003, prix Sydney Foredo de l’Académie des Sciences et Belles Lettres de Toulouse). 

  • 7 février 2013 (18h). - Roméo Farinella, Professeur d'Urbanisme à l'Université de Ferrare La ville de la Renaissance entre idéal et formes de rationalisation 
Quand nous associons l'idée de Renaissance aux dynamiques de transformation des villes italiennes, notre pensée va immédiatement aux traités par lesquels les architectesthéoriciens ont fixé les caractères formels de la ville idéale et les règles de son bon gouvernement. Pendant tout le XVe siècle, cependant, les principes de construction qui sont pour nous l’expression du « Rinascimento » ont inspiré surtout un « urbanisme de rationalisation et modernisation des villes médiévales ». Les interventions dans les villes se sont effectuées principalement à travers des innovations et des restructurations partielles concernant rues, places ou lieux particuliers, à l’exception de quelques petites villes italiennes, où se réalisèrent des expériences plus radicales et innovantes de transformation du tissu urbain médiéval. 
Il faudra néanmoins attendre l’urbanisme militaire et, ensuite, colonial, pour assister à la fondation de quelques nouvelles villes conçues selon les principes théoriques de la Renaissance.

Architecte-urbaniste, professeur d'Urbanisme à l'Université de Ferrare (Italie), Romeo Farinella mène des recherches concernant les théories et l'histoire de l'urbanisme italien et européen, l'histoire de l’urbanisme de Paris, les problématiques concernant la sauvegarde du paysage et des centres historiques italiens, enfin les projets urbains et les stratégies de requalification urbaine. 
  • 14 mars 2013 (18h). - A. Guetta (Professeur de civilisation hébraïque), Aux sources de la culture humaniste
L’humanisme est un mouvement intellectuel complexe, qui se développe essentiellement en Italie au XVe siècle mais qui plonge ses racines à une époque antérieure, jusqu’au XIVe siècle. L’édition et la traduction des textes littéraires et philosophiques de l’Antiquité gréco-romaine produisent deux conséquences: l’ambition de retrouver les fondements d’une culture européenne qui avaient été partiellement oubliés ou occultés, c’est le retour en grâce, entre autres, de la rhétorique classique ; la nécessité de parvenir, pour les textes fondateurs de cette culture, à des versions les plus proches possible de l’original, c’est la tendance philologique. Le mouvement humaniste se développera rapidement dans le reste de l’Europe. 
Quelle a été la conséquence de ce mouvement important pour la culture juive, qui a priori n’avait pas besoin de retrouver un passé perdu ou occulté ? Nous examinerons les changements qui se sont produits dans cette culture minoritaire mais pluri-millénaire: la langue, la littérature, la pensée.

Professeur de Philosophie et pensée juive à l’INALCO (Paris), Alessandro Guetta est spécialiste de la philosophie générale en France et en Italie, d’histoire et de pensée juives, de littérature hébraïque médiévale et moderne. Il a soutenu une thèse sur La philosophie religieuse d'Elie Benamozegh (EPHE, 1993), puis des recherches intitulées Littérature hébraïque et histoire intellectuelle juive entre Moyen Âge et époque moderne: thèmes et méthodes (EHESSE, 1998). 
  • 11 avril 2013 (18h). - Simone Mazauric, Professeur émérite d’histoire moderne, Savoirs et savoir-faire au temps de la Renaissance 
Pour l’historien des sciences, la Renaissance est traditionnellement tenue pour marquer l’entrée des pays occidentaux dans les temps modernes. Tandis que l’on assiste à une promotion inédite des arts et métiers, la redécouverte de la culture antique renouvelle profondément les savoirs médiévaux, les grands voyages permettent la découverte de nouveaux continents, de nouvelles cultures, de nouveaux objets et la formation de nouveaux savoirs dont la mise au point de nouvelles techniques, comme l’imprimerie, favorise la diffusion. Dans tous les domaines – astronomie, physique, médecine – de nouvelles théories signalent l’entrée des sciences dans la modernité. Mais, simultanément, le goût bien connu des hommes de la Renaissance pour les mirabilia héritées pour une part de la culture médiévale, que notre culture actuelle rejette du côté des croyances et des pratiques irrationnelles, pose la question du rapport exact que les hommes de la Renaissance ont entretenu avec la pensée scientifique et technique. 

A la fois Professeur émérite d’histoire moderne et de philosophie des sciences de l’Université de Lorraine, Simone Mazauric a soutenu en 1994 une thèse de doctorat éditée sous le titre : Savoirs et philosophie à Paris dans la première moitié du XVIIe siècle. Les conférences du Bureau d’adresse de Théophraste Renaudot (1633-1642). Elle a depuis prolongé ses réflexions en s’intéressant au vaste renouveau scientifique alors en marche, tant par la publication remarquée d’une Histoire des sciences à l’époque moderne (2009), que par une série de portraits consacrée à quelques grandes figures qui l’incarnèrent (Gassendi, Fontenelle). 
  • 16 mai 2013 (18h). - Martine Vasselin (Maître de conférences Université Aix-Marseille de Provence), La Renaissance artistique, une notion florentine diffusée à l’échelle européenne? 
La notion de Renaissance est, comme la plupart des étiquettes appliquées à des phénomènes historiques, une construction mentale datée et ayant une origine précise d a n s un lieu et un milieu, celui de la Florence républicaine du XVe siècle, puis un développement orchestré dans celui de la Florence grandducale du XVIe siècle. Que recouvrait alors cette notion ? En quoi peut-elle encore être un outil pertinent d’analyse des créations et changements dans le domaine des arts et de l’architecture en Europe ? Comme tout mythe, elle a influencé non seulement les commentateurs, les créateurs mais aussi les commanditaires qui, se considérant comme porteurs d’une renaissance des arts, ont ainsi donné le jour à des oeuvres aujourd’hui considérées comme majeures. Il s’agira de confronter l’intentionnalité et les moyens formels, le dit et le non-dit, à travers quelques exemples, en insistant sur les échos des « modèles » toscans à travers les autres foyers artistiques européens. 

Ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Sèvres et de l’École du Louvre, maître de conférences à l’Université Aix-Marseille de Provence, [Martine Vasselin] a consacré sa thèse de doctorat en histoire de l’art à Raphaël et la France : collections, reproductions, fortune critique et influences artistiques (1500-1796), tout en collaborant à l’exposition « Raphaël et l’art français » au Grand Palais (1983-1984). Ses travaux récents sont consacrés à l’histoire sociale des arts en France et en Italie à l’époque moderne. 

Lieu
7 Boulevard du Recteur Senn, Nancy
Les 13 décembre 2012, 10 janvier, 7 février, 14 mars, 11 avril, 16 mai 2013, à 18h.