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15 juin 2009

Colloque CNRS, CERSES, Univ. Paris-Sorbonne: "Le nouveau-né, un objet philosophique?", Paris, 17 juin 2009

Information transmise par Fr. Audren:
Le nouveau-né, un objet philosophique?
Colloque pluridisciplinaire
le mercredi 17 juin 2009
Responsables scientifiques:
  • Jean-Michel Besnier (Université de Paris-Sorbonne)
  • Philippe Descamps (Cerses. CNRS - UMR 8137)

Argument
Programme - Présentation des interventions

Matinée (9h00 - 12h30)

Présidence de séance : Patrick Savidan (Philosophe, Maître de conférences à l'Université de Paris-Sorbonne)
  • Philippe Descamps (Philosophe – Post-doctorant au CERSES-CNRS, umr 8137), Présentation: « Incertitudes du droit et demandes sociales d’extension de la personnalité en amont de la naissance »
  • Marie-France Morel (Historienne - Présidente de la Société d'histoire de la naissance):« Pour une histoire de la naissance »
Les représentations de la naissance (rites de naissance, accueil et représentations du nouveau-né). La communication sera accompagné d’un riche matériel iconographique, notamment pour la période médiévale.

Discussion : Les mutations contemporaines de la représentations de l’embryon.

  • Xavier Bioy (Juriste – Professeur de droit public à l'Université de Toulouse) : « Naissance et qualification juridique : personne, personne humaine, être humain… »
Le recours à la notion de personne humaine, fréquent dans les textes relatifs à la bioéthique, tend à rendre flottant la définition de la notion de personne juridique et en particulier en ce qui concerne le début de la personnalité, à savoir la naissance viable. La personne humaine, notion à vocation extra-juridique et renvoyant à l’appartenance biologique des individus à l’espèce humaine, contribue ainsi à déjuridiciser la naissance et à naturaliser le droit.

Discussion : L’intérêt du droit pour la naissance : ses raisons, ses fondements.

  • Claude Sureau (Gynécologue-accoucheur, ancien président de la Fédération Internationale de Gynécologie Obstétrique) : « Embryons et fœtus, des patients ? ou rien ? »
Ni personnes, ni biens, ni sujets de droit, ni objets de droits, que sont l’embryon et le fœtus ? Ils sont pour la médecine des patients. Mais pour le droit, que représentent-ils ?

Après-midi (14h30-17h30)

Présidence de séance : Jean-Cassien Billier (Philosophe, Prag à l'Université de Paris-Sorbonne)
  • Jean-Marie Delassus (Praticien hospitalier honoraire, ancien chef de service de maternologie) :« La fracture ontologique du nouveau-né »
Quelques évidences revisitées : la néoténie, la prématuration et l’immaturité du nourrisson. Au sein du règne animal, l’être humain doit être considéré comme un animal précoce et non immature. L’incapacité et la déréliction du nouveau-né ne sont pas les produits d’une quelconque prématuration : l’être humain est en réalité un animal particulièrement performant mais pour un monde autre que celui dans lequel il naît. La sidération qui en résulte – cliniquement repérable à la naissance – contraint le nouveau-né au rapport social.
  • Valérie Kokoszka (Philosophe – UCL) : « Le transfert par analogie ou comment prêter une conscience pour la faire naître (Fichte et Husserl) »
Transfert par analogie et transposition des vécus de conscience : l’intersubjectivité comme condition de possibilité de la subjectivité. Importance de la question pour le Système du droit et la phénoménologie transcendantale (en quoi cette question est-elle au cœur du problème posé par Fichte et Husserl ?).

Discussion : Les « psychologies génétiques » de Fichte et Husserl constituent-elle des objections définitives au postulat d’une origine biologique de la conscience ?

  • Philippe Descamps (Philosophe – CERSES-CNRS) : « A la recherche d’un paradigme du nouveau-né : contra Jonas, contra Engelhardt »
Hans Jonas a érigé la figure du nourrisson en paradigme de la Responsabilité. Mais l’analyse de ce paradigme montre que Jonas esquive en fait la spécificité du nouveau-né. Il rejoint sur ce point (et sur ce point exclusivement puisque fondamentalement tout oppose ces deux auteurs) la position d’Engelhardt qui fait du nouveau-né une non-personne (au même titre que le fœtus ou l’embryon). Il s’agit ici de penser l’impensé de ces deux positions et de fixer le cahier des charges d’une philosophie de la naissance en montrant comment penser le nouveau-né c’est penser la naissance de la relation juridique. Le titre de cette communication pourrait être « Pour une philosophie juridique de la naissance ».

Discussion générale

Lieu: Amphithéâtre Guizot - Paris-Sorbonne - 17, rue de la Sorbonne 75005 Paris entrée libre dans la limite des places disponibles

Contact:
contact/informations : philippe.descamps@sciences-po.org

Source: http://pagesperso-orange.fr/nouveau-ne/ et Calenda (http://calenda.revues.org/nouvelle12803.html)