Information transmise par P.-L. Boyer:
Université Toulouse 1 - Capitole
Thèse soutenue
Pierre-Louis Boyer
L’Académie de législation de Toulouse (1851-1958)
Un cercle intellectuel de province au cœur de l’évolution de la pensée juridique
Sous la direction de M. le professeur Jacques Poumarède
12 novembre 2010 (14h30)
Université Toulouse 1 - Capitole
12 novembre 2010 (14h30)
Université Toulouse 1 - Capitole
(Salle Maurice Hauriou)
Jury - M. le professeur J.-J. Clère (Histoire du droit), Université de Bourgogne, rapporteur
- M. le professeur N. Hakim (Histoire du droit), Université Bordeaux IV – Montesquieu, rapporteur
- M. le professeur M. Nicod (Droit privé), Université Toulouse 1 – Capitole, président
- M. le professeur J. Poumarède (Histoire du droit), Université Toulouse 1 – Capitole, directeur de thèse
Mention "très honorable" avec félicitations du jury à l’unanimité (publication en l’état et proposition de prix de thèse)
Résumé
L’Académie de législation de Toulouse, l’une des six sociétés savantes toulousaines de l’Hôtel d’Assézat, fondée en 1851 par le professeur Osmin Benech, réunit quarante membres ordinaires issus de la magistrature, du professorat universitaire et de l’avocature, ainsi que des membres correspondants nationaux et internationaux. Elle a pour premier but de «contribuer au développement de la science du droit». Depuis son érection au cœur même du conflit opposant le courant juridique exégétique au courant historique français, elle n’a cessé de promouvoir la diversité des disciplines juridiques et des sciences sociales pour éclairer le droit par la doctrine, l’histoire et la jurisprudence. Ce travail de doctorat évoque, dans un premier temps, la vie de cette Académie, de sa création par l’Ecole toulousaine du milieu du XIXe siècle à l’avènement de la Vème République en 1958, avant d’étudier, en second lieu, l’ensemble des travaux produits par cette institution, que ce soit en histoire du droit, en droit privé, en droit public ou dans les diverses sciences sociales abordées par elle. Par l’étude de la vie de ses membres, de l’évolution des rapports entre l’Ecole et le Palais, des évènements qui ont marqué la vie de la ville rose et celle de la France, cette thèse aborde l’histoire d’une société savante de province qui a joué un rôle important dans l’évolution de la pensée juridique. Compagnie conservatrice, libérale, soutien de l’humanisme chrétien et d’un renouveau du jusnaturalisme classique, l’Académie de législation de Toulouse fut, et demeure toujours, une société vivante qui participe, par ses conférences, ses concours, ses réunions et ses communications, à la vitalité de la science juridique.
Summary
The “Academie de legislation” of Toulouse, one of six scientific companies of Toulouse based at the Hotel d’Assézat, established in 1851 by professor Osmin Benech, groups forty members stemming from the judiciary, from the university teaching profession and from the avocature, and also groups national and international corresponding members. It has got for first purpose “to contribute to the development of the science of the law”. Since its erection in the heart of the conflict between the two juridical currents exegetic and historic, it did not stop promoting the variety of the legal disciplines and the social sciences to enlighten the law by the doctrine, the history and the case law. This work of doctorate evokes the life of this Academy, from its creation by the toulousian school in the middle of the XIXth century from the Vth Republic in 1958. By the study of the life of her members, by the evolution of connections between University and lawyers, by events which marked the life of the “pink city” and the life of France, this work approaches the history of a province society who played an important role in the evolution of the legal thought. Conservative, liberal company, support of the Christian humanism and the revival of the classic jusnaturalism, the “Academie de legislation” of Toulouse was, and is always, an alive company which participates, by its conferences, its competitions, its meetings and its communications, in the vitality of the legal science.