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9 févr. 2010

Appel à contributions: Icronos et Kineon, "Archéologie et politique. Collusion ou conflit entre l'archéologie et la politique", Bordeaux (limite: 15 mars 2010)

Information transmise par Fr. Audren:
Appel à contribution
Archéologie et politique
Collusion ou conflit entre l'archéologie et la politique
Archaeology and Politic
Agreement or conflict between archaeology and politic
Organisé par les associations Icronos et Kineon 
(sous les auspices de: Archeology in Contemporary Europe) Bordeaux
(limite: 15 mars 2010)
Résumé
Compte tenu de leur importance et de leurs conséquences sur notre culture et l'histoire de nos civilisations, les liens entre l’archéologie et la politique sont d'une actualité brûlante et bien qu’ils soient traités dans les médias ils suscitent souvent des commentaires peu éclairés. Ce sujet aujourd’hui très commun peut être abordé selon deux approches. D’un côté on voit dans l’histoire, ancienne ou récente, voire très actuelle, que, parfois sans hésiter à recourir aux faux les plus grossiers, les pouvoirs politiques ou les nationalismes ont cherché et cherchent encore dans l’archéologie la justification des idéologies ou des revendications les plus contestables. D’un autre côté, on voit bien aussi que la recherche et le sauvetage légitimes des vestiges du passé ainsi que la conservation attendue de ce qui en est mis au jour sont devenus des enjeux politiques, au sens noble du terme, c’est-à-dire qu’ils sont l’affaire de tous, qu’ils font partie, au même titre que la protection de l’environnement, par exemple, des grands dossiers (notamment ceux de l’aménagement du territoire) que doivent désormais prendre en compte les responsables publics, à quelque niveau de décision ou d’exécution, national, international ou même mondial, qu’ils se situent.

