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9 nov. 2014

"Incidence" n°10 (automne 2014). - "L'Europe au risque de ses paradoxes Analyses et propositions"

Information transmise par Fr; Audren:
Incidence
Revue de Philosophie, Littérature, Sciences humaines et sociales
n°10 (automne 2014)
L'Europe au risque de ses paradoxes
Analyses et propositions
Un inédit de J. Patocka et les contributions de J. Weiler, A. Schiavone, Ph. Crignon, J. Barroche, E. Picavet et A. Hadhazy, J.-Fr. Schaub, Chr. Cadot et J.-M. Ferry.

Présentation
           Si l’Europe est parvenue à s’imposer indiscutablement comme notre horizon commun d’attentes politiques, elle n’a certainement pas réussi, dans le même temps, à dissiper la perplexité à son endroit. L’indécision semble tout au contraire être devenue l’affect spécifique produit par le projet européen. La conséquence d’une telle situation a été la dissociation entre une approche descriptive, cantonnée à observer l’évolution sociologique, institutionnelle ou diplomatique de l’Union européenne, et une entreprise normative qui s’est d’autant plus affranchie des réalités qu’elle s’est détournée des possibilités propres à l’Europe. Or, avant de se déterminer sur ce que l’Europe doit être, ne convient-il pas préalablement de savoir ce qu’elle peut être et ce qu’elle ne peut pas être ?
            Le parti pris de ce dernier numéro d’Incidence a été, par conséquent, de soulever une question radicale : comment l’Europe, qui était autrefois le nom d’une civilisation, c’est-à-dire d’un fonds et d’une tradition, est-elle devenue celui d’un projet ? Comment le déjà-là s’est-il transformé en objectif à construire ? De quelle manière, au fond, l’Union européenne condense-t-elle et réfléchit-elle la mise en question de l’Europe par elle-même ? Comprendre le processus européen suppose dès lors que ses possibilités et ses limites soient éclairées à la lumière des paradoxes qui ont fait et qui continuent de faire, sous des habits désormais institutionnels (historiographiques, politiques et juridiques), l’Europe : tradition et révolution, universalisme et particularisme, christianisme et sécularisation, intellectualisme et technicisme, politique et économie, etc.
            Avec en ouverture un texte de Jan Patočka qui tente d’interpréter le sens de l’héritage de l’Europe, ce numéro s’efforce de reconstituer la généalogie des forces qui définissent aujourd’hui l’Union européenne en tant que forme politico-juridique, et de construire sur cette base, à nouveaux frais, la question de sa légitimité. Ordonner ce que l’Europe devrait être à ce qu’elle peut être et ce qu’elle peut être à ce qu’elle est, ce n’est pas céder à un quelconque réalisme, mais au contraire se donner les moyens de penser sérieusement la radicalité de la mutation en cours du politique.

Contributeurs
  • Joseph H. H. Weiler, président de l’Institut Universitaire Européen de Florence, professeur de droit et titulaire de la chaire Jean Monnet pour l’Union européenne, New York University ; 
  • Aldo Schiavone, historien, professeur de droit romain à la Scuola Normale Superiore, Istituto Italiano di Scienze Umane, Pise ;
  • Philippe Crignon, agrégé et docteur en philosophie, chercheur associé au Centre SPH - université de Bordeaux ;
  • Julien Barroche, maître de conférences en droit public, INALCO, Hautes Études Internationales (HEI), Centre de Recherches Europes Eurasie (CREE) ;
  • Emmanuel Picavet, professeur des universités, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UFR 10 et Centre de Philosophie Contemporaine de la Sorbonne (PhiCo) ;
  • Anett Hadházy, doctorante, université ELTE (Eötvos Lorand), Budapest et EHESS ; 
  • Jean-Frédéric Schaub, directeur d’études à l’EHESS, Mondes Américains ;
  • Christine Cadot, maître de conférences en science politique à l'université Paris 8, chercheuse au LabTop (Laboratoire Théorie du politique,  CRESPPA, CNRS / université Paris 8, université Paris Ouest-Nanterre-La-Défense) ;
  • Jean-Marc Ferry, professeur des universités, titulaire de la chaire de Philosophie de l'Europe de l'université de Nantes.
Sommaire

