Appel à contributions
Université de Paris VII - CLAM
Projet Hermès
Projet Hermès
Colloque
Droit et littérature: la notion de transgression
Paris
24 et 25 mars 2011
(limite: 15 décembre 2010)
Colloque organisé par le CLAM, Université de Paris VII, dans le cadre du projet «Hermès»
Responsables
Françoise Lavocat et Christine Baron
Présentation
Les rapports entre droit et littérature semblent particulièrement effectifs lorsque se pose la question de la transgression. Cette question est indissociable de celle de l'interprétation, qui peut être envisagée selon deux axes distincts. En effet, la littérature peut représenter des situations transgressives (telle est même sa vocation, selon certaines traditions philosophiques), mais elle peut elle-même être envisagée comme une forme transgressive de représentation du juridique dès lors qu'elle le réinterprète dans son propre contexte et/ou qu'elle rencontre le droit pénal par exemple.
Récits de procès dans les textes, procès littéraires, évocation de « cas » ou mise en situation de conflits éthico-juridiques; ces éléments nous conduiront sans cesse à poser la question des limites de la représentation, et du conflit des interprétations mis en oeuvre par les textes.
Dans le prolongement de ces réflexions, l'interprétation transgressive du fait littéraire lui-même connaît une acmé dans les années 60-70 avec les travaux de Michel Foucault, entre autres. Une conception relativement autotélique de la littérature, la revendication d'une illimitation des pouvoirs du langage contribuent à un élaborer un ethos littéraire conflictuel avec la norme juridique et sociale. Ainsi, les réflexions quasi-contemporaines de Bataille et Blanchot constituent une nébuleuse critico-historique qui sera examinée pour elle-même dans le cadre de ce colloque.
Si la rigueur méthodologique exige que l'on sépare les trois approches que suppose cette interrogation (interprétations de la transgression dans la littérature, rapports de la littérature et du droit au regard des normes transgressées, conception globalement transgressive des textes), ces questions ne sont évidemment pas indépendantes et elles engagent également le statut du texte littéraire au regard de la loi.
Cette thématique suppose une approche pluridisciplinaire; approche de juristes et de spécialistes de l'interprétation littéraire, bien sûr, dans la mesure où le franchissement des limites même entraîne une interprétation, voire un conflit d'interprétations sur le caractère transgressif d'un texte. La contribution du philosophe, de l'historien (textes de procès/textes littéraires), éventuellement de sociologues seront également précieuses à la réflexion menée à la fois sur les seuils de tolérance à certaines formes de représentations, et sur l'historicité des lectures et des interprétations de textes.
Présentation
Les rapports entre droit et littérature semblent particulièrement effectifs lorsque se pose la question de la transgression. Cette question est indissociable de celle de l'interprétation, qui peut être envisagée selon deux axes distincts. En effet, la littérature peut représenter des situations transgressives (telle est même sa vocation, selon certaines traditions philosophiques), mais elle peut elle-même être envisagée comme une forme transgressive de représentation du juridique dès lors qu'elle le réinterprète dans son propre contexte et/ou qu'elle rencontre le droit pénal par exemple.
Récits de procès dans les textes, procès littéraires, évocation de « cas » ou mise en situation de conflits éthico-juridiques; ces éléments nous conduiront sans cesse à poser la question des limites de la représentation, et du conflit des interprétations mis en oeuvre par les textes.
Dans le prolongement de ces réflexions, l'interprétation transgressive du fait littéraire lui-même connaît une acmé dans les années 60-70 avec les travaux de Michel Foucault, entre autres. Une conception relativement autotélique de la littérature, la revendication d'une illimitation des pouvoirs du langage contribuent à un élaborer un ethos littéraire conflictuel avec la norme juridique et sociale. Ainsi, les réflexions quasi-contemporaines de Bataille et Blanchot constituent une nébuleuse critico-historique qui sera examinée pour elle-même dans le cadre de ce colloque.
Si la rigueur méthodologique exige que l'on sépare les trois approches que suppose cette interrogation (interprétations de la transgression dans la littérature, rapports de la littérature et du droit au regard des normes transgressées, conception globalement transgressive des textes), ces questions ne sont évidemment pas indépendantes et elles engagent également le statut du texte littéraire au regard de la loi.
Cette thématique suppose une approche pluridisciplinaire; approche de juristes et de spécialistes de l'interprétation littéraire, bien sûr, dans la mesure où le franchissement des limites même entraîne une interprétation, voire un conflit d'interprétations sur le caractère transgressif d'un texte. La contribution du philosophe, de l'historien (textes de procès/textes littéraires), éventuellement de sociologues seront également précieuses à la réflexion menée à la fois sur les seuils de tolérance à certaines formes de représentations, et sur l'historicité des lectures et des interprétations de textes.
Pratique
Dates prévues pour le colloque : les 24 et 25 mars 2011
Propositions de participation souhaitées avant le 15 décembre 2010
Elles devront être adressées sous la forme d'une présentation détaillée du propos (une page environ) à Christine Baron à l'adresse suivante: gcf.baron@noos.fr
Dates prévues pour le colloque : les 24 et 25 mars 2011
Propositions de participation souhaitées avant le 15 décembre 2010
Elles devront être adressées sous la forme d'une présentation détaillée du propos (une page environ) à Christine Baron à l'adresse suivante: gcf.baron@noos.fr