Édition publiée sous la direction de Daniel Delattre et Jackie Pigeaud avec la collaboration d'Agathe Antoni, Clara Auvray-Assayas, Jacques Boulogne, Jacques Brunschwig, Christophe Darras, Joelle Delattre-Biencourt, Tiziano Dorandi, Julie Giovacchini, José Kany-Turpin, Carlos Levy, Annick Monet, Pierre-Marie Morel, Robert Muller, Laurent Pernot, Jean-Louis Poirier, David N. Sedley et Voula Tsouna, trad. du grec ancien et du latin par un collectif de traducteurs
Paris, Gallimard (Bibliothèque de la Pléiade n°564), oct. 2010, 1552 p., ISBN:9782070116591, 55€
«Diseur d'obscénités» pour Épictète, «pourceau» pour d'autres, Épicure a suscité des débats acharnés. Appel à la libération individuelle vis-à-vis des craintes et des illusions, attaque en règle de la superstition, sa philosophie était peut-être trop novatrice. Elle passa à la postérité grâce au De rerum natura de Lucrèce, et à la Vie d’Épicure de Diogène Laërce qui retranscrit les Abrégés philosophiques du maître et ses Maximes capitales – avant que la découverte, à Herculanum, d'une bibliothèque philosophique ne fasse resurgir d’autres écrits épicuriens. Ce volume s’ouvre sur l’indispensable témoignage de Diogène Laërce, puis il offre, pour la première fois en français, une traduction des fragments retrouvés de La Nature d’Épicure. Suivent les recueils de témoignages et de fragments relatifs aux disciples de la première génération (Métrodore, Hermarque…), dans une présentation identique à celle du volume que la Pléiade a consacré aux Présocratiques. Des disciples du Jardin qui fleurirent au tournant des IIe-Ier siècles avant notre ère, on donne les quelques textes, de Zénon de Sidon, de Philodème, qui nous sont parvenus, et bien entendu le poème de Lucrèce, ici publié dans une nouvelle traduction. En contrepoint s’impose le témoignage de Cicéron, un des principaux détracteurs de l'épicurisme. Enfin, on s'attache à l'épicurisme des Ier-IIIe siècles, connu surtout à travers des témoignages (Plutarque, Sénèque, Galien). Le volume se clôt sur Diogène d’Œnoanda qui voulut donner à lire aux habitants de sa cité les préceptes épicuriens en les gravant sur un mur. Ainsi nous est restituée la philosophie épicurienne, avec laquelle s'est constituée toute une dimension de la modernité.
«Diseur d'obscénités» pour Épictète, «pourceau» pour d'autres, Épicure a suscité des débats acharnés. Appel à la libération individuelle vis-à-vis des craintes et des illusions, attaque en règle de la superstition, sa philosophie était peut-être trop novatrice. Elle passa à la postérité grâce au De rerum natura de Lucrèce, et à la Vie d’Épicure de Diogène Laërce qui retranscrit les Abrégés philosophiques du maître et ses Maximes capitales – avant que la découverte, à Herculanum, d'une bibliothèque philosophique ne fasse resurgir d’autres écrits épicuriens. Ce volume s’ouvre sur l’indispensable témoignage de Diogène Laërce, puis il offre, pour la première fois en français, une traduction des fragments retrouvés de La Nature d’Épicure. Suivent les recueils de témoignages et de fragments relatifs aux disciples de la première génération (Métrodore, Hermarque…), dans une présentation identique à celle du volume que la Pléiade a consacré aux Présocratiques. Des disciples du Jardin qui fleurirent au tournant des IIe-Ier siècles avant notre ère, on donne les quelques textes, de Zénon de Sidon, de Philodème, qui nous sont parvenus, et bien entendu le poème de Lucrèce, ici publié dans une nouvelle traduction. En contrepoint s’impose le témoignage de Cicéron, un des principaux détracteurs de l'épicurisme. Enfin, on s'attache à l'épicurisme des Ier-IIIe siècles, connu surtout à travers des témoignages (Plutarque, Sénèque, Galien). Le volume se clôt sur Diogène d’Œnoanda qui voulut donner à lire aux habitants de sa cité les préceptes épicuriens en les gravant sur un mur. Ainsi nous est restituée la philosophie épicurienne, avec laquelle s'est constituée toute une dimension de la modernité.
Contenu du volume
Les Epicurien. Diogène Laërce : Vies et doctrines des philosophes illustres, X. Le jardin d'Épicure : Épicure : La Nature – [Sur la piété et le culte populaire] - Métrodore - Hermarque - Idoménée - Polyène - Polystrate : Le Mépris irraisonné des opinions répandues dans la multitude. Le moyen épicurisme (~IIe-~Ier siècle) : Zénon de Sidon - Démétrios Lacon : Difficultés rencontrées dans la lecture des textes épicuriens – La Forme du dieu – Les Poèmes - Lucrèce : La Nature des choses - Philodème : Les [Phénomènes] et les Inférences – [Les Choix et les Rejets] – La Colère – [L'Économie] (Les Vices, IX) – [L'Arrogance] (Les Vices, X) – La Mort, IV – La Rhétorique, III – Les Poèmes, V – La Musique, IV – Les Stoïciens – À l'adresse des .... Un témoin de l'épicurisme : Cicéron : La Nature des dieux, I – Les Fins ultimes des biens et des maux, I et II. Le dernier épicurisme (Ie-IIIe siècle) : Sénèque : Lettres à Lucilius (choix) - Plutarque : Contre Colotès pour défendre les autres philosophes – Si l'on se conforme à Épicure, il n'est même pas possible de vivre plaisamment – Si l'expression « Vis caché » est bien dite - Cléomède : Théorie élémentaire du monde céleste, II - Claude Galien : [Passages choisis] - Sextus Empiricus : Contre les philosophes (passages choisis) – Contre les professeurs (passages choisis). Un monument de l'épicurisme : Diogène d'Œnoanda [2010].
Les Epicurien. Diogène Laërce : Vies et doctrines des philosophes illustres, X. Le jardin d'Épicure : Épicure : La Nature – [Sur la piété et le culte populaire] - Métrodore - Hermarque - Idoménée - Polyène - Polystrate : Le Mépris irraisonné des opinions répandues dans la multitude. Le moyen épicurisme (~IIe-~Ier siècle) : Zénon de Sidon - Démétrios Lacon : Difficultés rencontrées dans la lecture des textes épicuriens – La Forme du dieu – Les Poèmes - Lucrèce : La Nature des choses - Philodème : Les [Phénomènes] et les Inférences – [Les Choix et les Rejets] – La Colère – [L'Économie] (Les Vices, IX) – [L'Arrogance] (Les Vices, X) – La Mort, IV – La Rhétorique, III – Les Poèmes, V – La Musique, IV – Les Stoïciens – À l'adresse des .... Un témoin de l'épicurisme : Cicéron : La Nature des dieux, I – Les Fins ultimes des biens et des maux, I et II. Le dernier épicurisme (Ie-IIIe siècle) : Sénèque : Lettres à Lucilius (choix) - Plutarque : Contre Colotès pour défendre les autres philosophes – Si l'on se conforme à Épicure, il n'est même pas possible de vivre plaisamment – Si l'expression « Vis caché » est bien dite - Cléomède : Théorie élémentaire du monde céleste, II - Claude Galien : [Passages choisis] - Sextus Empiricus : Contre les philosophes (passages choisis) – Contre les professeurs (passages choisis). Un monument de l'épicurisme : Diogène d'Œnoanda [2010].