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31 mars 2012

CiP, Sém. "Pour une critique de la "raison classique". Spinoza, Lumières, contemporains", (P. Quintili; reps.), Paris, mars-juin 2012

Collège international de Philosophie
Séminaires

Pour une critique de la "raison classique".
Spinoza, Lumières, contemporains 
Paolo Quintili (resp.)

Paris
12 mars, 13 mars, 19 mars, 20 mars, 18 juin, 25 juin 2012

Séminaire organisé dans le cadre de la convention avec l'École doctorale de philosophie (École supérieure d'études philosophiques) de l'Université de Rome « Tor Vergata », et avec le soutien du Centre Parisien d'Études Critiques.
Présentation
L’« Âge classique » représente, depuis environ un demi siècle, une catégorie historiographique bien reconnue parmi les historiens des idées et les philosophes. Et pourtant ses limites chronologiques et surtout idéologiques posent problème aujourd’hui. Il s’agirait de définir les contours de constitution d’une sorte de « rationalité inchoative », ratio nouvelle qui est, dans sa phase initiale, fille de la Révolution scientifique des XVIe et XVIIe siècles et qu’inaugure l’époque moderne au seuil des Lumières. Une raison « exigeante » se ferait jour et viendrait interroger chaque domaine de l’expérience historique de l’homme, pour « mettre fin aux disputes » une fois pour toutes, à l’aune de la nouvelle science géométrique de l’être. Mettre fin aussi, dira I. Kant, au « scandale de la raison en conflit avec elle-même » (Critique de la raison pure, 1781). Mais cette raison là, au tournant des XVIIe et XVIIIe siècles, sans doute, contenait encore bien des éléments magiques, astrologiques, alchimiques, etc. L’opération spinozienne d’emendatio intellectus et l’anthropologie mise en œuvre dans l’Ethique ont joué un rôle fondamental pour la critique de cette « raison classique », avant les Lumières.
Les philosophies de la période qui court donc de l’autre grande Révolution, la française, jusqu’à l’époque contemporaine, ont pour ainsi dire émendé davantagel’édifice conceptuel « classique » de ses résidus pré-modernes aussi bien que des catégories de jugement qui concernaient encore la raison de Descartes, Spinoza et des Philosophes des Lumières. Que reste-t-il alors de cet adjectif « classique », quel sens lui donner ? Renversant la question : en quelle mesure les philosophies rationalistes d’aujourd’hui, passées par d’autres révolutions, scientifiques et politiques, se réclament-elles encore, de plein droit, des philosophies de Spinoza et des Lumières « actualisées » (il faudra bien enquêter le sens de cette actualité des Lumières) ? La série des interrogations mettra en cause, finalement, les destinées de ce « modèle classique », devant les questions que pose l’âge de la globalisation.

Intervenants
  • Lundi 12 mars: Pierre-François Moreau (ENS, Lyon)
  • Mardi 13 mars: André Pessel (IGEN honoraire) et Pina Totaro (CNRS - Rome, Italie)
  • Lundi 19 mars: Jacqueline Lagrée (Université de Rennes)
  • Mardi 20 mars: Chantal Jaquet (Université de Paris 1-Sorbonne)
  • Lundi 18 juin: Alberto Postigliola (Université de Naples « L’Orientale », Italie)
  • Lundi 25 juin: Gianni Paganini (Università del Piemonte Orientale - Vercelli, Italie)

Pratique
Philosophie, sciences et sciences humaines | 12 mars, 13 mars, 19 mars, 20 mars, 18 juin, 25 juin

18h30-20h30
Lun 12 mars, Mar 13 mars, Lun 19 mars, Mar 20 mars, Lun 18 juin : Salle JA05, Carré des Sciences, 1 rue Descartes, 75005 Paris
Lun 25 juin : Salle 2, Centre Parisien d'Études Critiques, 37 bis rue du Sentier, 75002 Paris
Pour les séances de séminaire se déroulant au Carré des sciences, vous devez donner votre nom et présenter votre pièce d'identité ou votre passeport, à l'exclusion de tout autre document, au vacataire du Collège.