  • Introduction, Philippe Crignon 

  • L'Europe et son héritage. Esquisse pour une philosophie de l'histoire, Jan Patočka
  • La démocratie sans le peuple: l'extinction de la légitimité de l'Europe, Joseph H. H. Weiler 
  • Crise de la représentation et démocratie en Europe, Aldo Schiavone 
  • La résistible invention d’une nouvelle forme politique. L’échappée européenne, Philippe Crignon 
  • État-Europe et retour: les impensés d’un rapport dialectique, Julien Barroche
  • Sur l’internationalisation des enjeux éthico-politiques et les aspirations européennes, Emmanuel Picavet et Anett Hadhẚzy 
  • L’histoire européenne est-elle condamnée à l’eurocentrisme?Jean-Frédéric Schaub
  • L’Union européenne et l’évidence des commencementsChristine Cadot
  • L’Europe politique: un changement de paradigme, Jean-Marc Ferry

RÉSUMÉS

  • Jan Patočka, L'Europe et son héritage. Esquisse d'une philosophie de l'histoire
            Ce texte de Patočka se présente comme une contribution à une philosophie de l’histoire, au sens phénoménologique d’un retour réflexif sur le passé, se donnant pour objectif la vue intellectuelle, l’évidence donatrice de sens du trajet européen (qui a fini par s’abîmer dans les deux guerres mondiales), plutôt que la simple reconstitution de faits supposés importants. La source de l’identité européenne est à chercher dans le souci de l’âme qui s’est la première fois formulé dans le contexte grec. Elle a alimenté les trois phases du parcours de l’Europe – la polis, Rome et l’empire universel de l’Europe occidentale au Moyen Âge – jusqu’à ce que le souci d’être cède le pas au souci d’avoir, que la connaissance s’engage finalement dans la voie nihiliste d’une science dominatrice du monde et que la lutte pour l’héritage de l’Europe oppose l’Amérique et la Russie. L’enjeu d’une telle philosophie de l’histoire est alors moins de constater la crise politique, sociale et morale, que de témoigner de la résistance de la réflexion philosophique au moment de son plus grand péril.

  • Joseph H. H. Weiler, La démocratie sans le peuple : l'extinction de la légitimité de l'Europe
            Dans cet article, J. H. H. Weiler aborde la question de la légitimité actuelle de l’Union européenne sous un angle inédit. Au lieu d’interroger la légitimité démocratique de l’Europe à partir soit de la procédure – la parole souveraine des citoyens – soit à partir de ses résultats – la paix et la prospérité – ce texte étudie un autre moyen de légitimation, qui a été particulièrement exploité dans le cadre de la construction européenne : le messianisme politique. Les deux premières formes de légitimité ont l’une et l’autre perdu de leur force, d’abord parce que la démocratie n’a jamais fait partie de l’ADN de l’Europe et qu’elle se greffe difficilement sur elle, ensuite parce que les crises successives ont affaibli son crédit en même temps que ses succès. Mais le moment critique que l’Union européenne vit actuellement a surtout remis en question le messianisme politique qui parvenait à susciter encore l’adhésion majoritaire des Européens. C’est pourquoi l’Europe ne dispose plus de ressources de légitimité propres et qu’elle devra, avant de les recouvrer, s’appuyer sur la légitimité des États.

  • Aldo Schiavone, Crise de la représentation et démocratie en Europe
            La désaffection pour la démocratie observée en Europe est analysée ici à travers la question de la jonction fragile entre démocratie et représentation. L’auteur examine la configuration paradoxale dans laquelle l’exercice de la souveraineté implique sa cession à des représentants. Elle a pour conséquences l’éloignement du peuple de l’action politique directe, hormis l’élection, et la formation d’un groupe de professionnels de la politique dont l’autoréférentialité brise la représentation. Ce dispositif politique dont la formation a correspondu à une situation sociale, culturelle et technologique singulière, ne saurait être considéré comme un modèle absolu. La crise traversée par l’Union européenne n’est qu’une manifestation aiguë d’un problème structurel auquel il faut apporter de nouvelles réponses, à partir des potentialités offertes par la société de la connaissance, en vue de rendre un sens plein à la notion de souveraineté.  

