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4 mai 2011

ÉHESS-CENJ-Y Thomas et ENM: G Carofiglio "L'art du doute", 9 mai 2011

École des Hautes Études en Sciences Sociales
Centre d'étude des normes juridiques - Yan Thomas
en collaboration avec
L’Ecole Nationale de Magistrature
Séminaire de casuistique 2011
L’art d’interroger. Droit, sciences sociales et histoire
Gianrico Carofiglio
L'art du doute

Paris
9 mai 2011 (18h-20h)



Présentation
Magistrat anti-mafia et écrivain italien, Gianrico Carofiglio nous présentera quelques études de cas qui pourront éclaircir la pratique du contre-intérrogatoire.
Gianrico Carofiglio a débuté en 2002 dans la littérature avec le livre Testimone Inconsapevole (paru en français en 2007 chez Payot & Rivages, sous le titre Témoin involontaire). Il est aussi l'auteur de Les yeux fermés (Ad occhi chiusi), Payot & Rivages, 2008, Le passé est une terre étrangère (Il passato è una terra straniera), Payot & Rivages, 2009, Les raisons du doute (Ragionevoli dubbi), Seuil, 2010. La traduction française de son dernier roman, Le silence pour preuve (Le perfezioni provvisorie), va paraître dans le courant du mois de mai chez Seuil.

Lieu
lundi 9 mai de 18h00 à 21h00, salle 7, 105 Bd Raspail.

Séminaire de casuistique 2011
L’art d’interroger
Droit, sciences sociales et histoire
Présentation
Le Centre d’étude des normes juridiques - Yan Thomas, dans le cadre de son séminaire collectif mensuel de «casuistique juridique», a décidé de consacrer dès octobre 2010 une série de séances à «L’art d’interroger». Instrument d'accès à la vérité et producteur de connaissance, l’acte d’interroger interpelle les sciences sociales à plusieurs égards. Comme procédure susceptible de s'appliquer à divers contextes sociaux, l'interrogation a fait l'objet d'un travail de formalisation plus ou moins poussé, affiné tant par les savants que par les praticiens censés s’en servir. Elle figure une véritable téchnè au sens aristotélicien du terme, c'est-à-dire un art.

Si les historiens peuvent constater, à titre de source documentaire parmi d’autres, les potentialités cognitives attachées aux interrogatoires, d’autres disciplines ont érigé en véritable protocole de travail l’acte d’adresser des questions à quelqu’un. A différence des historiens qui trouvent cette source comme un legs du passé – exception faite, bien sûr, des études qui se réclament de l’histoire orale – les juristes, les sociologues et les anthropologues la constituent plutôt comme un outil heuristique essentiel à leur démarche investigatrice. L'examen des prévenus et des témoins dans un procès, les interrogatoires policiers, les questionnaires et les sondages de l’enquête sociologique, le recueil d’informations auprès de dénommés « autochtones » : voici autant de situations qui ritualisent une interaction linguistique dont l’issue est loin de correspondre aux intentions des parties ou de satisfaire aux attentes de ceux qui formulent les questions.

Cette réflexion s’achèvera le 4 février avec une journée d’étude où historiens, sociologues, anthropologues, juristes, linguistes, écrivains et magistrats seront mis en présence pour une journée articulée en études de cas dont devra pouvoir se dégager une réflexion générale.

Contacts et informations
Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) - Centre d'étude des normes juridiques - Yan Thomas
105, Boulevard Raspail - F - 75006 PARIS - Téléphone : +33 (0) 1 53 63 51 68
Liste de diffusion http://cenj.ehess.fr/document.php?identifiant=listsympa

Calendrier du centre (et les horaires des séminaires du master) :
http://cenj.ehess.fr/
http://www.europeanlegalcultures.eu/