Présentation
Appel à communication
Archéologie et politique
Organisé par les associations Icronos et Kineon (sous les auspices de : Archeology in Contemporary Europe)
Compte tenu de leur importance et de leurs conséquences sur notre culture et l'histoire de nos civilisations, les liens entre l’archéologie et la politique sont d'une actualité brûlante et bien qu’ils soient traités dans les médias ils suscitent souvent des commentaires peu éclairés.
Ce sujet aujourd’hui très commun peut être abordé selon deux approches. D’un côté on voit dans l’Histoire, ancienne ou récente, voire très actuelle, que, parfois sans hésiter à recourir aux faux les plus grossiers, les pouvoirs politiques ou les nationalismes ont cherché et cherchent encore dans l’archéologie la justification des idéologies ou des revendications les plus contestables, à l’occasion avec le soutien d’archéologues «engagés» ou au moins peu clairvoyants. D’un autre côté, on voit bien aussi que la recherche et le sauvetage légitimes des vestiges du passé ainsi que la conservation attendue de ce qui en est mis au jour sont devenus des enjeux politiques. Non pas au sens des rivalités et des querelles partisanes qu’ils soulèvent de temps en temps, mais au sens noble du terme, c’est-à-dire qu’ils sont l’affaire de tous, qu’ils font partie, au même titre que la protection de l’environnement, par exemple, des grands dossiers (notamment ceux de l’aménagement du territoire) que doivent désormais prendre en compte les responsables publics, à quelque niveau de décision ou d’exécution, national, international ou même mondial, qu’ils se situent.
C’est ce dernier sens qui a retenu surtout l’attention de l’association ICRONOS. Non que les conflits ou les collusions historiques manquent d’intérêt (nous comptons en effet réserver des communications à ce thème), mais il nous a semblé qu’un colloque de ce genre devait se tourner plutôt vers l’examen de situations concrètes d’aujourd’hui (bilans, dossiers faisant polémique, actions spécifiques), et à différents niveaux de responsabilité et de décision. Il s’agit d’informer un public qui se dit de plus en plus concerné par la conservation du patrimoine, de lui fournir des éléments de réflexion et de compréhension, de lui donner des ouvertures sur de grands débats ou de grandes entreprises en lui proposant des conférences qui porteront sur des sujets d’actualité et sur les structures qui régissent à tous les échelons et dans des situations variées, en Europe et ailleurs dans le monde, la recherche archéologique et la conservation du patrimoine archéologique.
Pour ces raisons, nous proposons le programme suivant (une seule journée) :
A. L’intervention de la politique dans la recherche archéologique et l’exploitation politique des données de l’archéologie, exemples historiques Les Actes du Colloque de Luxembourg (16-18 novembre 2005) ont réuni récemment de multiples études sur les tentatives d’instrumentalisation de l’archéologie à des fins idéologiques en Europe. Les archéologues peuvent-ils préserver la qualité scientifique de leurs travaux en les mettant à l’abri de la pression du contexte politique environnant ? Comment peuvent-ils éviter que leurs résultats ne soient détournés par les idéologies ?
B. La gestion et la conservation du patrimoine archéologique Les interactions entre les programmes et les objectifs des organismes supranationaux et ceux des autorités nationales ou locales pour l’orientation des activités de recherche archéologique constituent un vaste domaine. Au-delà d’une analyse descriptive des actions de chaque institution, il est important de montrer en quoi ces actions traduisent des choix politiques précis.
Politique et "instruments" de l'UNESCO vis-à-vis des Musées et des objets culturels relevant de l'archéologie (La lutte contre le trafic illicite du mobilier archéologique et les résultats actuels) ? Ce sujet pourra être étudié dans le cadre de l’histoire de l’UNESCO et plus précisément à travers la stratégie actuelle à moyen terme de cette institution (2008-2013),
Analyse d'une expérience : la politique du Conseil de l'Europe vis-à-vis de l'archéologie et des risques qui menacent les sites et les documents mis au jour. Quel est l’apport du Réseau européen du patrimoine (HEREIN) dans ces deux domaines ?
L’action d’une région européenne : la politique de préservation et d’étude du patrimoine archéologique est souvent principalement assumée au niveau d’une région. Quelques exemples récents ?
L’INRAP en France : le vécu de l’INRAP nous paraît être une source incomparable de réflexions sur l’ensemble des questions retenues dans ce Colloque.
C. La promotion de la recherche en archéologie (programmations et filières de financement)
1. - Politique de la Commission européenne vis-à-vis du patrimoine culturel en général et de l'archéologie en particulierLa reconnaissance des compétences de l’Union européenne dans le domaine culturel en 1992 puis les projets Planarch 1 et 2, APPEAR, ACE et le réseau de recherche AREA qu’elle a soutenus depuis constituent des étapes essentielles dans la définition d’une politique européenne dédiée à l’archéologie. Elles vont de pair avec la création de structures regroupant les archéologues, eux-mêmes : l’Association Européenne des Archéologues et l’Europae Archaeologiae Consilium. Il sera important de faire un état des lieux des objectifs proposés : harmonisation des pratiques (juridiques, administratives, scientifiques), renforcement des échanges (méthodologies, modes de gestion et de conservation) et valorisation des acquis (publications, expositions) selon l’inventaire dressé par ICOMOS en 2006. Nous orientons-nous sur la voie d’une politique patrimoniale commune?
2. - Les programmes de recherche en France : AERES, ANR et en Europe
A l’image de tout autre secteur de recherche, les moyens financiers disponibles ou mobilisables représentent un enjeu de plus en plus délicat dans le choix des stratégies de la recherche archéologique. En prenant comme exemples les deux Agences récemment mises en place en France pour l’évaluation et le financement des programmes de recherche, est-il possible de dresser un état des lieux en Europe ?

Ce programme n’est pas définitif: d’autres axes et d’autres questions peuvent être proposés.
Pratique
Les propositions de communication (200 mots) sont à envoyer avant le 15 mars 2010 à l’association Icronos: icronos@wanadoo.fr et/ou à Kineon : info@kineon.be
Notification aux auteurs : 31 mars 2010
Texte complet : pour le 15 juin 2010
Durée de la communication : 30 minutes
Langues : français et anglais
Comité scientifique
  • Serge Lemaitre: docteur en archéologie, directeur du festival du film archéologique de Bruxelles
  • Jacques Lestage: docteur es sciences, directeur du festival du film archéologique de Bordeaux
  • Nathan Schlanger: archéologue, responsable des relations externes à l’INRAP
  • Bénédicte van Schoute: restauratrice, Musées royaux d’art et d’histoire de Bruxelles
  • Alain Duplouy: archéologue, chargé de cours à l’Université de Paris I
Comité organisateur
  • Serge Lemaitre: docteur en archéologie, directeur du festival du film archéologique de Bruxelles
  • Jacques Lestage: docteur es sciences, directeur du festival du film archéologique de Bordeaux
  • Bénédicte van Schoute: restauratrice, Musées royaux d’art et d’histoire de Bruxelles
  • Laetitia Dion: archéologue, secrétaire d’ICRONOS
Fichiers attachés (site de Calenda)
call_for_papers_archaeology_and_politic.pdf

Lieu
Athénée Municipal de Bordeaux
Contact

  • Serge Lemaitre, info@kineon.be  - Musées royaux d'Art et d'Histoire de Bruxelles, 10 parc du Cinquantenaire, 1000 Bruxelles, Belgique
  • Laetitia Dion icronos@wanadoo.fr
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