  • Philippe Crignon, La résistible invention d’une nouvelle forme politique. L’échappée européenne
            Soulever la question de savoir si l’Europe représente une nouvelle forme politique conduit généralement à deux types de réponses. Soit l’on accentue l’étanchéité conceptuelle entre l’Union européenne et les catégories issues du paradigme étatique, et l’Europe devient alors indéterminée. Soit l’on réaménage les relations entre les concepts traditionnels – sous les traits d’une forme hybride – et de proche en proche, on normalise l’entité que forme l’Europe. L’embarras que crée cette alternative aboutit à surcharger la dimension normative d’une philosophie de l’Europe, celle-ci étant encore « à venir ». À rebours, l’article suggère que la lente construction de l’Union n’est pas une période transitoire destinée à s’effacer devant un accomplissement futur, mais une donnée primitive devant être intégrée à la nature spécifique de l’UE. En opposant deux modèles – la fondation, propre aux États, et la construction, particularité de l’Union – il est possible de dégager la configuration politico-juridique totalement nouvelle qui s’est élaborée sous le nom d’Europe.

  • Julien Barroche, État-Europe et retour : les impensés d’un rapport dialectique
L’Europe repose sur des États mais elle prétend les dépasser. Donnant corps à une transformation en profondeur de la réalité et du concept d’État, elle se propose comme un analyseur privilégié de sa situation contemporaine. Qu’il s’agisse de la distribution des compétences, de la légitimation du pouvoir, de la localisation de la souveraineté ou du statut de l’intervention publique dans l’économie, la construction européenne met en lumière des mutations qui signalent un véritable changement de paradigme de l’État et du politique. L’État, en effet, change de modalité d’existence et de registre d’expression dès lors qu’il se déconnecte de tout projet politique, dès lors que l’économie se présente comme avenir du politique et que le Marché devient son principe ultime de légitimité. Une réponse aurait-elle ainsi été trouvée au problème de la paix et, par là, aux apories de la modernité censées avoir culminé dans l’épisode totalitaire ? Peut-être, mais à quel prix ?

  • Emmanuel Picavet et Anett Hadhẚzy, sur l’internationalisation des enjeux éthico-politiques et les aspirations européennes
            Dans le contexte de mondialisation des enjeux éthiques, cet article propose de dépasser une conception « passive » de la référence à des modèles étrangers, souvent considérée sous le prisme d’une inadéquate « importation », et de mettre en avant une responsabilité internationale pour la délibération nationale. À partir de l’exemple concret de la politique européenne du handicap, les auteurs décrivent une politique que l’on peut qualifier d’ « oblique » : la volonté politique, la mise en œuvre de principes, ne procède pas ici de manière classique mais est tributaire, dans un sens profond, des interactions politiques et institutionnelles et de leur forte part de contingence. 

  • Jean-Frédéric Schaub, L’histoire européenne est-elle condamnée à l’eurocentrisme ?
La répulsion que suscite la mémoire de l’âge colonial provoque parfois le rejet de l’ambition universelle de démarches scientifiques renvoyées à leur origine européenne. L’histoire, comme type de connaissance scientifique construite en Europe, n’a pas à s’excuser de son lieu de naissance ni de l’irréductible part universaliste de son programme, c’est-à-dire de l’affirmation que les sociétés sont commensurables. Cet article aborde la question de l'asymétrie dans les rapports entre l’Europe et le reste du monde, colonisé ou non, et celle de la nécessité et de l'insuffisance des jugements moraux  sur ce qu'a été le processus d'expansion économique, politique et culturelle de l'Occident. L’auteur montre bien que les réponses apportées ne sont souvent que des expressions d'une bonne volonté ou d'une « générosité » intellectuelle sans portée décisive que ce soit sur le plan des sciences sociales  ou sur le plan philosophique. Il propose de prendre appui sur la critique et l'autocritique, c'est-à-dire sur la réflexivité de la culture européenne. Il mobilise pour faire progresser le débat la catégorie d’asymétrie des positions, qui renvoie au différentiel que l’on peut observer dans la capacité des sociétés humaines à peser les unes sur les autres. 

