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31 mars 2012

CiP, Séminaires "L'exception et la règle dans les arts de gouverner modernes. Coups d'État et révolutions" (R. Nigro; reps.), Paris, 25 juin, 26 juin, 27 juin, 28 juin 2012

Collège international de Philosophie

Séminaires

L'exception et la règle dans les arts de gouverner modernes
Coups d'État et révolutions
Roberto Nigro (resp.)

Paris 
25 juin, 26 juin, 27 juin, 28 juin 2012


Séminaire organisé en collaboration avec l'Université des Arts de Zürich (ZHdK).
Présentation
Le coup d’État désigne aujourd’hui une entreprise violente par laquelle un individu ou un groupe s’empare du pouvoir ou encore une mesure par laquelle un gouvernement change, violemment et dans l’irrespect des lois, une constitution. Au XVIIe siècle, on appelait coup d’État une action décisive faite pour le bien de l’État et du prince ; un coup d’État était une opération extraordinaire et salutaire auquel un gouvernement avait recours lorsque les circonstances l’exigeaient. Acte de violence transgressant les lois, le coup d’État n’était pas pour autant en rupture avec la raison d'État. Il s’agissait au contraire d’une forme particulière d’art de gouverner, pratiquée lorsque la raison d’État ne pouvait plus se servir des lois. Un coup d’État éclatait lorsqu’un événement grave et pressant nécessitait qu’on s’affranchisse des lois au nom du salut de l'État. 
Avec les révolutions de la fin du XVIIIe et du XIXe siècle, le coup d’État acquiert une signification nouvelle : il devient une action politique subversive, initiée à l’extérieur du lieu d’autorité légitime. Ainsi redéfini, un coup d’État change la personne des gouvernants sans nécessairement modifier l’identité politique de l’État. La pensée moderne rend le coup d’État classique obsolète tout en le couvrant d’une étiquette d’illégitimité. Faut-il cependant croire que celui-ci ait complètement disparu de l’horizon de pensée et de la pratique politique moderne ? Ne pourrions-nous pas voir en lui un pouvoir constituant agissant de l’intérieur même de la pratique gouvernementale pour la tirer au-delà de ses propres limites ? Si tel est le cas, y aurait-il lieu de repenser le concept et la pratique moderne de révolution à la lumière d’une généalogie du concept politique de coup d’État ? Peut-on interpréter le fonctionnement normal et régulier du pouvoir comme résidant dans l’exception ? Quel rôle joue la décision (notion-clé dans la pratique du coup d’État) dans les mécanismes de transformation politique ?

Pratique
Philosophie, politique et société | 25 juin, 26 juin, 27 juin, 28 juin
18h30-20h30
Carré des Sciences, 1 rue Descartes, 75005 Paris
Lun 25 juin, Mar 26 juin : Salle JA01
Mer 27 juin, Jeu 28 juin : Salle JA05
Pour ce séminaire, vous devez donner votre nom et présenter votre pièce d'identité ou votre passeport, à l'exclusion de tout autre document, au vacataire du Collège.