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16 déc. 2014

"Copier et contrefaire à la Renaissance. Faux et usage de faux",sous la dir. de P. Mounier et C. Nativel, Honoré Champion, 2014.


Copier et contrefaire à la Renaissance. Faux et usage de faux
sous la dir. de Pascale Mounier et Colette Nativel
Actes du colloque organisé par RHR et la SFDES, 29, 30 et 31 octobre 2009, Université Paris 1-Panthéon-Sorbonne, Paris, Honoré Champion (Colloques, congrès et conférences sur le XVIe siècle), 496 p., ISBN: 9782745325778, 75,00€






Présentation de l'éditeur:
   Poser la question de la contrefaçon et des usages de faux à la Renaissance peut sembler incongru, tant l'époque pratique l'imitation en littérature comme en art et prise peu l'originalité. On tente pourtant alors pour la première fois de faire la part du licite et de l'illicite en matière de production manufacturée et de création intellectuelle. Face à la multiplication de pièces de monnaie rognées, de tissus alourdis en eau et, de façon nouvelle, d'oeuvres, de tableaux ou de sculptures attribuées fallacieusement à un auteur ou à un maître prestigieux, de livres publiés sans l'accord d'un précédent imprimeur, des juristes et des hommes de lettres posent les linéaments d'une déontologie de la reproduction. Tous les champs d'exercice de la reproduction sont concernés, y compris ceux qui nécessitent l'identification des personnes : la littérature, les arts, le commerce, la politique, les sciences et la religion.
   La présente enquête pluridisciplinaire tâche de dessiner la frontière que le XVIe siècle établit entre la copie et la contrefaçon — entre l'imitation autorisée et l'imitation frauduleuse — en interrogeant les codes juridiques et moraux et les pratiques en vigueur dans chacun de ces domaines.

Table des matières:

Pascale Mounier, Introduction, p. 7.
Première partie. La contrefaçon au XVIe siècle. Approche générale.
Chap. 1. Éléments de théorie : une variété de champs d’investigation.
Laurent Pfister, Histoire du droit et des idées politiques, p. 19.
Jean Céard, Histoire des sciences et de la religion, p. 27.
Pascale Mounier, Littérature, p. 31.
Anne Montenach, Économie, p. 39.
Magali Vène, Histoire du livre, p. 45.
Colette Nativel, Histoire de l’art, p. 51.
Chap. 2. Éléments de lexique.
Pascale Mounier, Le vocabulaire de la copie et du faux, p. 57.
Chap. 3. Éléments de bibliographie.
Pascale Mounier, Orientations bibliographiques, p. 79.
Deuxième partie. Les pratiques de la contrefaçon : études de cas.
Chap. 1. Histoire du droit et des idées politiques.
Éliane Viennot, Échos de la propagande en faveur de la loi salique dans les textes favorables aux femmes des dernières décennies du XVIe siècle, p. 89.
Chap. 2. Histoire des sciences et de la religion.
Evelyne Berriot-Salvadore, Les “artifices” de la médecine, p. 105.
Didier Kahn, Faux et usage de faux dans la transmission de Paracelse en France (1577), p. 119.
Sophie Houdard, “Faire le diable”. La simulation de possession au XVIIe siècle, p. 141.
Myriam Marrache-Gouraud, Merveilles de nature et contrefaçons dans les cabinets de curiosités, p. 155.
Chap. 3. Littérature.
André Tournon, Les limbes de la contrefaçon, p. 175.
Jean-François Vallée, Contrefaiseur contre contrefacteur : Des Périers contre Dolet ?, p. 191.
Michel Jourde, Jean de Nostredame et les troubadours (1575). L’archive, la fiction et l’actualité littéraire, p. 217.
Chap. 4. Économie.
Corine Maitte, Imitation, contrefaçon et faux de verre à la Renaissance, p. 239.
Florent Quellier, Honnêteté/malhonnêteté dans le commerce des menues denrées. La marchande de fruits et légumes de Louise Moillon (1630), p. 255.
François de Callataÿ, La controverse “imitateurs/faussaires” ou les riches fantaisies monétaires de la Renaissance, p. 269.
Christof Jeggle, Copier et contrefaire des textiles au temps de la Renaissance, p. 293.
Chap. 5. Histoire du livre.
Daniel Maira, Les ambitions littéraires de la copie : la réédition des Amours de 1553 de Ronsard, p. 309.
Raphaële Mouren, La place des humanistes dans les rééditions des auteurs antiques : stratégies éditoriales et titres trompeurs, p. 327.
William Kemp, Aspects de l’édition non signée. Orion et Dédale chez l’imprimeur lyonnais Denys de Harsy 1534-1542, p. 347.
Chap. 6. Histoire de l’art.
Valérie Auclair, Faux et pratique de la copie. Réflexions sur l’apparition du faux moderne en art, p. 367.
Ilaria Andreoli, Heu tu insidiator. Dürer et le faux, p. 383.
Laure Fagnart, Les copies de la Cène de Léonard de Vinci, p. 433.
Excursus. La contrefaçon, questions d’expertise.
Dominique Varry, Sur quelques pages d’une édition de Louise Labé (1555), p. . À propos de l’exemplaire Rés. 355915 de la Bibliothèque municipale de Lyon, p. 453.
Renato Saggiori, “Vrais” ou “faux” ? Promenade dans le monde de l’autographe, p. 467.

Index nominum, p. 477.
Table des matières, p. 491.