  • Christine Cadot, L’Union européenne et l’évidence des commencements
            L’hypothèse que la sphère supranationale échappait à l’usage politique d’un récit fondateur a longtemps semblé aller de soi. Mais les musées, les expositions et les manuels scolaires relatifs à l’histoire de la construction européenne se trouvent affectés par cette tendance lourde d’une historiographie officielle de l’Union européenne qui se déroulerait à partir de l’irrésistible mouvement de l’histoire, auquel nul ne pourrait moralement s’opposer. Récits de fondation et figures d’autorité sont ainsi régulièrement imposés comme les rouages essentiels d’une historiographie européenne, dont le fil conducteur est un temps linéaire, cumulatif et irréversible, tournant le dos pour toujours à l’horreur de la Seconde Guerre mondiale. Cet article revient sur ces hypothèses, bien souvent tournées en doxa. Il invite à penser une nouvelle présentation publique de l’histoire de la construction européenne.

  • Jean-Marc Ferry, L’Europe politique : un changement de paradigme
            L’Europe fait aujourd’hui souffrir ceux-là mêmes auxquelles elle est censée apporter ses bienfaits. Or l’origine de cette souffrance est d’ordre cognitif : citoyens et dirigeants projettent sur l’Europe des attentes façonnées sur le modèle de l’État, attentes qu’elle ne peut satisfaire car en elle se produit un triple changement de paradigme : du pouvoir politique, de l’intégration civique et de la répartition socio-économique. L’article entreprend d’exposer la radicalité des trois bouleversements qui s’esquissent et que nous devons mener à bien. Il s’agit tout d’abord de revoir le principe de souveraineté en rendant possible son partage par de nouvelles pratiques collectives. Ensuite de sortir de la diplomatie pour construire une démocratie nouvelle et une politisation active des citoyens, fondée sur la publicité des désaccords politiques entre les dirigeants. Enfin de renverser les rapports entre économie et politique dans le système redistributif. Dans ces trois impératifs repose le défi cognitif de l’Europe qui lui permettra de sortir de sa crise.

Revue Incidence

Directrice de la rédaction 
  • Cécile Gribomont

Comité de rédaction et de lecture 
  • Alfred Adler
  • Frédéric Brahami
  • Marcello Carastro
  • Philippe Crignon
  • Stéphan Dugast
  • John Farhat
  • Viviane Fischer
  • Bruno Karsenti
  • Patrick Lacoste
  • Valéry Laurand
  • Danouta Liberski-Bagnoud
  • Enric Porqueres i Géné
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  • Jean-Marc Proslier
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Secrétaires de rédaction
  • Jonathan Chalier
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Responsable d’édition
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Directeur de la publication
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NUMÉROS PARUS

INCIDENCE 1 – AUTOMNE 2005
QU’EST-CE QUE LA PARENTÉ?
AUTOUR DE L’OEUVRE DE DAVID M. SCHNEIDER
  • Introduction, Jérôme Wilgaux
  • David M. Schneider et l’anthropologie de la parenté, Carles Salazar
  • La classification de la parenté trobriandaise et le relativisme culturel de David M. Schneider, Susan P. Montague
  • David M. Schneider en Attique: le sang, le sperme dans les représentations de la parenté en Grèce ancienne, Jérôme Wilgaux
  • David M. Schneider et les symboles de la parenté: l’inceste et ses questionnementsEnric Porqueres i Géné
  • Une relecture de David M. Schneider à la lumière des nouvelles famillesAnne Cadoret
  • La question de l’anonymat et de la connaissance des origines biologiques dans la procréation médicalement assistée par don d’ovocytes, Monique Bydlowski
  • Parenté, ethnicité, race et nation: sur les différents modes de partage de substances biogénétiques, Joan Bestard
  • Des nouveaux cadres des familles contemporaines aux nouvelles pathologiesAlain Lazartigues
  • La médiation médicale, Monique Schneider
  • Le roman de Henry James, Ce que savait Maisie: une aventure de la parenté, Jean-Marc Proslier

