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14 janv. 2014

Univ. François-Rabelais Tours - CEsR, Proj. MONLOE, BM Bordeaux (Mériadeck): ms inédit du "Disc. de la servitude volontaire" de La Boétie, , par A. Legros - Biblioth. virt. Humanistes

Université François-Rabelais de Tours - Centre d'Etudes supérieures sur la Renaissance
Projet MONLOE (Montaigne à l’œuvre
Bibliothèque municipale de Bordeaux (Bibliothèque Mériadeck)

Un manuscrit inédit du
Discours de la servitude volontaire de La Boétie

(Bibliothèque Mériadeck Ms2199)
Introduction - transcription - transposition en français moderne par A. Legros
Bibliothèques virtuelles Humanistes
Présentation
"Un manuscrit inédit du Discours de la servitude volontaire de La Boétie

le 12 octobre 2013 

Dans le cadre du projet MONLOE "Montaigne à l’œuvre", la transcription inédite d'une copie manuscrite du Discours de la Servitude volontaire de La Boétie conservée à Bordeaux, par un anonyme en 1605, est publiée sur le site des Bibliothèques virtuelles Humanistes.


Conservé à la Bibliothèque Mériadeck de Bordeaux et connu de peu de personnes depuis sa découverte par Jules Delpit et sa redécouverte par Hélène de Bellaigue dans les papiers de Louis Desgraves, ce manuscrit anonyme de 1605, daté et transcrit pour les BVH par Alain Legros, pourrait bien être la copie d’un état du texte plus ancien que tous ceux qui nous sont parvenus (on lira bientôt à ce sujet une étude de Michel Magnien). Quatre poèmes suivent ces pages célèbres, puis une page entièrement cancellée où l’on distingue deux cœurs entourés de fermesses (s barrés), symboles d’amour et de fidélité en vogue sous Henri III et Henri IV.



Pour en savoir plus sur le projet MONLOE"




Bibliothèques virtuelles Humanistes


"Copie manuscrite du Discours de la Servitude volontaire de La Boétie conservée à Bordeaux, par un anonyme en 1605 (Transcription inédite)

Introduction
Conservé à la Bibliothèque municipale de Bordeaux (Bibliothèque Mériadeck), le manuscrit Ms2199 du Discours de La Boétie intitulé De la Servitude Volontaire. Contre la Tyrannie et les Tyrans comprend quatorze feuillets, numérotés à la plume de 67 à 80 par le scripteur lui-même en haut de page, puis au crayon de 302 à 315 et de 1 à 14 en pied de page ; le tout protégé par une double feuille imprimée, retournée et pliée, où figurent le nom de l’auteur et le titre du texte copié, consignés par l’érudit Jules Delpit, inventeur de la pièce, dont Nicolas Barbey, conservateur du Patrimoine à ladite Bibliothèque, reconnaît la main. Chaque feuillet présente un filigrane à la fleur de lys (de 30 x 22 mm environ).

La redécouverte de ce document parmi les papiers de Louis Desgraves est due à Marie-Hélène de Bellaigue, ancien conservateur des Fonds patrimoniaux, qui l’a fait connaître et montré aux participants du colloque « Montaigne et sa région » (Bordeaux, 13-16 septembre 2007). C’est à cette occasion que j’ai pu le voir et que Michel Magnien a commencé une étude circonstanciée de ce nouveau témoin de la diffusion manuscrite d’un texte que Montaigne lui-même avait lu sous cette forme, avant d’en rencontrer l’auteur comme collègue du Parlement et de tisser avec lui les liens d’amitié que l’on sait. Texte qui, à le bien lire, fait le procès non seulement du tyran, mais aussi du peuple épris de tyrannie.

Selon les rares personnes qui se sont intéressées à ce document, la main du copiste pouvait être datée de la fin du XVIe siècle ou du début du siècle suivant. La lecture d’une épigramme biffée qui suit immédiatement le texte du Discours permet de préciser les choses : le scripteur y évoque la merveille d’une éclipse totale de soleil, phénomène en effet rarissime, qui fut visible dans le sud-ouest de la France le 12 octobre 1605, comme on peut le voir, avec cartes à l’appui, sur le site internet : http://media4.obspm.fr/public/AMC/pages_visibilite-eclipses-soleil/eclipses-recentes-futures_impression.html

[...]

Voici en tout cas comment, en parlant de Plutarque, il en vient à tirer la quintessence du texte de son ami à défaut d’avoir pu l’éditer : « ce sien mot, Que les habitans d’Asie servoient à un seul, pour ne sçavoir prononcer une seule syllabe, qui est, Non, donna peut estre, la matiere, et l’occasion à la Boeotie, de sa Servitude volontaire. »

Alain Legros, 12 octobre 2013 
Mise à jour : 9 décembre 2013

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Transcriptions