Clio@Themis : Appels à contributions pour les prochains numéros
Clio@Themis, revue électronique d'histoire du droit (ISSN:2105-0929)
Le numéro 2 portera sur Histoires des cultures juridiques et paraîtra en juin 2009
Appel à contribution pour les numéros 3 et 4 (fin 2009-début 2010)
Actualités du droit romain
Chantiers de l’histoire du droit colonial
« Les chantiers de l’histoire du droit colonial
Les historiens du droit ont durant des décennies orienté leurs recherches essentiellement vers l’étude de l’Antiquité, du Moyen-Âge et de la période moderne, abandonnant aux professeurs de droit public ou de droit privé, la période contemporaine. Cette tendance reste encore très prégnante pour les recherches concernant le XXe siècle. Dans ce contexte, on comprend logiquement l’intérêt limité qu’a suscité l’histoire du droit colonial contemporaine. Elle s’est présentée comme peu attrayante pour les positivistes, soit parce que sa relation avec le droit en vigueur était limitée, soit parce que la mise en lumière de l’héritage juridique colonial risquait de susciter des polémiques. Pourtant, depuis une vingtaine d’années, ce domaine de recherches a commencé à se développer dans les facultés de droit (avec les travaux de Bernard Durand, Martine Fabre, Claude Bontems, Louis-Augustin Barrière, Farid Lekéal, Annie Deperchin et Jean Bastier). Les chantiers qu’il reste à ouvrir, construire et exploiter sont encore nombreux. Il est nécessaire dans cette optique de s’intéresser, en premier lieu, à la structure des futures constructions, c’est-à-dire à la méthode. C’est donc logiquement que ce numéro de Clio@Thémis se propose de susciter une réflexion sur cette question. Quelle est la singularité méthodologique de cette matière qui se réclame à la fois de l’histoire et du droit ? Qu’est-ce qui la différencie ou la rapproche de l’histoire coloniale, de la sociologie du droit colonial et du droit positif axé sur les questions ultramarines ? Quant aux thèmes des chantiers qui ont été ouverts ou qui doivent encore l’être, ils sont si divers et nombreux qu’il serait téméraire de tous les aborder. Nous nous limiterons donc dans ce numéro à l’étude de celui qui est au cœur de la majorité des recherches actuelles : les acteurs du droit colonial, qu’il s’agisse des magistrats, des auxiliaires de justice ou des enseignants du supérieur. Ces acteurs devront être envisagés dans une perspective plus large que celle de la seule colonie. Les contributeurs sont en effet invités à replacer leur sujet au centre d’une comparaison entre colonies, entre colonies et Métropole et/ou entre périodes historiques différentes pouvant s’étendre de l’Ancien Régime jusqu’à l’époque dite de la « coopération » ».