INCIDENCE 2 – AUTOMNE 2006: 
LE DÉNI DE RÉALITÉ
AUTOUR DE « JE SAIS BIEN, MAIS QUAND MÊME… » D’OCTAVE MANNONI ET «LE PÈRE NOËL SUPPLICIÉ» DE CLAUDE LÉVI-STRAUSS
  • La mort en face, Bertrand Ogilvie
  • Le présent d’une illusion: Donald Tuzin, Octave Mannoni, les Arapesh d’Ilahita,  John Farhat
  • Le coeur rempli d’effroi, Donald Tuzin
  • Croyances paradoxales: Mannoni, Kwamwi, et la rencontre de deux espritsDonald Tuzin
  • La fête des autres, Michel Cartry
  • «Autrefois on croyait aux masques», Michel Cartry
  • Destin du culte des morts, Bruno Karsenti
  • D’un rite à l’autre: la mémoire du rituel et les remémorations de l’ethnologueMichel Cartry
Textes de référence
  • «Je sais bien, mais quand même…», Octave Mannoni
  • Le Père Noël supplicié, Claude Lévi-Strauss
  • La voix du Tambaran, Donald Tuzin
  • Le culte des morts et la famille, Octave Mannoni

INCIDENCE 3 – AUTOMNE 2007: 
LE SURMOI, GENÈSE POLITIQUE
AUTOUR DE LA RENCONTRE ENTRE SIGMUND FREUD ET HANS KELSEN EN 1922
  • Le politique: un ordre transgressif, Bertrand Ogilvie
  • Freud et Kelsen, 1922. L’invention du Surmoi, Etienne Balibar
  • Communauté sans substance, inéluctable contrainte. Le Freud de KelsenCarlos Míguel Herrera
  • Hans Kelsen, «l’autre Kelsen» et les fictions juridiques, Enrique Marí
  • Entre Weber et Freud : questions de modernité, modernités en question,, Pierre Macherey


Textes de référence
  • Le concept d’État et la psychologie sociale comportant en particulier un examen de la théorie freudienne des foules, Hans Kelsen
  • Le concept sociologique et le concept juridique de l’État, Hans Kelsen
  • Hans Kelsen, vie et oeuvre, Rudolf A. Métall
  • Contribution à la psychologie de la révolution: la société sans pèrePaul Federn

INCIDENCE 4/5 – PRINTEMPS 2009
«ÊTRE JUSTE AVEC FREUD…»; FOUCAULT ET LA PSYCHANALYSE
  • Versions de la psychanalyse dans le texte de Foucault, Jacques Lagrange
  • Michel Foucault et l’histoire de la psychanalyse, John Forrester
  • Reconsidérer « les corps et les plaisirs ». Retour sur les corps et le pouvoirJudith Butler
  • L’impossibilité d’un point de vue, Patrick Lacoste
  • La psychiatrie peut-elle déterminer une norme objective de la folie ?Pierre-Henri Castel
  • Être «juste» avec Foucault. La sociologie implicite de Foucault Et sa critique de la psychanalyse, Mauro Basaure
  • La psychanalyse dans une généalogie des normes de l’inquiétude de soiEmmanuel Gripay
  • Les stratégies de la psyché de Foucault à Butler, Ferhat Taylan
  • Traductions interdiscursives et transformations stratégiques dans l’archéologie de la psychanalyse, Gildas Salmon
  • La psychanalyse et la subjectivité éthique dans les derniers travaux de Foucault, Entretien avec Frédéric Gros et Roger Ferreri

