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29 nov. 2011

CiPh "Samedis du Livre": J. Goldzink, "La Solitude de Montesquieu. Le chef-d’œuvre introu­va­ble du libé­ra­lisme" (Fayard, 2011), Paris, 3 déc. 2011

Collège international de Philosophie
Samedis du Livre

Jean Goldzink
La Solitude de Montesquieu
Le chef-d’œuvre introu­va­ble du libé­ra­lisme 
(Fayard, 2011)*

Paris
3 décembre 2011 (10h-13h)
Responsable
Stéphane Pujol.

Intervenants
  • Bertrand Binoche
  • Jean Goldzink
  • Pierre Lauret
  • Stéphane Pujol.

Débats organisés en collaboration avec La vie des idées (www.laviedesidees.fr) et avec le soutien de la Mairie de Paris et des institutions qui les accueillent.

Lieu
Salle de lecture, Bibliothèque Mouffetard-Contrescarpe, 74-76 rue Mouffetard, 75005 Paris


*Ouvrage
Jean Goldzink
La Solitude de Montesquieu
Le chef-d’œuvre introu­va­ble du libé­ra­lisme

Paris, Fayard (Ouvertures), 2011, 409 p., ISBN:2-136-5568-5, 24€.

Présentation
Depuis le XIXe siècle, on lit Montesquieu comme le théoricien du libéralisme politique, l’héritier de Locke et des penseurs du droit naturel, le chantre de la modernité post-révolutionnaire.
Jean Goldzink montre ici avec brio combien cette lecture est discutable: l’essentiel de la gloire de notre plus fameux théoricien politique serait dû à un «blanchiment d’idées» involontaire, opéré dans les camps idéologiques les plus opposés.En proposant une relecture de De l’esprit des lois et des œuvres des lecteurs français les plus marquants de cet ouvrage fondateur – de Voltaire à Rousseau, en passant par de Maistre, Constant, Comte et d’autres –, Jean Goldzink rappelle que Montesquieu refuse avec la dernière énergie de penser avec Locke, et que tout son projet consiste au contraire à fonder une science politique sans droits naturels attachés à la personne humaine, autrement dit sans la visée universelle qu’implique le jusnaturalisme moderne.
Sa méthode et ses objectifs lui interdisent de concevoir une déclaration des droits de l’homme et du citoyen ou une quelconque républicanisation de la liberté par l’élection d’un parlement.De cette remise en cause d’un dogme quasi unanime depuis deux siècles, il ressort aussi qu’il faut questionner la pertinence de l’emploi inconsidéré du terme « libéralisme » en histoire des idées, compte tenu de sa propension vorace à tout avaler, au mépris des moments, des projets et des rudes saveurs d’origine.

Auteur
Jean Goldzink a enseigné la littérature française à l’ENS de Saint-Cloud/Fontenay/Lyon de 1967 à 2002, et l’histoire des idées politiques à Sciences Po Paris de 2003 à 2009. Il a publié une douzaine d’ouvrages sur les Lumières, dont deux sur Montesquieu.


Cf. une recension de l'ouvrage, Site Internet Montesquieu (ENS Lyon)