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18 sept. 2014

L. Mucchielli, "Sociologie de la délinquance", A. Colin, 2014

Information transmise par Fr. Audren:
Laurent Mucchielli
Sociologie de la délinquance

Paris, A. Colin (Cursus), sept. 2014, 224 p., EAN13:9782200290658, 19,9€
Présentation éditeur
Redonnant tout son sens au programme de recherche tracé par Edwin Sutherland dès les années 1920, ce livre explore les trois aspects fondamentaux de la délinquance.
D’abord, la production des normes, qui ne cesse de redéfinir les contours d’une notion propre à une société donnée, à un moment donné de son histoire. Ensuite, les mécanismes de transgression, qui sont à la fois complexes et variés. Loin de se limiter aux phénomènes les plus visibles, tels que les délinquances juvéniles ou les violences physiques et sexuelles, la sociologie nous entraîne aussi dans les méandres de la délinquance des élites économiques et politiques, ainsi que dans les multiples formes de violence politiques et de crime organisé. Enfin, les réactions sociales qui vont de l’indifférence aux poursuites policières et judiciaires, au terme de profondes inégalités sociales.

Auteur
Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS (Laboratoire Méditerranéen de Sociologie), enseigne à l’université d’Aix- Marseille.

Sommaire
  • Introduction générale
Sortir du manichéisme et de la pensée magique. Le nécessaire agnosticisme du sociologue. Le piège du moralisme. L’éthique scientifique et de la question de l’indépendance. Un tour d’horizon de la sociologie de la délinquance en quatre étapes. 
  • Brève histoire de la sociologie de la délinquance
Les prémisses d’une sociologie de la délinquance en France à la fin du xixe siècle. La première école de Chicago (1910-1940). De la première à la seconde école de Chicago (1940-1970). Le retour de la sociologie criminelle en France. Conclusion : quel avenir pour la sociologie de la délinquance ?
  • L’évolution des normes pénales
La fabrique du droit pénal. Quelques grands processus modernes de criminalisation et de décriminalisation. Conclusion : instabilité normative et mesure des comportements. 
  • Les transgressions
Diversité et complexité des transgressions : la délinquance juvénile. Les violences interpersonnelles : déclin réel et visibilité nouvelle. Délinquance « en cols blancs » et délinquances des élites politiques. Banditisme, crime organisé et mafias. Le cas des violences sociopolitiques. Conclusions : la pacification des mœurs à l’épreuve du système économique.
  • Les réactions sociales
Détecter, dénoncer : l’évolution des réactions sociales. Surveiller, contrôler, enquêter, interpeller : les actions policières. Poursuivre, orienter, juger, exécuter les peines : les actions judiciaires. Les politiques de sécurité et de prévention de la délinquance. 
  • Conclusion: tolérance zéro ou déjudiciarisation?