INCIDENCE 6 – AUTOMNE 2010
LE CHEMIN DU RITE; AUTOUR DE L’OEUVRE DE MICHEL CARTRY

Textes de référence
  • Michel Cartry
  • L’espace du dire oraculaire. Aperçu comparatif sur la fabrique d’un lieu d’où peut jaillir une parole vraie, Danouta Liberski-Bagnoud
  • Logique sacrificielle et ordre politique : le statut de la personne du chef en relation avec son statut de sacrifiant, Alfred Adler
  • Le totémisme revisité, Bruno Karsenti
  • Guerres des hommes, guerres de dieux en pays jóola jamaat (Sénégal/Guinée-Bissau), Odile Journet-Diallo
  • Figures voltaïques du destin prénatal. Du soleil personnel au conjoint de rivière chez les Bassar du Togo, Stéphan Dugast
  • Un sacrifice sous influence. Étude comparative du sacrifice hindou et malgache à La Réunion, Françoise Dumas-Champion
  • Baratter le destin. Le Felngo des Peul, Sada-Mamadou Ba
  • La divination féminine par le placenta chez les Bobo (Burkina Faso), Chiara Alfieri
  • Les noms d’éloge: Coutume et chronologie dans le royaume mamprusi, Susan Drucker-Brown

INCIDENCE 7 – AUTOMNE 2011

L’ÉNIGME DU RÉGICIDE: INSTITUTION ET RUPTURE DU POLITIQUE
AUTOUR DES «CONSIDÉRATIONS ANTHROPOLOGIQUES SUR LA QUESTION DE L’ÉTAT EN AFRIQUE» D’ALFRED ADLER
  • Introduction, Frédéric Brahami
  • Les associations, Robert Lowie
  • Royauté sacrée, royauté divine, Alfred Adler
  • Initiation, royauté et féminité en Afrique noire, Alfred Adler
  • Considérations anthropologiques sur la question de l’État en AfriqueAlfred Adler
  • Á propos du régicide: le temps de la royauté et le cycle initiatique, Françoise Dumas-Champion
  • L’État, structure rationnelle ou forme culturelle ? Retour à HobbesPhilippe Crignon
  • Le deuil de la légitimité ? La question du sacré et du droit  dans le régicide révolutionnaire, Jean-Yves Pranchère
  • Déchirure et production politique du temps. Science et volonté  – autour de la Révolution Française –, Frédéric Brahami
INCIDENCE 8 – AUTOMNE 2012
FIGURES DE MOÏSE DANS LA PHILOSOPHIE POLITIQUE
  • Introduction, Jonathan Chalier
  • Jan Assmann. Distinction Mosaïque et violence religieuse, Richard J. Bernstein
  • L’hypothèse du meurtre de Moïse, Bruno Karsenti
  • Le Moïse de Rousseau: législateur archétype ou atypique ?, Bruno Bernardi
  • Nietzsche et «le peuple le plus fatal de l’histoire universelle», Michèle Cohen-Halimi
  • Moïse politique? Nouage et dénouage du théorique et du pratique dans la philosophie juive médiévale, David Lemler
  • Les Moïse de Lyotard, Gérald Sfez
  • Entretien avec Jan Assmann
INCIDENCE 9 – AUTOMNE 2013
LES INCERTITUDES DE L’INCESTE. AUTOUR DE L’ANTHROPOLOGIE SYMBOLIQUE DE FRANÇOISE HÉRITIER
  • Introduction
  • L’anthropologue et le législateur. Des faits qui font sens: un cas d’inceste en cassation, Françoise Héritier
  • Des Samo à Philon d’Alexandrie: Françoise Héritier et l’inceste du deuxième type, Jérôme Wilgaux
  • Ruptures et nouveaux enjeux dans l'anthropologie de la parenté. Les apports de Françoise Héritier, Enric Porqueres i Gené
  • Les ruses du genre: autour de la parenté de lait arabo-musulmane, Pierre Bonte
  • Inceste, adoption et allaitement: logiques et dynamiques de l’évitement, Fadwa el Guindi
  • La prescription de l’«inceste» dans le mazdéisme, Anaël Levy
  • La différence comme butoir de la pensée: Françoise Héritier et l’approche anthropologique de la valence différentielle des sexes, Stefania Ferrando
  • Tanizaki Jun.ichirô ou l’écriture incestueuse, Anne Bayard-Sakai
  • Jeunesse, divin trésor… Variations romanesques autour d’un même motif: l’inceste du deuxième type, Jean-Marc Proslier