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12 sept. 2014

Dares Phrygius, Dictys de Crète, Baebius Italicus, "Récits inédits sur la guerre de Troie" (L'"Iliade latine" de Baebius Italicus, l'"Éphéméride de la guerre de Troie" de Dictys de Crète, "Histoire de la destruction de Troie" de Darès de Phrygie), Les Belles Lettres, 2014


Dares Phrygius, Dictys de Crète, Baebius Italicus
Récits inédits sur la guerre de Troie
(L'Iliade latine de Baebius Italicus, l'Éphéméride de la guerre de Troie de Dictys de Crète, Histoire de la destruction de Troie de Darès de Phrygie).


Trad. et comment. G. Fry. 
Paris, Les Belles Lettres (La Roue à Livres, n°33), 2014 (1re éd. 3e tirage - 1998) 416 p., ISBN-10 2-251-33932-9 / ISBN-13 978-2-251-33932-0 / GTIN13 (EAN13) 9782251339320, 39,5€


Présentation éditeur

La guerre de Troie, c'est Homère, sa colère d'Achille, son Iliade, sublime, forcément sublime. Certes. Mais que de mensonges, s'écrièrent très tôt les mauvais esprits, quel récit incomplet!

En réponse à ces critiques sont nées les trois œuvres réunies dans ce volume – introuvables en français –, seuls témoins subsistant d'une tradition jadis étoffée. L'Iliade latine, poème du premier siècle de notre ère, que l'on trouvera ici traduite en alexandrins blancs, se veut ainsi une modernisation de la matière homérique. L'Éphéméride de la guerre de Troie par Dictys de Crète ainsi que l'Histoire de la destruction de Troie de Darès le Phrygien sont quant à elles les récits d'une guerre racontée par ceux, Grecs et Troyens, qui l'ont vécue. Et c'est à travers eux que le monde médiéval, occidental et byzantin, apprendra la véritable histoire de la guerre de Troie.


Traducteur

Gérard Fry est chargé d'enseignement de latin à l'Université de Genève.

Sommaire

Avant-propos



Illiade latine

Introduction


Éphéméride de la guerre de Troie

Introduction
Lettre
Prologue
Livre I
Livre II
Livre III
Livre IV
Livre V
Livre VI


Histoire de la destruction de Troie

Introduction
Lettre

Histoire de la destruction de Troie



Notes
Index des noms propres
Bibliographie



Cf. aussi, sur le même thème:

Triphiodore
La Prise d'Ilion

Texte établi et traduit par B. Gerlaud. 2e tirage 
Paris, Les Belles Lettres, 1992, 209 p., ISBN-10 2-251-00362-2 / ISBN-13 978-2-251-00362-7 / GTIN13 (EAN13) 9782251003627, 23,4€.

Présentation éditeur
La prise de Troie est non seulement un des thèmes les plus répandus, mais aussi les plus anciens de la littérature grecque, puisqu’il est vraisemblablement antérieur à Homère. Si l’histoire relatée dans La Prise d’Ilion est célèbre, il n’en va pas de même pour son auteur. On sait que Triphiodore était un grammairien et un poète épique qui, outre La Prise d’Ilion, composa d’autres textes, dont une Hippodamie et La Paraphrase des comparaisons homériques. L’endroit où il vécut ainsi que son époque restent encore à être déterminés précisément : tout au plus peut-on supposer qu’il vécut à Panopolis entre le milieu du III° siècle et la première moitié du IV° siècle de notre ère.

Notre édition propose une introduction particulièrement riche et documentée: elle fait le point des connaissances sur l’auteur et présente les dernières découvertes papyrologiques. L’analyse des sources et des influences littéraires du poème est longuement détaillée, de même que l’histoire de la tradition manuscrite. Des notes accompagnent la lecture et sont encore approfondies par des notes complémentaires. L’ouvrage est en outre enrichi par un Index nominum.




