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14 déc. 2012

CRIA/EHESS 2012-2013, Journées doctorales "L’atelier" - "L’histoire croisée", Paris, 18 déc. 2012

CRIA/EHESS 2012-2013
Journées doctorales

L’atelier 
L’histoire croisée

Paris
Mardi 18 décembre 2012
Présentation
L’atelier, c’est un rendez-vous trimestriel entre des doctorant.e.s et des chercheur.e.s confirmé.e.s autour d’objets interdisciplinaires communs. C’est l’occasion de confronter des outils et des méthodes, des approches disciplinaires et des questionnements épistémologiques. Ces rencontres donnent la possibilité aux doctorant.e.s de discuter leurs travaux avec des expert.e.s de leurs objets, et de partager leur réflexion avec des étudiant.e.s travaillant sur d’autres terrains. L’atelier entend être un lieu fédérateur de l’esprit d’ouverture et de curiosité mutuelle du CRIA, un moment d’échanges informels et conviviaux, creuset de liens et de travaux collectifs futurs. 

Mardi 18 décembre 2012. - L’histoire croisée 

Cette première journée doctorale du CRIA s’est donnée pour thème l’histoire croisée. Bénédicte Zimmermann et Michael Werner co-auteur.e.s de l’ouvrage De la comparaison à l’histoire croisée, ouvriront cette journée par une introduction générale à cette approche centrée sur l’étude des processus sociaux. 

L’histoire croisée essaie de dépasser les points aveugles des approches en termes de comparaison et de transferts, en mettant en avant la nécessité de mener une analyse qui soit à la fois processuelle et relationnelle. 
Judith Syga et Séverine Marguin présenteront des extraits de leur thèse, où elles déploient cette méthode de l’histoire croisée : dans le cas de Judith, à propos du programme américain de bourses de la fondation Rockefeller pour jeunes chercheurs européens en sciences sociales dans l’entre-deux-guerres; dans le cas de Séverine, à propos de la recherche biographique dans la sociologie française et allemande. 
Programme
Modération: 
    • Fanny Gribenski
    • Isabelle Mayaud
Discussion:
    • Silja Behre
    • Morgane Labbé 
  • 8h45 -9h - Accueil et introduction aux Journées doctorales 
  • 9h-10h - Bénédicte Zimmermann - « L’histoire croisée : une étude processuelle et relationnelle des phénomènes sociaux » et Michael Werner - « L’histoire croisée face aux exigences de la réflexivité » 
10h-10h30 - Discussion 
10h30-10h45 - Pause café 
  • 10h45-11h15 - Judith Syga - « Le ‘fellowship program’ en sciences sociales de la fondation Rockefeller dans l’Allemagne de l’entre-deux guerres : réflexions méthodologiques » 
11h15-11h45 Discussion 
  • 11h45-12h15 - Séverine Marguin - « Le dialogue impossible des méthodes biographiques dans la sociologie française et allemande » 
12h15-12h45 - Discussion 
  • 12h45-13h - Conclusion 
13h. - Pique-nique 

Résumés:
  • BÉNÉDICTE ZIMMERMANN, « L’histoire croisée : une étude processuelle et relationnelle des phénomènes sociaux » 
En se donnant pour objet l’étude des processus sociaux, l’histoire croisée ne se limite pas à une approche historienne. Les points aveugles des approches en termes de comparaison et de transferts à son origine renvoient à un défi plus large qui pèse sur l’ensemble des sciences sociales : à savoir comment mener une analyse qui soit à la fois processuelle – prenant en compte l’historicité, les cadres structurels et les temporalités plus ou moins longues de l’action – et relationnelle – prêtant attention aux interactions entre les acteurs, les objets et leur environnement dans une situation donnée. À travers l’évocation d’une étude de cas, j’exposerai les principaux leviers retenus par l’histoire croisée pour répondre à ce défi. 
  • MICHAEL WERNER, « L’histoire croisée face aux exigences de la réflexivité » 
En tentant de dépasser les apories résultant des points aveugles de la démarche comparative et des études de transferts, l’histoire croisée est confrontée à une série de problèmes épistémologiques, parmi lesquelles on peut citer la « double herméneutique » pointée par Giddens, l’historicité des points d’observation, ou encore les tensions induites par les relations complexes entre des objets « croisés », constitués à partir d’un réseau d’interdépendances actives, et d’une démarche qui croise elle-même les échelles et les points de vue. J’essaierai de circonscrire ces difficultés et d’esquisser des sorties possibles en m’appuyant sur quelques exemples concrets. 
  • SÉVERINE MARGUIN, « Le dialogue impossible des méthodes biographiques dans la sociologie française et allemande » 
Les recherches biographiques ont donné naissance à de nombreux débats dans les champs scientifiques sociologiques français et allemands, qui ont émergé de manière concomittante dans les années 1970. Or malgré des préoccupations communes, on peut faire le constat d’une évolution hermétique des recherches biographiques en France et en Allemagne. Il s’agira ici dans cette présentation de réfléchir à ce dialogue impossible, à cette absence d’interactions. 
  • JUDITH SYGA, « Le ‘fellowship program’ en sciences sociales de la fondation Rockefeller dans l’Allemagne de l’entre-deux-guerres : réflexions méthodologiques » 
La fondation Rockefeller est à l’origine du plus important programme américain de bourses pour jeunes chercheurs en sciences sociales dans l’entre-deux-guerres. Environ 80 chercheurs allemands, économistes, sociologues, spécialistes de sciences politiques ou d’autres sciences sociales, ont effectué un séjour d’un à trois ans aux Etats-Unis ou en Europe pour mener un projet de recherche et se familiariser avec de nouvelles méthodes en sciences sociales. L’analyse de ces échanges transatlantiques peut profiter des perspectives ouvertes par les approches récentes d’histoire transnationale, notamment l’histoire croisée. 


Les ateliers se concluent par un pique-nique convivial, merci à chacun.e de nous faire découvrir ses spécialités. 

Organisation
  • Fanny Gribenski
  • Isabelle Mayaud 

Contact

Lieu
EHESS 105, boulevard Raspail - Paris 06ème Métro Saint Placide ou Notre-Dame-des-Champs (ligne 4 ou 12)