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8 oct. 2015

Souscription: Fr.-N. Mollien, "Mémoires d’un ancien ministre du Trésor public" [1806-1815], IGPDE, à paraître 2015-2016 (4 vol.) / souscript° t. I et II: 25€ / t. (limite: 31 oct. 2015)


Information transmise par P. Bonin:
Appel à souscription
François-Nicolas Mollien (1758-1850)
Mémoires d’un ancien ministre du Trésor public [1806-1815]

éd. critique annotée par D. L. Jauneau, sous la dir. de M. de Oliveira; Préf. J. Tulard
Paris, Institut de la Gestion publique et du Développement économique Editions (Histoire économique et financière de la France), 2015-2016 (4 vol.)
Prix de souscription pour les tomes I et II: 25€ / tome (prix public: 35€)
(limite souscription:  31 octobre 2015)

Parution: tome I, à paraître en déc. 2015; t. II, en janv. 2016; t. III et IV, en juin 2016. 

Présentation
Mollien n’est pas le plus connu des grands serviteurs de l’Empire. Néanmoins, le ministre du Trésor public est de ceux qui ont posé les bases du système financier public tel que nous le connaissons encore aujourd’hui. Chargé de la Caisse d’amortissement dès le 29 novembre 1799, il éclaira Napoléon sur la mécanique des finances publiques, du crédit et des banques. On le trouve également à l’origine de l’introduction, sur le modèle marchand, de la partie double dans la comptabilité publique et de la réorganisation du Trésor et du mouvement général des fonds de telle sorte que coïncident, au lieu de s’opposer, les intérêts des comptables et du Trésor. Mollien est également celui qui édicte une réglementation suffisamment détaillée pour que le rôle des inspecteurs du Trésor, ancêtres de nos inspecteurs des Finances, en soit précisé, et le contrôle des caisses publiques, facilité. Enfin, il accompagne les évolutions de la Banque de France et la création de la Cour des comptes, deux institutions napoléoniennes qui ont survécu à Waterloo. Homme de premier plan de l’Empire, à défaut de faire partie du premier cercle de l’Empereur, Mollien est également un témoin de premier ordre. Et s’il lui arrive de magnifier son rôle, il n’en dévoile pas moins, dans ses Mémoires, le dessous des cartes de l’immense champ de bataille que fut l’Europe entre 1799 et 1815.

«Ce sont de véritables mémoires où l’auteur se met en scène et évoque les grands moments de la Révolution, du Consulat et de l’Empire. [ils] comptent parmi les meilleurs sur une période pourtant riche en souvenirs et témoignages». 
Jean Tulard, de l’Académie des sciences morales et politiques, préfacier de l’ouvrage.

La présente réédition annotée des Mémoires du comte Mollien, ministre du Trésor de 1806 à 1815, est une contribution précieuse à la compréhension de l’histoire du Premier Empire, notamment dans le domaine financier. Elle présente le double intérêt de rendre public le texte de l’édition de 1837, que Mollien avait réservée à ses proches, et de souligner les modifications qu’il lui apporta, en partie pour des raisons politiques, dans la deuxième édition parue de son vivant en 1845.

L’ampleur de ces Mémoires conduit à les proposer en quatre tomes:
  • dans le tome  I (1758-1805), Mollien aborde sa jeunesse, sa formation, ainsi que son travail à la Ferme générale, qui apparaît non négligeable. La période révolutionnaire y est abordée, mais la façon dont Mollien raconte raconte sa « survie » à ses collègues fermiers généraux et les zones d’ombre qu’il dessine sur son « émigration » posent bien des questions. Son retour en France, sa nomination à la Caisse d’amortissement par Bonaparte, les débats sur la création de la Banque de France, le glissement du Consulat à l’Empire sont au cœur des derniers chapitres de ce volume ;
  • le tome  II (1806-1809) relate les circonstances de son arrivée au ministère du Trésor public, à la suite de l’affaire des Négociants réunis. Sur le plan militaire, les batailles, d’Iéna à Wagram, comme le traité de Tilsitt, l’entrevue d’Erfurt et les débuts de l’affaire d’Espagne et du Portugal, redessinent l’Europe. Sur le plan financier, ces années sont celles du début du Blocus continental, de la création de la Cour des comptes, des besoins croissants de financement et des débats sur le rôle de la Banque de France ;
  • le tome  III (1810-1815) évoque les événements allant du mariage de Napoléon avec Marie-Louise d’Autriche à la chute de l’Empire, en passant par la campagne de Russie, qu’il suit depuis Paris, la campagne de France, sa retraite durant la Première Restauration. Mais Mollien est aux Tuileries au retour de l’Aigle pour le servir durant les Cent-Jours. Cet empressement lui cause des « soucis » et il entreprend de défendre son action à la tête du ministère du Trésor public en rédigeant ses Mémoires ;
  • le tome  IV, enfin, présente les Pensées et opinions de Mollien, uniquement publiées en 1837, augmenté des rapports de la Chambre des pairs (6 avril 1819-25 mai 1837) de l’édition de 1845, qui donnent de précieuses indications sur son action au sein de cette institution.
Souscription
Une souscription est lancée pour les deux premiers tomes - qui paraîtront respectivement en décembre 2015 et janvier 2016 - au prix de 25€ le tome (au lieu de 35€ en librairie). Elle est ouverte jusqu'au 31 octobre 2015.