François Jouan
Euripide et les légendes des Chants Cypriens
Des origines de la guerre de Troie à l'Iliade

Paris, Les Belles Lettres, 2009 (2e tirage), 516 p., ISBN-10 2-251-32668-5 / ISBN-13 978-2-251-32668-9 / GTIN13 (EAN13) 9782251326689, 55,8€

Présentation éditeur
Quand débute l'Iliade, la guerre de Troie dure depuis vingt ans. Le récit en avait été fait dans une épopée en douze chants, les Chants Cypriens, aujourd'hui perdue, mais dont un sommaire tardif permet de restituer la trame. Cet immense trésor légendaire a fourni aux poètes tragiques d'Athènes une grande partie des sujets de leurs drames. Parmi eux, c’est surtout chez Euripide, grâce à ses pièces conservées et à son théâtre perdu, qu’on peut le mieux se représenter sous quelles formes s’est opérée cette transmutation de l’épopée au théâtre, dans une cité qui n’a cessé de connaître elle aussi les horreurs de la guerre.

Auteur
François Jouan a été professeur à l'université Paris-X Nanterre, et directeur du Centre de recherches mythologiques de la même université (en 1988)

Sommaire
Introduction
Chapitre I. La volonté de Zeus
Chap. II. Les noces de Thétis et de Pélée
Chap. III. Le jugement des déesses
Chap. IV. La jeunesse de Pâris: L'Alexandros
Chap. V. Hélène et les Dioscures
Chap. VI. L'enlèvement d'Hélène
Chap. VII. La première expédition contre Troie
Chap. VIII. Le rassemblement d'Aulis et le sacrifice d'Iphigénie
Chap. IX. Du départ d'Aulis au débarquement en Troade
Chap. X. La campagne avant l'Iliade: Palamède
Chap. XI. Autres épisodes légendaires mentionnés dans les Chants Cypriens
Conclusion


Dion de Pruse (dit Chrysostome)
Ilion n'a pas été prise [Discours 11]

Paris, Les Belles Lettres, 2012, lxxvi-124 p., ISBN-10 2-251-33962-0 / ISBN-13 978-2-251-33962-7 / GTIN13 (EAN13) 9782251339627, 25,4€

Présentation éditeur
Et si l'Iliade n'était que l'assemblage de fictions plus mensongères les unes que les autres? Et si la représentation qui y est offerte de la guerre de Troie était contraire à la réalité historique? Tel est l'enjeu de la brillante démonstration à laquelle se livre Dion de Pruse dans ce discours 11. Pour ce faire, il cède la parole à un vieux prêtre égyption qui, par extraordinaire, tient de Ménélas lui-même la véritable histoire de la guerre : Tyndare a donné sa fille Hélène au meilleur des prétendants, Pâris, provoquant ainsi la colère de Ménélas et d'Agamemnon. Ces derniers ont alors convaincu les autres chefs de se lancer dans une expédition contre Troie, mais les Grecs, très inférieurs par les armes et la bravoure, ont été défaits.Cet essai atypique, qui tient de la réfutation rhétorique à couleur paradoxale, mais cède rapidement la place à une nouvelle version du mythe, frappe par l'ampleur du propos. Il invite à une réflexion morale, d'inspiration platonicienne, sur le rôle pernicieux que joue dans l'éducation une poésie mensongère. Il recèle les germes d'une réflexion politique et idéologique. Est ainsi posée la question des visées de ces mythes recomposés au fil des époques: selon Dion, Homère voulait raffermir les Grecs face aux guerres qu'ils allaient devoir affronter contre les Perses, mais sa déformation des événements ne correspond plus au nouveau contexte; les Grecs, désormais sous la protection romaine, n'ont en effet plus à craindre une agression venue d'Orient.
Magnifique œuvre de divertissement, ce discours prononcé devant les habitants d'Ilium Novum avait aussi pour ambition de les faire réfléchir sur leur double identité de Grecs et de Troyens vivant sous l'empire romain.

Danièle Auger, Christophe Bréchet, Michel Casevitz et Sophie Minion enseignent le grec ancien à l'Université de Paris-Ouest Nanterre La Défense, Estelle Oudot, à l'Université de Bourgogne, et Ruth Webb, à l'Université de Lille 3.