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15 nov. 2012

Univ. Rennes 1, Thèse soutenue: E. Bonnaud, "Régicide et condamnation à mort des rois en France et en Angleterre (1550-1650)", Thèse de doct. en dt (hist. dt.), S. Soleil et C. Plessix-Buisset (co-dir.), Rennes, 18 oct. 2012

Information transmise par A. Mergey:

Université de Rennes 1
Faculté de droit et de science politique – École doctorale Sciences de l’Homme, des Organisations et de la Société
 Thèse soutenue

Eléonore Bonnaud
Régicide et condamnation à mort des rois en France et en Angleterre (1550-1650)
Thèse de doctorat en droit (histoire du droit), S. Soleil et C. Plessix-Buisset (co-dir.),

Rennes
18 octobre 2012

Jury
  • S. Dauchy (directeur de recherche au CNRS, Lille II)
  • E. Gojosso (professeur à l'université de Poitiers),
  • J. Hoareau (professeur à l'université de Limoges)
  • M. Greengrass (professeur émérite de l'université de Sheffield)
  • S. Soleil (professeur à l'université de Rennes 1)
  • Chr. Plessix-Buisset (professeur à l'université de Rennes 1).

Résumé 
High treason en Angleterre, crime de lèse-majesté au premier chef en France, le crime de régicide est à la fois un acte politique et un acte criminel. Il est politique pour l'individu qui cherche à abattre le tyran. L'acte est criminel en ce qu'il porte atteinte à la personne du roi, et doit à ce titre être puni de la façon la plus sévère qui soit. Qu'est-ce qui oppose et rapproche la France et l'Angleterre à travers ces deux conceptions du crime de régicide ? Durant la seconde moitié du XVIe siècle, complots et régicides se multiplient de part et d'autre de la Manche. Le souverain est considéré comme illégitime et les conspirateurs justifient leurs projets et leurs actes au nom de principes religieux et de règles de dévolution de la Couronne. En réponse à ces attaques, les deux royaumes empruntent au début du XVIIe siècle des voies institutionnelles et politiques distinctes, qui traduisent l'existence de deux terreaux « constitutionnels » différents. La France parvient à estomper la menace régicide tandis que certains membres extrémistes du Parlement anglais se rebellent et finissent par juger, condamner et exécuter leur roi. Si le régicide comme acte politique n'est donc plus comparable en France et en Angleterre durant la première moitié du XVIIe siècle, le régicide comme acte criminel y est au contraire régi et puni d'une façon relativement similaire, et ce déjà au milieu du XVIe siècle. La lettre des textes punissant le crime de régicide, la conception de la responsabilité du criminel, les règles procédurales ainsi que le châtiment, sont tous pensés de façon à ce que le roi soit protégé au mieux, le coupable puni sévèrement et les autres sujets dissuadés de tuer le roi sacré.

Mots-clés 
Lèse-Majesté, Haute trahison, Histoire parlementaire, Histoire des guerres de religions, Histoire du droit public, Histoire de la procédure pénale, Histoire du droit pénal, Histoire comparée du droit.

Lieu
A la Faculté de droit et de science politique, le jeudi 18 octobre 2012 à 13h45, salle du Conseil.