France-Culture Podcast de
Affinités électives (Fr. Isidori)
émission du samedi 28 nov. 2009 (22h10-23h)
Affinités électives (Fr. Isidori)
émission du samedi 28 nov. 2009 (22h10-23h)
Invité
Présentation biographique
Philosophe et sociologue, Bruno Latour est né en 1947 à Beaune, en Côte d'Or. Après une agrégation de philosophie, il s'est formé à l'anthropologie en Côte d'Ivoire. Il a longtemps enseigné dans des écoles d'ingénieur, le CNAM d'abord, puis l'Ecole des Mines où il avait rejoint le Centre de sociologie de l'innovation en 1982. Professeur à l'Ecole des mines il a longtemps été responsable du cours "description de controverses scientifiques" (maintenant enseigné par Dominique Linhardt), et du doctorat "socio- économie de l'innovation" (aujourd'hui dirigé par Antoine Hennion).
Depuis septembre 2006, il est professeur des Universités à Sciences Po.
Depuis juin 2007, il a été nommé directeur adjoint de Sciences Po, chargé de la politique scientifique.
Amateur de science (comme on dit « amateur d'art »), Bruno Latour nous invite à « goûter » avec lui les techniques et les sciences, à en apprécier les forces et les faiblesses, à en critiquer la forme et la facture. Dans ce recueil d'articles, il nous promène du bureau de Gaston Lagaffe, nouvel Archimède, aux anges du paradis, en passant par Berlin, les sols d'Amazonie, le fonctionnement du rein et les cornéliens dilemmes d'une ceinture de sécurité... Dans un style allègre, il nous fait partager sa jubilation devant des objets et des faits qui mêlent toujours plus intimement les choses et les gens.
Conçues pour un large public, ces leçons s'adressent à tous ceux qui ne peuvent se résigner à réserver le nom de culture aux seules œuvres d'art, et qui cherchent à se former le goût pour les faits avérés comme pour les techniques efficaces.
«Ainsi Bruno Latour a-t-il raison de bout en bout : entre le monde des objets et celui des sujets, il y avait une place laissée vacante, qui invite désormais les philosophes à « goûter » aux choses du monde technique.»
Depuis septembre 2006, il est professeur des Universités à Sciences Po.
Depuis juin 2007, il a été nommé directeur adjoint de Sciences Po, chargé de la politique scientifique.
des livres à découvrir
- Bruno Latour, Petites leçons de sociologie des sciences, La Découverte, 2007
Amateur de science (comme on dit « amateur d'art »), Bruno Latour nous invite à « goûter » avec lui les techniques et les sciences, à en apprécier les forces et les faiblesses, à en critiquer la forme et la facture. Dans ce recueil d'articles, il nous promène du bureau de Gaston Lagaffe, nouvel Archimède, aux anges du paradis, en passant par Berlin, les sols d'Amazonie, le fonctionnement du rein et les cornéliens dilemmes d'une ceinture de sécurité... Dans un style allègre, il nous fait partager sa jubilation devant des objets et des faits qui mêlent toujours plus intimement les choses et les gens.
Conçues pour un large public, ces leçons s'adressent à tous ceux qui ne peuvent se résigner à réserver le nom de culture aux seules œuvres d'art, et qui cherchent à se former le goût pour les faits avérés comme pour les techniques efficaces.
«Ainsi Bruno Latour a-t-il raison de bout en bout : entre le monde des objets et celui des sujets, il y avait une place laissée vacante, qui invite désormais les philosophes à « goûter » aux choses du monde technique.»
Libération
«Bruno Latour s'amuse à dégager la part, considérable, de changements, d'erreurs, de bafouillages et de cafouillages qui caractérise toute entreprise humaine.»Science & Vie
- Bruno Latour, Chroniques d'un amateur de sciences, Presses de l'Ecole des mines, Paris, 2006
«Amateur de sciences» comme on dit «amateur d'art», Bruno Latour a rédigé chaque mois pour la revue La Recherche son journal de passion en nous parlant de la science en train de se faire, du travail des disciplines, de la profession de chercheur, mais aussi de politique des sciences, de controverses, de vaches folles, de momie... D'un ton vif, tantôt allègre et tantôt polémique, ces courtes chroniques très imagées sont une initiation plaisante et synthétique pour ceux qui voudraient goûter à cette nouvelle approche des sciences sociales, la sociologie de la traduction, qui remet en cause l'ennuyeuse distinction entre «littéraire» et «matheux».
- Bruno Latour, Nous n'avons jamais été modernes: essai d'anthropologie symétrique, La Découverte 26 mars 2006.
Pollution des rivières, embryons congelés, virus du sida, trou d'ozone, robots à capteurs... Comment comprendre ces « objets » étranges qui envahissent notre monde ? Relèvent-ils de la nature ou de la culture ? Jusqu'ici, les choses étaient simples : aux scientifiques la gestion de la nature, aux politiques celle de la société. Mais ce traditionnel partage des tâches est impuissant à rendre compte de la prolifération des « hybrides ». D'où le sentiment d'effroi qu'ils procurent, et que ne parviennent pas à apaiser les philosophes contemporains.
Et si nous avions fait fausse route?
Et si nous avions fait fausse route?
- Bruno Latour, Sur le culte moderne des dieux faitiches. Suivi de Iconoclash, Les Empêcheurs de penser en rond, 15 octobre 2009
Cet ouvrage est composé de deux textes dont l'objectif est de remettre en cause des notions qui nous tiennent à cœur : celle de "croyance" et celle de "critique" et de faire l'anthropologie des modernes. L'auteur explique le terme de "faitiche" qui nous permet de douter de la croyance en croyance, et le terme iconoclash qui permet de suspendre le geste iconoclaste pour en interroger l'histoire.
Rappel:
- Bruno Latour, La Fabrique du droit. Une ethnographie du Conseil d'État, Paris, La Découverte, sept. 2002 (éd. de poche, La Découverte, Paris, octobre 2004).
Voir le Site Internet de Bruno Latour: http://www.bruno-latour.fr/